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Cinéphiles 44
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4 167 critiques
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4,0
Publiée le 22 mai 2024
Le ton est donné dès la scène d'ouverture de "En attendant la nuit". Une femme accouche d'un nouveau-né, et alors qu'elle l'allaite, l'enfant la mord jusqu'au sang. Ce geste inaugural suscite une question troublante : le personnage incarné par Élodie Bouchez aurait-elle donné naissance à un vampire ? Quelques années plus tard, nous retrouvons la famille dans leur nouveau quartier avec pour objectif de passer inaperçue et de voler quelques poches de sang pour nourrir Philémon, devenu adolescent. S'il se permet de laisser des questions en suspend, le film se révèle être une véritable claque. Le rythme ajoute une profondeur supplémentaire à cette histoire qui fascine. En somme, c'est une œuvre qui interpelle et laisse une empreinte durable par sa narration audacieuse et son ambiance envoûtante.
Primé au festival de Gerardmer, ce film de genre à tendance vampiriste est une réussite grâce à l'ambiance anxiogène qu'il dégage ainsi qu'à la qualité d'interprétation des acteurs, à commencer par Mahias Legoût Hammond. Ce jeune homme de 17 ans est une révélation, mal dans sa peau et victime de ses "pulsions", lui qui au final n'aspire qu'à la même vie que ses camarades/harceleurs, c'est selon. On retrouve avec cette proximité avec la nature, non sans rappeler "Le règne animal" , mais la comparaison s'arrête là. Malgré un petit coup de mou au milieu du film, Céline Rouzet se reprend pour nous offrir une fin grandiose. Un hymne à l'acceptation de la différence superbe et accessible (pas besoin ici de démonstrations sanguinolentes à foison pour maintenir une tension constante). Bravo!
Céline Rouzet, la réalisatrice d'En attendant la nuit, ne s'en cache pas : son premier long-métrage de fiction est inspiré par son vécu, un drame passé qui l'a touchée au plus près. En choisissant comme personnage central un vampire d'aujourd'hui, elle parle tout simplement de la différence ou du handicap, tout en l'intégrant à un contexte familial protecteur, autrement dit les liens du sang, dans une double acception. De ce point de vue-là, le film fonctionne plutôt bien avec une interprétation convaincante, à commencer par celle du débutant Mathias Legoût Hammond. Mais à son aspect de cinéma de genre, la réalisatrice ajoute de nombreux éléments habituels des Teen Movies, qui servent de déclencheur de situations dangereuses mais qui, dans le même temps, atténuent quelque peu la force de frappe du récit. Le mélange des genres est en soi un risque et il faut une certaine maturité pour le maîtriser, y compris dans des dialogues pas assez mordants et qui constituent très vraisemblablement le principal point faible d'En attendant la nuit. Mais les défauts du film et notamment son incapacité à passer la vitesse supérieure ne doivent pas masquer, même si cela peut paraître paradoxal, ce qu'il y a de prometteur dans la mise en scène et l'écriture de Céline Rouzet, pour qui ce film était une occasion de se faire les dents.
Vu en avant-première, ce premier film de fiction de Céline Rouzet est une réussite. Sur un canevas vampirique devenu un classique au cinéma, elle entrelace une poignante histoire de famille et un drame adolescent, et les deux sont justes et touchants. Baignée de références cinématographiques iconiques (Elephant Man, Edward aux mains d'argent, Only lovers left alive), la réalisatrice nous immerge dans un maelstrom d'émotions en suivant les pas de Philémon, un adolescent en marge et de sa famille aimante et surprotectrice. La peur, le désir, l'amour, la colère, tout est exacerbé et incontrôlable pour lui. Céline Rouzet dispose d'un superbe casting : Céleste Brunnquell, Élodie Bouchez et surtout la révélation du film, Mathias Legout Hammond, magnétique animal nocturne, dont le charisme est saisissant. Pour son premier rôle, il fait preuve d'une maîtrise du jeu d'acteur impressionnante. La scène du pop-corn est bouleversante, une master-class pour mettre à l'index les comportements harcelants et destructeurs des groupes formatés à l'égard de ceux qui suivent une autre route qu'eux.
Au delà d'un film sur l'acceptation de la différence (blablabla...) , voilà un film qui montre une famille tenter de gérer au mieux le "problème" de leur fils, avec en parallèle les difficultés du fils-vampire qui découvre crescendo de nouveaux aspects, incontrôlables, de son mode de vie (alimentaire surtout, miam miam...) Cela n'est pas sans rappeler l'excellent "Grave", avec par moments un petit peu plus de sensibilité tout de même, s'approchant alors du "Règne animal" Ce n'est pas un film d'horreur, ni même fantastique (ou si peu), c'est un film dramatique, un bon film dramatique.
