Bon alors là, on va se faire plaisir : on va enfin parler de Schwarzy, et de sa carrière. "Commando", c'est un grand film, et un grand film d'action. C'est un peu l'âge d'or de "l'art" de Schwarzennegger, le genre de métrage qu'il faut voir parce qu'il fait tout simplement plaisir. Des films d'action comme celui là, il n'y en a plus de nos jours, et l'on ne peut plus que se concentrer dans le passé pour en retrouver de ce genre. Mais attention, beaucoup de films d'action qui sortent à présent sont bien meilleurs que ceux d'hier. Mais pas que "Commando". Lui, c'est un cas à part, un chef-d'oeuvre du genre, un grand classique de Schwarzy, le genre de métrage jouissif qui te fait prendre ton pied pendant 1h30. Une heure et demie, c'est un peu court, mais c'est tellement intense et bien écrit que je ne vois ce que l'on aurait pû y ajouter. Dur bohneur, ce film, que je vous dis. Et pour cela, je vous invite grandement à le voir. Il pourra paraître un peu décalé au départ, mais le but était là. Et comme l'a annoncé Schwarzy lorsque le film est sorti, son but était de se "moquer" de son GRAND rival : Sly avec son "Rambo". Et quand on le sait, c'est évident : le personnage du général est présent, l'action est complètement démesurée, au point d'en paraître presque satirique. Mais c'est tellement bon, sérieux ! Qu'est-ce que c'est jouissif ! Un aspect moqueur envers Stallone jusque dans sa conclusion, qui dit clairement que "Schwarzy ne fait pas les même erreurs que son rival : il ne revient pas pour quarante suites, lui, il toune un film et pui s'en va". Sauf qu'il y a "Conan le destructeur". Et "Junior". Car oui, même s'il est presque mon acteur favori, je me dois d'être impartial : Schwarzy n'a pas fait que des chef-d'oeuvres. Et de Schwarzy, parlons en, tiens. Typiquement Terminator, il avance et but tout le monde, sans que tout le monde ne puisse ne serait-ce que lui faire une égratignure. Non parce que sérieux, le mec avance, et bute la moitié de la population de l'Afrique pour retrouver sa fille et la sauver. Voilà, un scénario type de films d'action de l'époque. De bon film d'action de l'époque, excusez moi. Ici, notre ami se montre comme à son habitude : puissant, charismatique, viril, le Teminator en puissance quoi. Bien sûr, son jeu n'est pas digne d'un Marlon Brando, mais il n'a jamais eu la prétention de vouloir faire du grand cinéma. Et c'est dans cette optique de ne pas vouloir en faire qu'il parvient à nous sortir des grands films comme celui là. C'est très paradoxal, je le reconnais, mais c'est à mon sens très vrai. Le reste des acteurs est franchement correct, notamment un Vernon Wells ( mémorable bad guy de "Mad Max 2" ) qui surjoue à mort, également sosie officiel de Freddie Mercury. Le scénario, quand à lui, est plutôt simple : et justement, ce film joue avec intelligence de cette simplicité propre à lui même. Une simplicité qui se retrouve dans la vie même de notre héros, John Matrix ( l'avant Matrice ), mais qui s'en va aussitôt que l'hommage au cinéma d'action apparaît. Il se présente principalement par les répliques tout simplement cultes des personnages, l'héroïne se faisant un malin plaisir de commenter tout ce que fait Schwarzy, moyen amusant de relever tous les clichés du genre, dans le cas présent tournés en ridicule. Un humour qui se retrouve tout du long, et fera sûrement sourire. Un humour évidemment volontaire, mais également causé par la superpuissance de son personnage principal (
le mec soulève une cabine téléphonique avec un type dedans. Voilà quoi.
), et ses répliques à toute épreuve ( le sport national chez Schwarzy ). Le tout est savemment accompagné d'une mise en scène qui s'y connaît, d'une mise en scène dont la principale qualité est d'être efficace, et de savoir montrer les images telles qu'elles sont. Et pour toutes ces raisons que j'ai évoquées et que nous avons vues ensemble, je pense pouvoir avancer que ce "Commando" dont on parle depuis tout à l'heure fait partie des meilleurs films d'action que j'ai vu concernant les années 80, et appartient au cercle plutôt restreint des métrages que je préfère. Un grand film, du grand Schwarzy à défaut d'être du grand art.