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    Aucun ours
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    Léo Peteytas
    Léo Peteytas

    12 abonnés 100 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 octobre 2024
    Figure majeure du cinéma iranien, artiste complet et héros pour beaucoup, Jafar Panahi livre avec Aucun Ours un film touchant, dans lequel il joue son propre rôle avec brio. Engagé contre les abus du régime iranien, critique envers les mœurs de son pays, son film est comme une lettre documentant sa recherche et ses conditions de travail. Le suivi parallèle de deux histoires, la sienne et celle des protagonistes de son prochain film qu'il dirige depuis un village reculé de montagne, à la frontière, a le mérite de traiter plusieurs thèmes : Le regard d'autrui - des villageois comme de son équipe -, le poids des traditions, la fermeture du pays et la dangerosité de la frontière, la quête de liberté, enfin. Tout s'entremêle parfois ; il faut dire que nonobstant sa relative "solitude", le Panahi intime que nous côtoyons est constamment sollicité. Drôle par son caractère - peu bavard, plongé dans ses idées, mais observateur, et dégageant une incontestable humilité/gentillesse -, qui m'a un peu fait penser au grand Marcelo Bielsa (Les deux hommes ont la même carrure !), et d'une grande humanité, le réalisateur, en s'installant au plus près des lieux évoqués dans le film qu'il tourne à distance, montre combien il est important de s'imprégner de l'esprit des sujets évoqués, en approchant, au plus près, de leur réalité. Ce réalisme nécessaire aux œuvres honnêtes est une force majeure de ce "Aucun Ours", qui transpire de sincérité. Quant au titre, mystérieux, que peut-on en dire ? Plusieurs interprétations sont possibles. Personnellement, je le prends comme une sorte de défi aux autorités iraniennes, aux artistes iraniens, et, un peu, à tout un chacun. L'ours de la métaphore, c'est l'interdit ; la peur de froisser, de tenter, de se lever contre l'arbitraire et le mal car les conséquences peuvent-être terribles. Les risques sont ce qu'ils sont ; hélas, Panahi le rappelle, quand l'injustice et les rapports de domination font loi, il y a des victimes. Mais justement : C'est pour elles, et pour éviter qu'il y ait d'autres victimes, ou simplement pour une juste cause, qu'il faut entreprendre ce qui semble devoir être entrepris. Il n'y a aucun ours sinon en notre for intérieur ; le comprendre, c'est comprendre que oui, décidément, il n'y a Aucun Ours.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 950 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 février 2024
    Entre documentaire et fiction, un témoignage sombre et courageux mais peu captivant sur l'oppression subie en Iran.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    35 abonnés 2 335 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2024
    Déjà, il est important de connaitre le contexte, à savoir que le personnage principal est le cinéaste lui-même, Jafar Panahi, qu'il est en liberté conditionnel et menacé de prison par le régime iranien. Précisions sans lesquelles il parait difficile d'appréhender le film.
    On découvre Jafar Panahi dans un village iranien à la frontière turque, dirigeant clandestinement un tournage et ses asistants de l'autre côté de la frontière à l'aide de son téléphone portable. spoiler: Sa préoccupation du moment est d'avoir une bonne connexion. Son nouveau film parle de candidats au départ vers l'occident avec de faux passeport.

    Panahi se met en scène en cinéaste et citoyen modeste et impassible. spoiler: Il,pourrait, lui aussi, quitter son pays, la frontière est toute proche et aucun "ours" en vue, c'est-à-dire aucun soldat iranien. Mais sa place est au pays.

