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J. Le Sommier
15 critiques
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3,0
Publiée le 13 novembre 2024
« Dans la peau de Blanche Houellebecq » s’ouvre sur une belle citation de l’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé sur le rire qui permet de libérer et de combattre. Si une grande partie du film se déroule à la Guadeloupe sur fond d’anticolonialisme et d’indépendantisme avec quelques images d’archives, il relève plus de la comédie légère que sociale. Après avoir fait enlever Michel Houellebecq puis l’avoir envoyé en thalasso, Guillaume Nicloux, à la filmographie hétéroclite, nous conte l’épopée du buveur de rhum où chacun joue toujours son double. Michel Houellebecq, toujours aussi blasé et préoccupé par son dentier, doit se rendre à la Guadeloupe pour assister à un concours de sosies de lui-même présidé par Blanche Gardin.
On sourit aux aventures rocambolesques d’une Blanche Gardin survoltée et d’un Michel Houellebecq qui subit les événements, accompagnés de Luc (Schwarz) le ravisseur juif devenu proche et de Frank (Monier) l’attaché de presse homosexuel, tous obsédés par la prise de drogue, notamment de champignons hallucinogènes responsables de la confusion d’identité annoncée par le titre. En début de film, on pensera à Maryse Condé en riant à une scène de racisme ordinaire où Michel Houellebecq reste interdit quand l’actrice Françoise Lebrun lui présente son neveu Jean-Pascal Zadi.
Il faudrait le temps de digérer un peu tout cela, mais on retrouve l'ambiance des dernières productions où Blanche Gardin est présente. Je ne sais pas à quel point elle prend part à la production, mais je conseille ce film à toute personne sensible à son type de comédie.
Le très prolifique et surtout versatile Guillaume Nicloux (au moins un film par an et capable de passer par tous les genres, du drame à l’horreur ou à ce genre de projet presque expérimental) revient avec un troisième film autour de l’écrivain très polémique Michel Houellebecq. Le cinéaste conclut donc ici une trilogie entre deux projets disons plus cinématographiques. Comme si tourner ces films était une sorte de récréation ou de thérapie pour le cinéaste entre deux long-métrages plus classiques et exigeants. « Dans la peau de Blanche Houellebecq » prend donc encore la forme d’un drôle de mélange entre documenteur, film de fiction et reportage autour du célèbre et controversé romancier après le sympathique et farfelu « L’enlèvement de Michel Houellebecq » et le drôlissime « Thalasso », le plus réussi des trois qui voyait le monsieur passer un weekend dans un centre de balnéothérapie nordiste avec Gérard Depardieu.
Dans ce troisième volet, le prétexte est tout aussi tordu et loufoque que pour les deux précédents si ce n’est plus : Houellebecq doit partir quelques jours en Guadeloupe pour assister à un concours de sosies de lui-même présidé par Blanche Gardin. Le script mélange donc encore une histoire à dormir debout et des personnages célèbres qui jouent leur propre rôle mais, cette fois, cela fonctionne moins que pour les deux précédentes. En effet, e côté amateur et bordélique est tellement poussé à son paroxysme dans celui-ci qu’il semblerait presque que « Dans la peau de Blanche Houellebecq » ne soit pas terminé et encore en cours de montage et d’écriture. Ce collage de séquences sans véritable fil conducteur risque d’ailleurs d’en laisser pas mal sur le bas-côté, surtout que les références aux deux précédents sont tout de même fortement présentes. Et, surtout, on rit beaucoup moins que sur « Thalasso » et le côté loufoque et décalé passe moins bien ici.
Cependant, même si ce nouvel essai de Nicloux, qui flirte encore une fois presque avec l’expérimental ou l’essai, s’avère décevant cette fois il y a tout de même de bonnes séquences qui nous amusent. Les répliques sur le racisme et le colonialisme font mouche, la première séquence avec Jean-Pascal Zadi et Françoise Lebrun est très bonne, la mine éteinte et les mimiques de Houellebecq sont impayables pour qui est client et le peps de Blanche Gardin et son humour pince-sans-rire sont parfaites dans cet univers et s’accommodent bien avec l’écrivain (même si son duo avec Depardieu demeurait bien plus impactant). Le film étant court, on passe tout de même un moment correct devant cet objet complètement azimuté et unique dans le paysage cinématographique français. Mais un peu plus de finitions et moins de laisser aller sur l’écriture, le montage et tout le reste auraient dû être de mise. Ou alors les blagues les plus courtes sont les meilleures et il serait temps d’arrêter avec ce délire qui lorgne du côté du cinéma de Délépine et Kervern en moins abouti et plus bordélique.
