Rasmus A. Sivertsen a précédemment adapté une première œuvre de Thorbjørn Egner, Dans la forêt enchantée de Oukybouky (2016), avant de s'atteler à Le Lion et les trois Brigands en Norvège. Le réalisateur explique :
"Thorbjørn Egner est l’un des écrivains les plus célèbres de Norvège et Le Lion et les trois brigands est probablement l’histoire la plus connue du pays. J’ai grandi avec les livres de Thorbjørn Egner, ses pièces radiophoniques et les pièces de théâtre qu’il a écrites, et je les apprécie beaucoup. Certaines références ou citations tirées de ses histoires font partie de nos expressions quotidiennes. Par exemple, « être une tante Sophie » ou « suivre la loi de Cardamome »."
Le Lion et les trois brigands est une combinaison de décors en volume et de personnages CGI. C’est le premier long métrage à utiliser cette technique, comme l'explique Rasmus A. Sivertsen : "Nous avions initialement prévu de tourner un film en stop-motion, mais la pandémie a rendu le tournage impossible. Nous avons donc passé une année à filmer tous les arrière-plans du film avec une équipe réduite, en plein confinement, puis nous avons créé des personnages numériques et les avons intégrés et animés dans les décors. Le tout combiné, après une post-production particulièrement soignée, l’illusion de stop motion est presque complète !"
Le Lion et les trois brigands présente un point de vue social et moral puissant : "Pour commencer, le message du roman est toujours d’actualité ! L’histoire raconte la nécessité de faire acte de tolérance et d’inclusion pour vivre en groupe, en société. Je suis plus qu’heureux de transmettre de tels principes aux jeunes générations. Le film défend la valeur égale de chaque individu, qu’on soit un·e marginal·e ou non. C’est un principe capital. Malheureusement, ce thème est demeuré aussi per-tinent qu’il ne l’était dans les années cinquante, à l’époque où Egner en a écrit la première version...", raconte Rasmus A. Sivertsen.
La musique tient une place très importante dans le film : dix-neuf chansons caractérisent les différents personnages et font avancer l’intrigue. "Toutes les chansons ont été enregistrées selon des arrangements composés spécialement pour le film, afin d’insuffler une nouvelle dynamique à l’histoire", précise Rasmus A. Sivertsen.
Né en 1972, Rasmus A. Sivertsen a étudié l’animation au Volda University College et est copropriétaire des studios Qvisten Animation qu’il a fondés en 1996. Ses films ont été sélectionnés aux Festival d’Annecy, à la Berlinale, à Shanghai, Giffoni, etc.
Le cinéaste a réalisé plusieurs séries d’animation, de nombreuses publicités, des courts-métrages, ainsi que douze longs métrages, parmi lesquels Méchant, Kurt ! (2008), deux films mettant en vedette Ploddy, la voiture électrique (2010, 2013), ou encore la trilogie de Solan et Ludwig : De la neige pour Noël (2013), La Grande course au fromage (2016) et Le Voyage dans la Lune (2019).
Dans la forêt enchantée de Oukybouky est une première adaptation de l’univers de Thorbjørn Egner, qu’il a ensuite retrouvé avec Le Lion et les trois brigands. Son prochain film, Just Super.