    Longtemps, on se demande où Panahi veut nous conduire avec son intrigue minimaliste, ses quelques conversations anodines avec son équipe ou avec des villageois. C'est à la fin du film que Panahi fait passer ses messages; avec intelligence, il évoque les idées qu'il se fait de son métier de cinéaste en même temps qu'il dit le poids de la tradition et de la censure dans son pays. Son propos associé à l'"exotisme" iranien caractérise l'intérêt qu'on porte à ce film grave sans être plaintif.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 580 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 octobre 2023
    Chez Jafar Panahi, comme chez beaucoup de réalisateurs iraniens mais de manière encore plus paroxystique, la fiction reste indissociable de la réalité ou plutôt, elle s’y mélange, la triture, s’emprègne et l’imprègne en retour, parfois même la remplace jusqu’à ce qu’il devienne difficile de déterminer si c’est la fiction qui s’inspire de la réalité ou s’il ne s’agit que d’un seul et même concept, artistiquement parlant. Dans le cas de ‘Aucun ours’, ce qu’on prend d’abord pour la fiction principale est en réalité un film que l’alter-égo du réalisateur à l’écran - joué par lui-même - s’efforce de tourner à distance, par délégation et webcam interposée, puisque le tournage a lieu en Turquie et que le cinéaste est coincé en Iran, de l’autre côté de la frontière. A toutes fins utiles, précisons que Jafar Panahi, le vrai, est sous le coup d’une interdiction de quitter le territoire iranien depuis plus de dix ans (et d’une interdiction de tourner, qu’il défie allégrement) et qu’il a d’ailleurs été incarcéré quelques mois après la sortie européenne de ‘Aucun ours’ pour propagande contre le régime. D’autre part, ce film, consacré à un couple de réfugiés qui tentent de gagner l’Europe, n’est une fiction qu’aux yeux du spectateur puisqu’à l’échelon de la “réalité cinématographique”, ce sont les réfugiés eux-mêmes qui se prêtent à l’exercice de la fictionnalisation de leur parcours. Pendant ce temps, à l’autre bout de la webcam, le réalisateur empêché pourrait quitter l’Iran et se rendre discrètement en Turquie à travers les montagnes mais ne se décide pas à sauter le pas. Il se retrouve également pris dans un conflit au sein du village reculé où il a établi ses quartiers : on l’accuse de détenir la preuve photographique qu’une jeune femme rencontre discrètement un homme du village alors qu’elle a été promise à un autre depuis sa naissance. On pourrait croire que de telles acrobaties conceptuelles verrouillent le dispositif et rendent le film froid et cérébral, entièrement dévoué à sa démonstration théorique. Il n’en est rien et l’histoire, proche de la fable, reste intrigante à souhait et permet autant à Panahi de fustiger les coutumes immuables et potentiellement meurtrières de ses compatriotes que de dénoncer les conditions dans lesquelles il travaille et de s’interroger sur le pouvoir et la responsabilité de celui qui produit des images.
    Fenêtre sur salle
    Fenêtre sur salle

    66 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juillet 2023
    @jafar.panahi nous offre un film remarquablement écrit, aux multiples niveaux de lecture, troublant mélange de réalité et de fiction,
    dans lequel il joue lui-même un réalisateur reclus dans un village qui ne peut gérer le tournage de son film qu'à distance (troublant lorsque l'on sait que Jafar Pahani est actuellement emprisonné). Comme à son habitude, il s'attaque à la condition des femmes dans son pays et parvient à tenir le spectateur en haleine en instillant une tension grandissante au fur et à mesure du film.
    christophe D10
    christophe D10

    16 abonnés 621 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 mai 2023
    J’avoue ne pas trop comprendre les bonnes critiques.
    C’est long, lent et plutôt ennuyeux…
    J’ai du raté quelque chose..
    FaRem
    FaRem

    8 598 abonnés 9 502 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 avril 2023
    Tout le monde connaît les déboires que Jafar Panahi a connus avec la justice de son pays, mais ça ne l'empêche pas de faire ce pour quoi il est connu comme en témoigne son nouveau film dans lequel il se met en scène dans un petit village d'où il dirige une équipe de tournage à distance. Une mise en abyme qui lui permet également de s'interroger sur la responsabilité de celui qui capte une image avec ici la prise d’une photo apparemment compromettante d'un couple considéré comme illégitime. Le village, ses règles, son "conseil de sages" devient le reflet de la société iranienne où tout est contrôlé. Si "No Bears" est intéressant pour tout ce qu'il évoque et transmet, le film en lui-même n'a rien de spécial. La seule force du film est son contexte, mais si on met cela de côté, ce puzzle cinématographique parait plat. Une sorte de docu-fiction sans réels enjeux qui est cependant bien réalisé.
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 avril 2023
    Le nouveau film de Jafar Panahi, toujours tourné dans la clandestinité, raconte 2 histoires qui se rejoignent et qui permet au cinéaste de parler de l'Iran.
    Filmant son nouveau film à distance, le cinéaste évoque les problèmes de l'émigration pour ces concitoyens (et surement pour lui aussi) et nous livre d'étonnantes scènes de tournage, mêlant fiction et réalité.
    Pendant ce temps, dans un village proche de la frontière, le cinéaste va se retrouver confronté directement à un drame social et local.
    2 histoires pour un même constat, l'Iran est un pays empêtré dans ces traditions et dans une politique répressive qui empêche toute forme de liberté.
    Malgré la gravite du sujet, le film possède une certaine légèreté et n'est pas pesant à regarder car il évite tout misérabiliste facile.
    Un film témoignage certes sans grande surprise mais méritoire.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 591 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2023
    Le jour où je rédige cet avis (le 3 février 2023), on apprend que Jafar Panahi vient d’être libéré sous caution après sept mois d’emprisonnement et un début de grève de la faim. Le cinéaste est un chantre de la liberté et par conséquent un opposant identifié au régime des mollahs. Pour exercer son art, il agit depuis des années dans la clandestinité. Dans ce film au titre dont le sens se révèle lors de sa vision, Panahi se met à nouveau en scène en situation de création clandestine dans cet Iran liberticide. Il dénonce encore un fois le régime, mais aussi l’autre force liberticide qu’est le poids de traditions ancestrales obscurantistes dans l’Iran profond. Toute cette démarche est éminemment méritoire. Mais tout aussi admirables sont la richesse cinématographique et l’intelligence de conception du film, qui compensent ici très largement les faibles moyens mis en œuvre. Comme dans « Taxi Téhéran », le réalisateur joue sur l’ambiguïté réalité – fiction, avec une extrême habileté, et ce parti pris se révèle passionnant. Par exemple : dans le film, le film qu’il dirige à distance raconte une histoire -fictive- qui se révèle correspondre à la vie réelle des acteurs qui l’interprètent… Cette créativité impressionnante est une composante essentielle de l’œuvre. Le premier plan séquence en est un exemple frappant, qui contient deux surprises successives et se perpétue dans un lieu différent ! Alors, pour toutes ces raisons, Bravo et merci, Monsieur Jafar Panahi.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2023
    Dernier film en date du cinéaste iranien Jafar Panahi, qui purge une peine de six ans de prison à Téhéran depuis juillet 2022, dans un contexte où son pays connaît de forts mouvements de révolte contre son régime, Aucun ours prend une dimension toute particulière. Sorti quatre ans après Trois visages, avec lequel il partage de nombreux points communs, le long-métrage met à nouveau en scène le réalisateur lui-même, dans ce ton qui lui est si particulier, s’expatriant ici dans un petit village du Kurdistan iranien pour diriger un film à distance. En prise avec les habitants du village, englués dans des traditions ancestrales dont il pointe avec malice les contradictions, Panahi dresse un portrait ironique de son pays, dans lequel il raconte son propre statut d’artiste empêché, pris en étau entre son envie de créer malgré la censure et la tentation de l’exil. Une œuvre bouleversante.
    Canovaseric
    Canovaseric