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Film comique ? non, pourtant on a souvent le sourire et une multitude de sujets de société sont abordés dans le calme, on se laisse porter. Houellebecq agit comme un trou noir il absorbe tout même le temps. Reste une poésie trash et posée. Du bonheur.
Quelle daube… c’est bien joli de vouloir faire de la poésie… mais dans le genre, y’a beaucoup à apprendre de Dupieux, par exemple (j’ai pensé immédiatement à son style). Mais là, c’est raté. Mal écrit (dialogues). Quel ennui. Et pas drôle (c’est censé être une comédie aussi). Dommage. C’était prometteur(?).
Décidément, Guillaume Nicloux n’a pas fini de nous surprendre. Après les deux premiers volets des aventures de Michel Houellebecq, L'Enlèvement de Michel Houellebecq (2014) et Thalasso (2019), le cinéaste nous offre encore un film sacrément "What The fuck" dans lequel il associe, cette fois, l’écrivain star à l’humoriste Blanche Gardin. Une fois encore, ça va très loin du côté de l’autodérision avec un Michel Houellebecq qui n’a pas peur d’être confronté à ses paradoxes et ses dérapages. Lui, l’écrivain (de moins en moins) défendu par une bonne partie de la presse intellectuelle de gauche, qui est allé se fourvoyer avec quelques réacs notoires. A ce titre, le début du film est assez jubilatoire, notamment dans les remarques qu’envoient Jean-Pascal Zadi et surtout Blanche Gardin "Ferme ta gueule et contente toi d’écrire" - à Houellebecq par rapport au contenu de ses livres ou à ses prises de position dans des entretiens avec Michel Onfray pour son journal Front populaire Pour le reste, le film est un drôle de road movie en Guadeloupe en mode free-style, avec quatre personnages embarqués dans une histoire totalement farfelue et absurde. Un film aux airs de faux docu-fiction, qui laisse pas mal de place à l’improvisation. Un film bien barré où l’on voit Michel Houellebecq et Blanche Gardin dans des situations assez inconfortables, pour le plus grand plaisir du spectateur.
Le film est très inégal, drôle surtout grâce à Blanche Gardin et politique. Filmé comme un documentaire, le scénario manque totalement de cohérence en enlisant trop les personnages dans la drogue et l’alcool. Le film perd alors en acuité. C’est dommage. J’aurais aimé retrouvé la puissance de Valley of Love, chef-d’œuvre de Nicloux selon moi.
Inénarrable! Il faut aimer le cinéma décalé à l'extrême pour apprécier ce genre de film. Message politique frappé d'auto-dérision malsaine : interviews de Luc REINETTE (anticolonialiste), de Elie DOMOTA (syndicaliste), de Maryse CONDÉ (écrivaine indépendantiste). H. est apathique, désabusé, inerte. GARDIN vapote avec de la DMT psychotrope et adore les champignons hallucinogènes. Et les saillies verbales fusent, arrivant à me tirer des éclats de rire : H. a un corps du secteur tertiaire, elle a peur de la solitude avec quelqu'un, H. plonge en homme grenouille avec des chaussettes et son dentier,... Le concours de sosies de H. est un pur cauchemar : perruqué, barbu, black fumeur, femme décharnée, beau gosse, vieux Palmade,... Perché comme jamais : faut aimer!
Vous avez aimé Thalasso et l'Enlèvement de Michel Houellebecq ? Alors n'allez pas voir Dans la peau de Blanche Houellebecq. C'est réchauffé et assez peu inspiré. Et le foutraque sans inspiration ça lasse assez vite ! Nicloux nous a habitué à mieux
Blanche Gardin préside un concours de sosie de Michel Houellebecq. Ce dernier, invité d’honneur va ainsi rencontrer la célèbre humoriste et vivre à ses côtés une rocambolesque aventure. Les dialogues sont succulent, corrosifs.
l'idée est bonne, les deux acteurs créant un équilibre burlesque qui porte une grande partie du film, mais on aurait aimé un peu plus d'écriture et de contenu pour êtré réellement conquis.
Trop original, poilant et politiquement fort et incorrect. Un air de Borat sous Valium. Le couple Gardin-Hoelbecq est mémorable le garde du corps toujours inouï. Un grand défoulement tellement agréable.