"J’ai souhaité montrer comment Maîtres Mengus, Boukara et Scarinoff guident et rassurent leurs clients tout au long de leurs affaires dans les méandres de la machine judiciaire (cabinet d’avocat, préfecture, cour de justice, etc.) afin que ces derniers ne se retrouvent pas seuls, avec le risque d’être broyés par les rouages du système. Elles sont les premiers témoins de l’absurdité, des aspects « kafkaïens » de certaines situations vécues par ces étrangers en France", explique le réalisateur Swen de Pauw.
Pour les avocates Christine Mengus et Nohra Boukara, laisser une caméra s'introduire dans leur cabinet, au sein d'une profession fortement imprégnée du secret et de la confidentialité, n'allait pas de soi : "Il a fallu que l’idée fasse son chemin, que nous obtenions des garanties, et que la confiance avec le réalisateur s’installe. Ce qui nous a convaincues en définitive de nous lancer dans l’aventure, c’est que nous avons vu dans ce projet l’occasion de rendre aux étrangers leur individualité et leur humanité et de contribuer à briser les pires préjugés à leur égard qui sont véhiculés par les discours de certains médias ou politiques."