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    Niki
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Niki" et de son tournage !

    Cannes 2024

    Ce film est présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2024.

    Premiers pas difficiles

    Niki est premier film de l’actrice Céline Sallette, qu’elle a écrit également... Non sans quelques obstacles. En effet, la première personne à qui elle a proposé de co-écrire le scénario a refusé car elle souhaitait l’écrire en trois mois seulement. Le second, Samuel Doux a accepté et l’a accompagné le long du processus.

    Un producteur de renom

    Jalil Lespert produit le film de Céline Sallette, alors qu’il souhaitait au même moment faire un film sur Niki de Saint Phalle mais sans forcément le réaliser. C’est l’agent Grégory Weil, (qu’ils ont en commun) qui les a présenté, tout comme Charlotte Le Bon, qui partage aussi le même agent artistique !

    Genèse

    C’est en découvrant une interview de l’artiste Niki de Saint Phalle datant de 1965 sur le compte Instagram de Juliette Binoche que Céline Sallette a eu l’idée de réaliser un film sur sa vie. Elle s’appuie donc sur dix années charnières de la vie de l’artiste (1952-1961) durant laquelle elle va s’émanciper des conventions sociales, en l’occurence celui d’être mère, pour devenir l’artiste qu’elle est tout en fouillant dans son passé traumatique.

    Le choix de l’héroïne

    Le choix de Charlotte Le Bon était évident pour Céline Sallette, d’abord pour leur ressemblance physique, leur double-nationalité en commun mais pas seulement. Elles ont en effet toutes les deux été mannequins et artistes (Charlotte Le Bon s’essaye également à la peinture et la sculpture). Sur le plateau, l’actrice a même fabriqué une toile en guise de décor !

    Entre-aide prestigieuse

    Également autrice et réalisatrice, Charlotte Le Bon a accompagné Celine Sallette à chaque étape de Niki, au point que cette dernière a même modifié la mise en scène d’une séquence quand la comédienne lui a proposé "une meilleure idée", selon ses propos. Le montage alterné de la séquence finale est aussi l’oeuvre de Romane Bohringer, qui est une amie de Céline Sallette.

    Contraintes de taille

    Céline Sallette n’avait pas le droit d’utiliser les œuvres de Niki de Saint Phalle, mais cela n’a pas arrêté la réalisatrice qui s’est servie de cet obstacle pour nourrir sa narration, comme elle l’explique : "Ce qui m’intéressait c’était de voir Niki se métamorphoser et le point de vue de l’œuvre me semblait tout à fait approprié. Il ne s’agissait pas de savoir ce que le spectateur pouvait penser des œuvres elles-mêmes, mais de voir l’artiste aux prises avec sa création, au plus près, dans sa catharsis".

    Lectures nourrissantes

    Durant l’écriture du film, Céline Sallette a lu de nombreux témoignages sur l’inceste comme ceux de Camille Kouchner, Charlotte Pudlowski, Christine Angot et Neige Sinno.

    Tournage épuré

    Selon la volonté de la jeune réalisatrice, il y avait peu de monde sur le plateau, pas de projecteurs, de machinerie, seulement un pied et une caméra. Hormis pour les scènes de Niki mannequin et de sa mère en représentation, il n’y avait pas de scripte non plus sur le tournage ni de maquilleuse : "Charlotte se maquillait quand et comme elle voulait, souvent sans rien sur la peau. Ça apporte à l’image une crudité que j’aime beaucoup", confesse Céline Sallette.

    Le tourbillon de Niki

    La cinéaste s’est appuyée sur un mooboard pour réaliser son film, avec de multiples références. D’abord, pour les scènes de souvenirs, elle s’est basée sur Traces, l’autobiographie de Niki de Saint Phalle. Par ailleurs, Céline Sallette s’est inspirée de photographies de Raymond Depardon d’une part et de Paul Rousteau d’autre part qui "tord les images, les rend plurielles". Pour parvenir au même résultat, ils ont utilisé au départ un miroir déformant mais cela ne fonctionnait pas au montage. C'est la raison pour laquelle le chef opérateur Victor Seguin accompagné deRaymond Hains et son équipe des Nouveaux Réalistes a utilisé un processus similaire au photographe, qui permet de faire tourner dix Nikis à l’image, comme une "machine de fragmentation et d’évolution".

    D'une Céline à une autre

    Céline Sallette a fait appel à Jean-Baptiste de Laubier alias Para One pour composer la musique du film alors que le montage était déjà terminé. Outre son expérience au cinéma — il a composé la plupart des films de Céline Sciamma — il a entre autres travaillé avec les groupes Justice, Daft Punk mais aussi … Billy Crawford !

    Une belle allégorie

    Pour figurer l’émancipation et l’envol de Niki vers son destin d’artiste, Céline Sallette et la décoratrice Rozenn Le Gloahec ont semé des images de cage et d'oiseaux tout au long du film. En outre, les décors passent du monochrome à un florilège de couleurs pour figurer l’évolution de l’artiste.

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