Deux films de genre francophones portant sur les vampires sortis la même année, forcément ça se remarque, d'autant plus que les deux sont des teen movies. Alors tout de suite, on a un peu peur des similitudes qu'il pourrait y avoir entre les deux mais pas du tout ; tandis que le québécois est plus tourné vers l'humour noir avec un côté fantastique réellement assumé, le français est d'autant plus tourné vers le drame. Alors sans non plus verser complètement dedans, on reste quand même heureusement dans du film de genre puisque l'on y suit une petite famille emménager dans une banlieue paisible. Seulement, leur adolescent, Philémon, est un vampire. Seule ombre au tableau de cette famille nucléaire que l'on voit dans les films américains et qui veut enfin se donner une bonne image en ayant une "vie normale" en emménageant dans un endroit où tout le monde fait pareil que tout le monde. Le choix de la banlieue est alors d'autant plus intéressant car il permet de souligner les différences entre Philémon et les autres, c'est-à-dire l'adolescent "monstre" et les "normaux", la banlieue étant un paysage très formaté. D'ailleurs, on revient ainsi au thème récurrent du genre (teen movie), celui de l'adolescent mutant et ici littéralement puisqu'il change tout au long du film pour de plus en plus adhérer à sa vraie nature. C'est en effet à partir du moment où il se nourrit tout seul et qu'il n'a plus besoin des perfusions de sa mère (que l'on peut voir comme étant une métaphore du cordon ombilical) qu'il va évoluer par lui-même, apprendre à se connaitre mais surtout apprendre à maitriser sa violence interne ou alors justement à la laisser aller. Le film en profite également pour faire de nombreuses paraboles à la sexualité, aux maladies sexuellement transmissibles etc., thème également légion dans le teen movie. "En attendant la nuit" est donc un très bon teen movie fantastique français mené par des acteurs talentueux et une mise en scène soignée.
"En attendant la nuit" de Céline Rouzet est un film qui se distingue par son atmosphère mystérieuse et son approche introspective.
D'abord, le film excelle dans sa capacité à créer une ambiance envoûtante et immersive. Les paysages nocturnes et la direction artistique contribuent à une esthétique visuelle impressionnante qui capte l'attention du spectateur. La photographie est soigneusement composée, utilisant la lumière et l'obscurité pour évoquer des sentiments de solitude et d'angoisse.
Cependant, le rythme du film peut être un point de contention. L'intrigue avance lentement, ce qui peut parfois sembler languissant. Cette lenteur narrative, bien qu'elle serve à renforcer l'ambiance contemplative, peut laisser certains spectateurs impatients. Il y a des moments où l'action semble stagner, et où le film aurait bénéficié d'un montage plus serré.
Les performances des acteurs sont globalement solides, avec des interprétations nuancées qui ajoutent de la profondeur aux personnages. Cependant, le développement des personnages manque parfois de clarté, rendant difficile pour le public de s'attacher pleinement à eux ou de comprendre leurs motivations profondes.
Le scénario explore des thèmes intéressants, mais ceux-ci ne sont pas toujours développés de manière cohérente. Il y a une certaine ambiguïté qui peut être vue à la fois comme une force et une faiblesse : si elle permet différentes interprétations, elle peut aussi laisser le spectateur insatisfait en quête de réponses plus précises.
En conclusion, "En attendant la nuit" est un film qui vaut la peine d'être vu pour son atmosphère unique et ses qualités visuelles. Toutefois, il est possible que le rythme lent et le manque de clarté narrative en rebutent certains. Avec une note de 3/5, le film est une expérience cinématographique intrigante mais imparfaite, qui plaira surtout aux amateurs de cinéma d'auteur et d'œuvres contemplatives.
