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inspecteur morvandieu
34 abonnés
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4,5
Publiée le 20 mars 2024
J'avais bien aimé les deux premières collaborations entre Houellebecq et Guillaume Nicloux, "L'enlèvement de Michel Houellebecq" et "Thalasso"; je n'ai pas été déçu par ce troisième opus, particulièrement réussi et drôle, pour qui aime le sens de l'humour du réalisateur et son burlesque dépourvu de message ou d'objet. Le duo que l'écrivain forme avec Blanche Gardin est désopilant, et comme leurs assistants personnels sont également des personnages comiques à part entière, le farce a plusieurs cordes à son arc. Débarqué en Guadeloupe pour y parler de son dernier livre, Houellebecq, toujours hagard, est pris en charge par une Blanche Gardin qui présidera un concours de sosies du romancier (une simple péripétie dans le film). L'une est dans son éloquence "bobo", l'autre dans un laconisme qui confine au borborygme! On ne sait jamais vraiment si Houellebecq joue la comédie ou si c'est simplement un non-acteur qui consent docilement aux indications que lui donne le réalisateur...
Guillaume Nicloux invente des moments de comédie inattendus qui sont parfois comme des moments d'improvisation. Ses dialogues sont drôles, sutout lorsqu'il confronte ses métropolitains à la langue créole ou à des propos polémiques sur l'indépendance de la Guadeloupe ou à des idées féministes, domaines qui ne sont pas précisément les sujets de préoccupation de l'écrivain. Le talent et la réussite de Nicloux est de réussir à faire de Houellebecq un vrai personnage de comédie -par opposition à un phénomène de foire- et de placer son couple vedette dans un sujet de comédie qui tient la route, qui n'est pas du tout une coquille vide pour acteurs en roue libre. La trilogie-à ce jour- ne se limite pas un projet farfelu et insolite (faire de Houellebecq, pas le plus qualifié a priori pour cet exercice, un comédien); il y a un scénario et une vraie mise en scène.
Moi qui suis plutôt bon public, je suis ressortie extrêmement déçue. Au vue de l'affiche, je pensais me payer une bonne dose de burlesque. Parfois, ça fait du bien. Mais là, rien.Michel Houellebecq ne dit quasiment pas un mot de tout le film, s'assoupit à tout moment et c'est Blanche Gardin qui fait le taf.La partie qui aurait vraiment pû être drôle, c'est-à-dire le spectacle de sosie, est anecdotique. Sans rentrer dans les détails, film très "pipi-caca". Bref, je déconseille.
A l'instar de Martine (à la plage et ailleurs), le personnage de Michel (Houellebecq) pourrait être déclinable dans n'importe quelle situation après son enlèvement, premier avatar des aventures de l'écrivain désabusé, réalisé par Guillaume Nicloux..Et après Michel en Thalasso et Michel en Guadeloupe, pourquoi pas Michel à l’Élysée ou Michel au camping, par exemple ? Cela ne se fera pas car le Houellebecq millésime 2024 semble de plus en plus terne et inerte, heureusement ravivé par le feu de Blanche Gardin, en contrepoint idéal. Le duo fonctionne par effet contrasté mais le film a aussi quelques seconds rôles assez piquants en magasin, qui rendent ce voyage des petits dessalés aux Antilles sinon mémorable, au moins assez divertissant, en dépit d'un aspect foutraque très poussé, y compris dans ses messages politiques qui s'imbriquent tant bien que mal dans cet ensemble frappadingue. Guillaume Nicloux, cinéaste inclassable et imprévisible (La Petite, La Tour) orchestre le tout dans une fausse docu-fiction qui dérive parfois vers le n'importe quoi, à grand renfort de rhum arrangé et de champignons hallucinogènes. L'exercice a ses limites et le rire n'est pas aussi présent qu'espéré mais on a vu pire dans le cinéma français qui n'oublie pas, le plus souvent, de se prendre très au sérieux.
"Dans la peau de Blanche Houellebecq" prolonge la recette caustique et jubilatoire de Nicloud mise en place sur "L'enlèvement de Michel Houellebecq". Et ça fonctionne toujours bien dans ce nouvel opus, l'effet de surprise du dernier cité en moins. Les actrices et acteurs y batifolent avec une aisance déconcertante autour d'un Michel Houellebecq fidèle à lui même et qu'on devine amusé. Il en deviendrait presque mignon le bougre !
