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    Les Damnés ne pleurent pas
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Damnés ne pleurent pas" et de son tournage !

    Source d'inspiration

    Fyzal Boulifa s'est inspiré d'un scandale qui a éclaté dans sa famille éloignée des années plus tôt. Une tante, qui avait perdu son mari brutalement, a été accusée d’entretenir une co-dépendance avec son fils, qui prenait progressivement le rôle du mari défunt. "Ce qui m’a le plus marqué était la manière dont leur amour était affecté par la honte et à quel point cela rendait leur relation compliquée, voire même explosive. Ils semblaient rejeter sur l’autre, et donc sur eux-mêmes, la violence d’une société impitoyable. Je souhaitais m’inspirer de cette relation aussi tendre que violente", raconte-t-il.

    Entre la Grande-Bretagne et le Maroc

    Fyzal Boulifa est anglais d'origine marocaine. Il avait déjà réalisé un court-métrage au Maroc en 2012, The Curse. Cette expérience lui a donné envie d'y revenir pour tourner un long-métrage, et il a développé plusieurs histoires situées au Maroc mais aucune ne lui convenait tout à fait. "Je tiens de ma mère ce lien fort avec le Maroc. Elle a grandi dans la pauvreté, sans éducation, adoptée par une femme plus âgée et célibataire, et ce dans une société où le seul dispositif de sécurité sociale est l’institution patriarcale de la famille. Les personnes vivant en dehors de ce schéma imposé m’ont donc toujours intéressé."

    Joan Crawford

    Le titre est emprunté à The Damned Don't Cry (L'Esclave du gang en VF), un film noir avec Joan Crawford réalisé en 1950. "Je trouvais qu’il exprimait bien ce mouvement de propulsion en avant que je recherchais avec ce type de structure narrative", explique Fyzal Boulifa. Il voulait donner à son film un ton libre et romanesque, avec des personnages instables et imprévisibles : "Je me suis rendu compte que ce style était proche des romans mélodrames du XIXe — dont ceux de Thomas Hardy que j’apprécie particulièrement — ainsi que des films et soap operas qu’ils ont inspirés. Si ce style est aujourd’hui démodé, il fait cependant référence aux coups du destin qui touchent les classes ouvrières et populaires. Je trouvais intéressant de l’assumer pleinement, en vue des personnages que je dépeignais."

    Des acteurs non professionnels

    Les deux comédiens principaux et la majorité des acteurs du film ne sont pas professionnels. Le réalisateur avait conscience que constituer le casting ne serait pas facile : "Étant donné les sujets sensibles du film, nous avons anticipé les défis propres au Maroc et avons augmenté le temps alloué à cette étape. Par expérience, trouver des comédiens non-professionnels reste toujours assez chaotique et hasardeux, et ce même dans un pays où le casting est moins « industrialisé » comme au Maroc. Nous avons voyagé à travers le pays à la recherche de personnes qui pourraient avoir un vécu similaire à celui de Fatima-Zahra et Selim."

    L'homosexualité

    Le réalisateur a choisi d'aborder l'homosexualité dans son film, qui est illégale au Maroc : "Dans les années 70, mon père a vécu son adolescence dans une petite ville balnéaire près de Tanger. Il y est devenu ami avec un professeur de danse de Leicester, âgé d’une cinquantaine d’années. Il a fini par aider mon père à s’installer en Angleterre, c’est la raison pour laquelle je suis né à Leicester et non pas au Maroc. J’ai grandi avec cet homme, qui était l’ami de notre famille. Ce n’est que bien plus tard que j’ai compris qu’il était venu au Maroc, comme de nombreux gays de sa génération, pour la beauté de ses jeunes hommes et ses cercles littéraires glamour. Par conséquent, ce qui m’a attiré c’est l’ambiguïté et la notion de destin dans ces rencontres plutôt que le sujet de l’homosexualité au Maroc."

    Inspirations

    Fyzal Boulifa cite parmi ses influences Mamma Roma de PasoliniLes Nuits de Cabiria de Fellini, ainsi que de nombreux mélodrames, notamment ceux de Douglas Sirk pour "sa manière d’utiliser l’ironie et la couleur", et Rainer Werner Fassbinder "pour l’importance des plans serrés et la prestance des comédiens".

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