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    Guillaume Lagane
    Guillaume Lagane

    5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2022
    Un très bon film, rythmé par le chant du coq et les ordinateurs Apple. Une description assez dure de la vie dans un village azéri et dans la prison qu’est l’Iran.
    ned123
    ned123

    156 abonnés 1 682 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 novembre 2022
    J'ai vu un film... et je vais devoir aller à contre-courant en sachant que je vais tâcher de circonscrire mon point de vue à ce film et non au combat que mène Jafar Panahi, au fond de sa prison, lorsqu'il fait face aux Mollah qui détruisent la culture iranienne en emprisonnant les intellectuels et les penseurs...
    Ce que je constate, c'est que ce film est une formidable mise en abyme (et abîme) de son auteur qui décrit sa façon de faire du cinéma avec des équipes de tournage en Turquie, alors qu'il est contraint à rester en Iran... On voit la douleur du réalisateur de rester parce qu'il le veut et qu'il aurait pu passer en Turquie... On perçoit également les traditions pesantes à la fois archaïques (la fille devait épouser l'homme qu'il lui a été désigné à la naissance, lorsqu'on lui coupait son cordon ombilical..) et politiques avec le poids d'une police répressive (présente, mode "la servitude volontaire de la Boétie).
    Alors oui, ce film est un film de résistance, de combat, de dénonciation...
    Mais, mais, mais...
    Pour moi, ce fut un puzzle abscons, des lenteurs coupables, des mélanges de genres ne m'ont pas beaucoup plu... Et bon, je m'en veux un peu de dire cela... Donc, je n'ai pas aimé, mais un tel réalisateur mérite d'être soutenu, et plus nous seront nombreux à voir ce film et plus le pouvoir iranien saura qu'il ne peut pas être libre de faire peser une chappe de plomb sur sa population. La Liberté est une valeur exceptionnelle en soi... Et vivement son prochain film, un film libre de laisser son talent s'exprimer...
    VILLE.G
    VILLE.G

    55 abonnés 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 décembre 2022
    Filmé "au ras du sol", c'est un témoignage intéressant qui raconte beaucoup de réalités de l'Iran (archaïsme, pressions policières) et des difficultés du cinéaste (envie de fuir, inquiétude sur l'avenir). À voir pour quI le sujet intéresse.
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2022
    "Peu importe où, quand et dans quelles circonstances, un cinéaste indépendant crée ou pense à la création. Nous sommes des cinéastes indépendants." Ainsi s'exprimaient, dans une lettre ouverte destinée aux organisateurs du Festival de Venise 2022, les réalisateurs iraniens Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, depuis leur prison. Le premier nommé a tourné clandestinement Aucun ours avant son incarcération, mélangeant avec brio des éléments de sa propre situation, dans un petit village frontalier de la Turquie, alors qu'il dirige de loin, et par écran interposé, une fiction. L'abyme ne fait pas (que) le moi dans cette œuvre à plusieurs entrées, d'une richesse infinie, entre traditions d'un petit village de l'Azerbaïdjan iranien, l'exil et une réflexion profonde sur le poids des images, réelles ou mensongères. Panahi est attaché viscéralement à la liberté et à son pays, qu'il aurait pu quitter, et ne peut certainement pas verser dans l'optimisme mais derrière la noirceur, il laisse s'échapper dans Aucun ours un humour salvateur, basé sur l'absurde et l'humanité à géométrie variable de ses personnages. Quand la réalité et la fiction s'unissent, c'est toute la volonté de combattre par la création artistique qui transparait dans un film étonnant qui ne peut pas, ne doit pas, être le dernier de Jafar Panahi.
    didbail
    didbail

    30 abonnés 512 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2022
    Une fois encore le réalisateur iranien, condamné par la justice iranienne pour sa "propagande anti-régime" et emprisonné depuis juillet, se met en scène pour nous offrir un film avec de géniales mises en abîme. Un film construit comme des poupées russes où la fiction et la réalité se mélangent et nous interrogent.
    Une critique des traditions stupides encore en vigueur dans les campagnes, un regard sur la difficulté de s'aimer en Iran, une empathie envers ses concitoyens qui veulent fuir le pays pour une vie meilleure.
    Un film brillant.
    iof
    iof