La première moitié du film nous a vraiment plu, la seconde nettement moins, fonçant tête baissée dans les poncifs du genre (d'une prévisibilité maladive). On retient surtout l'interprétation à fleur de peau (blanchâtre) de Mathias Legoût Hammond (on apprend que son téléphone n'a pas sonné depuis la présentation en festivals de ce premier film... Allô, les producteurs et réalisateurs, on prend son combiné et on contacte le jeune homme qui irradie à l'écran !), véritable âme du film, tandis que l'on apprécie beaucoup aussi le décalage "famille normale" et "vampire", dont la normalité étonnante rappelle de loin une famille Addams, réunie par son amour inconditionnel. La première partie du film joue aussi énormément sur l'interrogation de la nature du jeune homme (le mythe du vampire a été d'abord fondé sur une maladie bien réelle alliant photosensibilité et carence en fer, qui empêche ses sujets d'aller au soleil et les rend dépendants à de grandes quantités d'hémoglobines... On ne sait donc pas directement de quoi souffre le garçon dans un premier temps, ce qui est une bonne piste pour le film). On aurait tellement aimé que le film ne prenne pas ce virage tellement cliché du "spoiler: vampire mauvais, puisqu'il naît monstre, il ne peut rien contre sa nature ", qui finit de la façon la plus prévisible possible (on a capté l'ensemble de la fin dès lors qu'on nous souligne grossièrement l'incapacité du spoiler: vampire à aller contre son identité dans la scène du chien...). Aussi, on est très amateur de films d'épouvante, mais on a eu les yeux qui clignent face à la lourdeur des références filmiques (Night of the Living Dead, Carrie au bal du Diable, L'Exorciste...), mais si cela peut donner l'envie à un jeune public d'aller visionner les originaux, on valide. Autre petit bonus non négligeable : la chanson de Petula Clark nommé "La Nuit n'en finit plus", comme d'habitude la certitude de nous faire dodeliner de la tête avec un sourire ravi (la scène où elle se place n'a rien de remarquable, mais on retient que la chanson est très chouette). En attendant la nuit est loin d'être dénué d'intérêt, il offre une première partie gorgée de sang neuf, vraiment intéressante et ambiguë, fait rayonner l'interprétation de Mathias Legoüt Hammond, avant de faire cailler la sanquette en fonçant dans le film tragique trop prévisible. Une fin en eau de boudin.
Intéressant film de Céline Rouzet qui revisite là le mythe du vampire le tout sans effusion d'effets spéciaux, mais avec une mise en scène sobre et intelligente ! Il s'agit là d'une métaphore sur la différence, l’acceptation et l’amour ! On s'attache à cette famille , grâce à l'interprétation impeccable des acteurs , Mathias Legoût Hammond , le protagoniste principal , en tête !
"En attendant la nuit" est un drame fantastique français avec des bonnes idées. En effet la réalisatrice Céline Rouzet livre aux spectateurs une histoire de vampire convaincante abordant au passage le harcèlement scolaire, la différence, l'émoi amoureux des adolescents et interroge sur les liens familiaux avec un casting intéressant (Céleste Brunnquell, Élodie Bouchez et la révélation de ce film le jeune Mathias Legoût Hammond).
Le cinéma de genre français se porte très bien. Le plus gros défaut de ce film ? Être sorti 9 mois après Le Règne animal alors qu’ils se ressemble beaucoup par la thématique, le schéma narratif et la construction du personnage principal. Pour autant, En attendant la nuit arrive à trouver sa voie. On se prend d’affection pour Philémon et sa famille. Le rythme de son évolution est dicté par le personnage de Camila. Dans ce rôle, Céleste Brunnquell brille comme à son habitude.
L'histoire est originale car on départ le jeune acteur on voit pas du tout que c'est un vampire on voit sa mère lui donner de son sang mais on peut deviner au début quand elle accouche et qu'elle l'allaite son enfant il boit à sang l'acteur principal joue bien les autres acteurs aussi j'aime beaucoup Elodie bouchez c'est une grande actrice je conseille d'aller voir ce film.
Le film mélange suspense et situation improbable. On découvre progressivement les symptômes du mal qui ronge Philémon, mais la compréhension totale intervient sur accident. De même on ne comprendra la raison de leur déménagement que très tardivement. BOUCHEZ joue assez bien l'affolement permanent devant son enfant insécure, CLICHET jouant efficacement le père débonnaire perdu devant la situation, et BRUNNQUELL pétillante de fraîcheur comme d'habitude... Les jeunes sont injustement désagréables avec Philémon spoiler: (pop-corn sur la tête au cinéma, voiture peinturlurée méchamment) , ce qui atténue la crédibilité du film. La scène finale se déroulera dans un énervement général avec enchaînement précipité d'événements, nous laissant atterrés. Des lenteurs et des accélérations inutiles à mon goût. Drôle d'histoire spoiler: de vampire en plein jour !
Œuvre personnelle où la solidarité familiale et les subtilités du premier amour s'effacent dans une trame narrative fade. Bien que l'ordinaire et l'extraordinaire se tissent habilement, l'empreinte musicale et les plans laissent une impression éphémère. La lenteur de la narration ne parvient pas à insuffler de profondeur, laissant les problématiques du film flotter dans l'insipidité.