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selenie
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3,0
Publiée le 7 juin 2024
Le film revisite le mythe du vampire dans un style très naturaliste et contemporain ce qui ajoute assurément à sa singularité. On pense à "Morse" (2008) et son remake "Laisse-Moi Entrer" (2010) de Matt Reeves, voir pourquoi pas à "Byzantium" (2014). Mais on pense aussi et surtout à "Martin" (1978) de George A. Romero dont il reprend bien des ingrédients. L'excellente idée est de faire de l'enfant une sorte de maladie orpheline dans le genre des "enfants de la Lune". Ainsi, plus que d'un film sur un vampire le sujet s'avère avant tout celui de l'handicap et de ses conséquences entre différence et (in)tolérance. Par contre, le film tombe dans l'écueil facile et éculé du teen movie basique. Ensuite la partie "don du sang" paraît peu plausible où comment croire que personne ne voit rien alors même que le processus de la maman est tout sauf discret. On est ému par cette famille prise au piège des "symptômes" de leurs fils et frère et qui tente de faire bonne figure dans une petite communauté. Les acteurs sont justes, touchants avec en prime une révélation, Mathias Legoût Hammond qui est un éphèbe à la peau blême idéal. Site : Selenie.fr
Un premier long métrage de fiction plutôt réussi, au carrefour du cinéma d'auteur, du film de vampire et du teen movie. Une réalisatrice à suivre et un jeune acteur charismatique prometteur, aux faux airs de River Phoenix.
Récompensée par le Prix du Jury au dernier Festival de Gérardmer, cette première œuvre de fiction signée par Céline Rouzet s'apparente à ce que l'on pourrait nommer un "vrai-faux film de vampire".
Inspirée d'une histoire vraie (comme indiqué dans le générique d'ouverture) et se situant quelque part entre «Morse» et «Le Règne Animal», cette œuvre à la lisière du fantastique vient illustrer, comme souvent dans ce genre de récit, la question de la différence et des pulsions liées à l'adolescence.
Accompagnée d'une réalisation soignée, conférant à l'ensemble une ambiance (visuelle et musicale) assez onirique, le film fonctionne surtout de par l'histoire de cette famille soudée par le secret, voulant aider et protéger à tout prix le jeune Philémon pour que sa différence ne soit pas remarquée (et très probablement rejetée) par les autres. Jusqu'à ce qu'une rencontre ne finisse par lui faire perdre le contrôle et faire voler en éclats ce secret bien gardé, lors d'une conclusion tragique, mais logiquement attendue. Une famille incarnée d'ailleurs avec talent par Mathias Legoût Hammond (Philémon), Laly Mercier (la petite sœur), Jean-Charles Clichet (le père) et bien sûr Élodie Bouchez (la mère).
Il est par contre dommage que le film marche moins bien quand il penche vers le teen-movie, déjà vu ailleurs (en mieux) et un peu caricatural par moments, ce qui fait basculer le film dans une trame plus balisée. J'ai notamment eu un peu de mal à croire à la fascination de Camila (incarnée par Céleste Brunnquell) envers Philémon et à certaines de ses motivations, qui font assez «Twilight».
Bref, un nouveau film de genre qui a clairement du potentiel à plusieurs niveaux, mais manquant un peu d'incarnation, de lâcher-prise dans son récit pour totalement croire et être emporté par la trajectoire de cet adolescent condamné par et pour sa différence. Une réalisatrice à suivre en tous cas. 6,5-7/10.
très bonne surprise pour ce film porté par une interprétation parfaite t instance. belle révélation pour ce jeune acteur de 17 ans et premier rôle. une histoire qui nous fait penser par certains points à le règne animal ou la différence est le sujet principal abordé par le biais du vampirisme. bon moment de cinéma qui soulève pas mal de questions.
Pour les fans de genre "arty" , on a les codes. On sente les référence à It Follows, on retrouve un peu du règne animal et du Morse. C'est tenu et agréable. Peut-être manque t'il du souffle, des surprises dans le scénario et avoir un peu moins cet aspect "cahier des charges" bien fait. Peut-être que la musique et ce générique en lettres colorées sont trop "branchouille" aussi. Joli film malgré tout. Tres bel acteur qui tient magnifiquement son rôle.