    5 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2023
    Comment faire du cinéma dans une province reculée ou tout est entravé par la tradition et la police ? Jafar Panahi qui nous avait déjà embarqué dans un taxi lors de son précédent film, déjoue les pièges avec une belle maestria. Une grande leçon de cinéma.
    Joce2012
    Joce2012

    203 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    Très bon film qui relate les coutumes et comportements dans un village en Iran avec ses traditions...
    islander29
    islander29

    857 abonnés 2 352 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2022
    Un film envoutant, sur la liberté....La liberté d'aimer dans un village soumis à des traditions redoutables, la liberté politique dans une grande ville iranienne (pour ne pas la nommer) où un couple se déchire devant l'exil....J'ai été captivé par la mise en scène, la qualité des dialogues d'un côté urbain, de l'autre "campagnard"...Panahi tend un miroir à son pays l'Iran, et le pays entier devrait le remercier...Hélas des esprits récalcitrants ne l'entendent pas de cette oreille....Ce film sent le vécu, tous les problèmes s'accumulent quand on veut faire du cinéma dans ce pays du moyen Orient....Panahi nous les présente subtilement, précisément, au travers d'un script aussi naturel que complexe....IL est au cœur de son film, se filmant lui-même en proie aux problématiques que suscitent la réalisation, d'un film, de deux, de trois films ( deux histoires d'amour, et la sienne en tant que réalisateur....C'est subtil, généreux, comme s'il avait vu venir le danger, comme s'il pressentait l'avenir sombre de son pays....D'ailleurs la fin est dramatique, et laisse un petit goût de désespoir, qui semble être peut être le leitmotiv d'un réalisateur qui se sent condamné...Je conseille évidemment., ce petit chef d'œuvre "politique"....L'Iran vit un moment très difficile
    Jean
    Jean

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    C'est tout simplement un film magnifique qui parle de manière extrêmement touchante de la difficulté d'être et de vivre libre.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    339 abonnés 640 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    "Aucun ours" est le nouveau film de Jafar Panahi, l'un des réalisateurs iraniens les plus respecté en dehors de son pays.

    On ne peut séparer ce film de l'emprisonnement actuel pour dix années de son réalisateur.

    Le film avait été tourné et monté avant son arrestation et résonne d'une manière étrange et très actuel quand on connaît la situation actuelle du pays.

    Le synopsis indique :
    Dans un village iranien proche de la frontière, un metteur en scène est témoin d’une histoire d’amour tandis qu’il en filme une autre. La tradition et la politique auront-elles raison des deux ?

    Le film est évidemment plus complexe que ce maigre argument.

    Le cinéaste c'est Jafar Panahi qui est obligé de filmer de l'autre côté de la frontière, en turquie et doit donner des indications par viso conférence à ses équipes.

    Son film lui-même parle d'un couple qui cherche à tout prix à quitter le pays pour l'Europe.

    La thématique de l'exil est donc imbriquée profondément dans le long métrage.

    S'y ajoute une autre dimension que je nommerai sécularité et tradition.

    Louant une chambre dans un village à la frontière de la Turquie et prenant des photographies des habitant il est bien malgré lui mêlé à une querelle entre habitant faisant intervenir d'obscures traditions, les questions d'honneur et au final démontrant que si ce n'est pas le pouvoir religieux, les traditions se chargent d'expliquer aux habitants pourquoi ils ne peuvent jamais véritablement profiter de la plus simple des libertés.

    Aller et venir, décider et aimer comme il leur sied.

    Le film est admirablement filmé et monté, ce qui m'a imprressionné quand on connaît les conditions de sa production.

    Les acteurs et les villageois sont authentiques au point que je me suis demandé si ils étaient tous des acteurs professionnels ou le résultat d'un travail de repérage exigeant.

    C'est un beau film. Il nous rappelle la valeur de la liberté.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    78 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2022