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Tout est moyen en dehors de la vision que l'on doit avoir de l'Iran, du poids de la police et de l'état. Un film sur le manque de liberté, donc le sujet est grave. En dehors de ça, le film est long et la performance des acteurs moyenne. Bof!
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 janvier 2023
    Certes, Jafar Panahi est un cinéaste engagé qui n'hésite pas à braver le danger (il est actuellement incarcéré) pour défendre le septième art et les droits des iraniens. Et pourtant, malgré le courage que l'on doit lui reconnaître, "Aucun Ours" n'est pas à mes yeux le grand film annoncé. Je ne suis "entré" que tardivement dans cette oeuvre où deux histoires s'entremêlent. Et pourtant, les scènes filmées au sein du village où l'acteur/réalisateur pilote à distance un film dans le film sont intéressantes. En effet, il montre bien l'accueil chaleureux de ces campagnards face à un homme de la ville, puis la méfiance qui va s'instaurer sur fond de querelle amoureuse. En somme, aller voir ce film même si il est surcoté relève d'un geste citoyen au vu de la censure en Iran.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 janvier 2023
    Grâce au 25ème Festival Cinéma Télérama, j’ai découvert « Aucun ours » de Jafar Panahi, sorti en 2022 et qui a obtenu un prix spécial du jury à la Mostra de Venise. Autant j’avais apprécié « Taxi Téhéran » (2015), son dernier film me laisse perplexe. Jafar Panahi se trouve dans un petit village tout près de la frontière de la Turquie où par l’intermédiaire de son assistant Sinan (car à l’époque il lui était interdit de faire des films) il tourne un film sur un couple qui tente de fuir à l'aide de faux passeports. Sinan lui demandera pour régler un problème technique de traverser clandestinement de nuit cette frontière dangereuse non à cause des ours, mais des contrebandiers et passeurs mais il refusera. Par ailleurs Panahi prend des photos dans ce village et va tomber dans une curieuse histoire de tradition : la fille étant dès sa naissance promise à un homme, Panahi va prendre une photo montrant Gozal avec un autre homme… Vindicte des villageois que le maire va essayer de régler en lui demandant cette photo compromettante et de prêter serment afin que l’histoire soit close.
    Le parallélisme entre ces 2 histoires est complexe à comprendre mais… Pour ma part on voit trop souvent Panahi à l’écran sans que les éléments qui nous permettent de mieux comprendre cette double histoire soient explicités même si évidemment le déchirement actuel de l’Iran est sous-entendu en rappelant que Jafar Panahi est emprisonné depuis juillet 2022 pour 6 ans.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 663 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2023
    Tout l'art de Panahi est en en valeur avec cette subtile mise en abyme autour d'un tournage à distance, en parallèle à un récit sentimental qui tourne mal, le tout prenant une troublante résonance avec la triste actualité iranienne. Remarquable.
    Elimane Dème
    Elimane Dème

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 janvier 2023
    Excellent film de Jafar Panahi. Drole, émouvant, pédagogique et poignant ! Le scénario est original et inattendu.
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