Délirant et absurde. Drôle de bout en bout, complètement déjanté. Un film inattendu et original À consommer sans modération si vous aimez l’absurde et le drôle à la Merci Bernard ou Monty Python
Que dire sinon qu'on devra reconnaître à Guillaume Nicloux sa grande liberté (et son passe-droit) pour faire ce film qui n'a pas vraiment de scénario, seulement un pitch qui a bien du mal à tenir plus de 20 min. Un ovni diront les critiques, une profonde gênance diront les spectateurs. Houellebecq fascine les élites et c'est inquiétant
Un cinéma d'humour si français, où le grotesque se confronte au comique de situation, où le propos tourne en dérision l'époque. Le duo Gardin-Houllebecq est hilarant, les personnages secondaires aussi. Rafraichissant.
Si on n'a pas vu et apprécié des films de Guillaume Nicloux (la clef, the end, une affaire privée, Thalassso, ....) , ou avec Michel Houellebecq, ou Blanche Gardin, ou carrément les trois, le film peut désarmer. C'est souvent lunaire, décalé, assez hilarant, caustique, et tourné avec naturel. Personnellement j'ai bien aimé, et je préfère ce genre de film à d'autres qui sont prétentieux et où finalement c'est d'un ennui triste à mourir. Certes il y a plein d'imperfections mais ce n'est pas le sujet)
Film atypique , bien filmé avec une histoire a la fois extravagante et un coté presque reportage sur Houellebecq. Pas mal de petites choses amusantes ,de bon second roles mais histoire décousu.
Nicloux emmène une nouvelle fois Michel Houellebecq dans une histoire délirante, cette fois-ci aux côtés de Blanche Gardin. Il est question, entre autres, de sosies, d’appropriation culturelle, de champignon et de limousine. J’ai ri tout du long.
Difficile de comprendre l'échec de ce film et de la dureté des nites des spectateurs car dans ma salle tout le monde a ri et de nombreuses fois. C'est le meilleur de la trilogie Houellebecquienne et c'est un film que je pourrais revoir avec plaisir sans difficulté. Si vous aimez l'humour de Blanche Gardin, l'absurde anglais et Houellebecq c'est une comédie parfaite.
Des critiques complaisants ont voulu nous vendre un pseudo film monté sur les deux noms de Houellebecq et gardin. Il aurait fallu également un scénario mais c'était plus compliqué. Cela donne des histoires plus que confuses imbriquées les unes dans les autres sans fil rouge. On sourit parfois mais on s'ennuie le plus souvent. Nicloux nous avait déjà fait subir La Petite, le calvaire se poursuit. Il lui faudra faire de gros efforts pour dépasser ce quasi navet.
Guillaume Nicloux est sans doute l'un de nos réalisateurs à la filmographie la plus éclectique, capable de changer complètement de genre d'un film à l'autre.
Il rajoute ici un troisième volet à la saga qu'il consacre à l'écrivain Michel Houellebecq après L'Enlèvement de Michel Houellebecq et Thalasso.
Dans ce nouveau film, après le beaucoup plus sage La Petite, il met en scène des des situations complètement loufoques, voire délirantes (un concours de faux sosies), des personnages truculents, interprétés par des acteurs qui jouent leur propre rôle avec un naturel confondant, venant brouiller la frontière entre la fiction et le documentaire, des rebondissements abracadabrants : autant d'ingrédients pour un film très réussi !
La première demi-heure est effectivement un régal d'inventivité, d'insolence et de drôlerie folle et l'on se dit que l'on tient là peut-être la comédie de l'année.
Blanche Gardin fait mouche à chacune de ses répliques, Michel Houellebecq est fidèle à lui-même, totalement désabusé, et les seconds rôles interprétés par Luc Schwartz et François Monier ne sont pas en reste. Les apparitions de Jean-Pascal Zadi, Françoise Lebrun et Gaspar Noé sont également un régal !
Puis, à l'instar du cinéma de Quentin Dupieux, le film s'embourbe petit à petit à cause d'un scénario qui n'est pas assez riche pour tenir sur la longueur et qui finit par tourner dans le vide, durant un dernier quart assez ennuyeux.
L'on saluera tout de même le talent qu'a Guillaume Nicloux pour, malgré la dérision et la légèreté apparente de l'ensemble, dérouler un propos politique, ici anticolonial (même si les deux ont tout de même un peu de mal à cohabiter). Il n'hésite pas non plus à déployer un humour grinçant sur des sujets comme le racisme ou l'homophobie.
Un film inégal, mais qui fait ce qu'il veut, comme il veut, et qui respire la liberté !
Je ne m'attendais pas à un Nicloux aussi politique mais j'ai bien aimé. Même le Houellebecq ectoplasmique me fait rire de toute manière. Blanche Gardin est parfaite dans ces dialogues philosophiques, j'aurais aimé que Jean Pascal Zadi soit plus présent. C'est un décalé et qui donne à penser entre deux rires, ou sourires.