           Espérons que ce n'est pas le dernier film de Jafar Panahi, actuellement emprisonné; la situation en Iran autorisant toutes les inquiétudes. Ce n'est d'ailleurs pas son meilleur, le "film dans le film" étant toujours un procédé délicat à manier.
           Au moment du tournage d'Aucun Ours" Panahi est libre mais il n'a pas le droit de tourner. Alors il envoie son équipe en Turquie, s'installe dans un village au milieu de nulle part, à la frontière, d'où il peut diriger son film par Internet.
         L'histoire qu'il raconte, c'est celle d'un couple qui a fuit le régime islamique et qui voudrait maintenant passer en France avec de faux passeports; elle l'obtient, lui, non. Mais les deux acteurs sont justement dans cette même situation -vous voyez, c'est un édifice à trois étages, et par moments le spectateur ne sait plus du tout où il en est...        Dans ce village (kurde je pense), Panahi est logé chez un paysan et sa mère, où il est bien reçu, avec tout le respect du à un monsieur de la ville. Il prête sa caméra à son hôte et lui même photographie... des choses qu'il ne devrait pas voir. Une cérémonie de lavage des pieds d'un couple de fiancés, qui va officialiser leurs fiançailles, hautement folklorique, mais.... la jeune fille en aime un autre, et les deux amoureux projettent de s'enfuir ensemble. La réalité a rejoint la fiction. Panahi aurait il photographié le couple maudit, fixant sur le papier la honte du village?      
         Convié à s'expliquer devant le maire et le conseil du village -rien que des hommes naturellement- il lui restera à remonter dans sa voiture et à quitter le village, devenu indésirable -à commencer par son gentil hôte qui a bien trop peur d'être rattrapé par les ennuis. Terrible peinture de l'Iran archaïque et du sort réservé aux femmes...

    Nanou
    Nanou

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    Courageux, magistral, édifiant, un film à voir absolument. Ne laisse pas le spectateur indifférent à la confrontation des pratiques culturelles ancestrales et de celles du régime iranien actuel.
    Jack K.
    Jack K.

    13 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2022
    Dès sa sortie ce mercredi, je me suis précipité à la séance de 11h pour retrouver Jafar PANAHI dont je suis un grand fan.
    Et je ne suis pas déçu. Il nous emmène cette fois dans un petit village de montagne à la frontière turque d'où il dirige un film qui est tourné dans une ville (peut-être Téhéran bien que des scènes soient situées au bord de la Caspienne). Dans les deux lieux se nouent une histoire d'amour confrontée pour l'une aux traditions éculées de la campagne iranienne, à l'impossibilité de vivre sous le régime politique du pays pour l'autre. Jafar PANAHI déploie des trésors d'imagination pour arriver à tourner malgré les interdictions. Cela fonctionne admirablement bien, puisque le spectateur pressent le danger immanent de tous les lieux où il situe les intrigues : la montagne mortellement dangereuse, non à cause des ours, mais à cause des trafiquants et des contrebandiers, la police crainte partout et toujours, la violence des villageois piégés par leur traditions rétrogrades.
    Cette fois-ci le film n’est pas optimiste. Même si l’humour de M. Panahi est toujours présent, la fin du film nous emmène vers un ailleurs qui n’est pas paré d’espérance. Il faut que ce pays et ce peuple sortent de l’ornière. Et que Jafar PANAHI sorte de prison et nous enchante à nouveau de son sourire lumineux.
    vidalger
    vidalger

    320 abonnés 1 248 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 novembre 2022
    Si l'on ne savait rien de la vraie vie de Jafar Panahi - il est actuellement emprisonné en Iran pour avoir notamment soutenu l'un de ses confrères cinéastes - et des conditions de tournage auxquelles il est astreint, on pourrait considérer son dernier film comme une espèce de brouillon, un "work in progress " qu'il convient de fignoler pour en faire une œuvre aboutie. Mais comme dans "Ceci n'est pas un film" (2011) ou surtout "Taxi Téhéran" (2015), c'est l'urgence de faire passer un message à l'extérieur de l'enfermement de son pays, c'est le cri qu'il s'agit d'exprimer contre une dictature de plus en plus insolente et paranoïaque qui motivent cet homme courageux.
    Jafar Panahi nous fait pénétrer avec la subtilité qu'on lui connaît et le mélange de sérieux et d'humour auquel il nous a habitué, dans un village iranien proche de la frontière turque et très éloigné des finesses du monde intellectuel de Téhéran, dans lequel le cinéaste proscrit s'est réfugié pour pouvoir réaliser un film sur l'exil d'un couple de jeunes gens, poussés à fuir à l'étranger pour vivre libres.
    Les aventures d'un citadin éduqué dans un monde marqué par la tradition, le conformisme, la religion et la superstition nous font sourire mais nous font comprendre que ce pays n'est pas sorti de l'ornière dans laquelle il est enfoncé...
    On retient du casting la belle Mina Kavani.
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