Un mix entre twilight et le règne animal sauf que ce dernier était nettement meilleur. Ici on s’ennuie, il ne se passe pas grand chose. Le problème avec les films où il y a du médical c’est que c’est toujours n’importe quoi: la couleur du sang pas crédible, la technique de transfusion pas crédible… et même sans ça les dialogues sont plats, les acteurs peu crédibles. Bof
J'apprends de plus en plus à essayer de décoder un film à partir du choix de l'affiche, ses couleurs, ses ombres, un ensemble de détails qui peuvent paraître naïfs et pourtant si instructifs....Céline Rouzet livre ici un drame au thème archi-connu, classiquement estampillé "Vampires", mais nous surprend par l'angle d'attaque de ce que je nommerai plutôt thriller. Contrairement aux autres films du genre, c'est une approche des plus classiques avec l'installation d'une famille en province après une mutation ( de travail ) - un clin d'oeil sans doute aux approches américaines 60,70, un peu lisses et propres,.... et une mise en scène certes un peu lente, où des regards sont marqués, des petites alertes sur des comportements presque anodins...mais il faut attendre un petit dérapage pour que les différents éléments du puzzle s'emboitent et conduisent au suspense qui va s'en suivre. Grâce à des acteurs impressionnants, en premier celui la Maman ( Elodie Bouchez ) ici plus que de coutume, est parfaitement envoûtante, mais aussi bien sur le jeune Mathias Legoût Hammond, dans une première apparition remarquée. Sa rencontre avec la voisine Céleste Brunnquell est formidablement capturée par la caméra. Sa beauté est frappante, mais il y a plus dans son regard hypnotique et son attitude, qui vont donner le ton, et un enchainement de situations imprévisibles. C'est très bien amené, implacable, et tellement déconcertant.... Un vrai drame qui laisse une empreinte durable.....!!**
Un film fantastique français, il faut déjà applaudir la tentative. Je regrette de constater son défaut d'aboutissement et ses trop nombreuse faiblesses qu'une atmosphère réussie et un bon casting ne peuvent complètement sauver. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2024/06/en-attendant-la-nuit-de-celine-rouzet.html
Une famille lambda emménage dans un quartier à flanc de montagne, mais sa fausse normalité cache un secret aux dents pointues. Un film original qui aborde un thème mythique du cinéma fantastique en le traitant d’une manière détachée sous un angle sociologique, celui du voisinage et de sa part de phantasme ou de mystère caché. L’intro, idéalement mise en musique par la moitié de Air, est excellente mais une fois les enjeux posés le film est plus convenu et s’étiole un peu.
Je ne suis pas fan de films fantastiques mais Le règne animal m'avait bien plu, donc pourquoi pas un film de vampires ? Eh bien je ne suis pas déçue. Ce film est bouleversant, les acteurs sont tous extraordinaires. J'espère que l'on reverra le jeune Mathias Legoût Hammond qui est tient le film de bout en bout.
La réalisation de Céline Rouzet dans un style rétro ne manque pas d’élégance et Mathias Legoût Hammond donne une interprétation touchante en jeune vampire. Dommage que le scénario n’arrive pas suffisamment à surprendre dans cette histoire douloureuse sur la différence.
Philémon emménage avec ses parents et sa petite sœur dans un petit village tranquille. Il cache un lourd secret : il a besoin de sang pour vivre. L’objectif de ce nouveau départ, se fondre dans le décor et mener une vie normale. Il va réussir au point de tomber amoureux et céder à la tentation. C’est divinement bien réalisé. Un bon film de vampire, efficace et classique avec un casting réussi.
Philémon est un jeune homme très particulier. Dès sa naissance, c’est le sang de sa mère qui l’intéresse et le nourrit et non son lait. Conscients du danger qu’encoure leur fils, ses parents disparaissent et décident de l’élever cachés du regard des autres. 17 ans plus tard, on retrouve la petite famille emménageant dans une bourgade de montagnes, bien décidés à faire illusion. En salle le 5 juin.
spoiler: “en attendant la nuit” est une oeuvre fantastique très agréable à regarder qui met l’accent sur les liens familiaux, le regard sur la différence et une bonne dose d’hémoglobines. La musique est englobante et m’a tout de suite fait entrer dans le récit ; elle donne à l’image un vrai plus. J’ai beaucoup aimé la manière dont est abordé le lien familial qui unit les 4 personnages, à mi-chemin entre le sacrifice, l’amour, le doute et le réflexe puissant de protection. L’acteur principal est brillant et transmet très bien le sentiment d’exclusion qu’il subit de la part d’une bande de sales gamins, un peu caricaturés selon moi. Une belle expérience que je recommande vivement.
C’est la 1ère fois que Céline Rouzet écrit et réalise un film de fiction. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’avec ces 104 minutes, elle parvient à renouveler le mythe du vampire. Philémon est un adolescent pas comme les autres : pour survivre, il a besoin de sang humain. Dans la banlieue pavillonnaire un peu trop tranquille où il emménage avec sa famille, il fait tout pour se fondre dans le décor. Jusqu'au jour où il tombe amoureux de sa voisine Camila et attire l’attention sur eux… Un récit poignant sur la différence, l’acceptation et… l’amour. Une belle surprise qui a reçu le Prix du Jry au Festival de Gérardmer. Certes, ce n’est ni l’Elephant Man de David Lynch, ni Edward aux mains d’argent de Tim Burton, mais ça n’en n’a pas non plus la prétention. Ce film regarde la famille comme à la fois un refuge et un poison, l’amour comme une substance addictive, et s’interroge sur la question de l’identité. Vaste programme. Peut-être un peu trop pour un 1er film. On retiendra surtout l’habile métaphore des ravages de la stigmatisation des personnes en situation de handicap et de la justice populaire. L’autre force de ce film reste le personnage central, celui d’un vampire moderne fragile et touchant. Techniquement, le film est très soigné et l’interprétation impeccable. La seule faiblesse – souvent inhérente à un 1er film -, reste le scénario sans doute un peu trop touffu pour que tous les thèmes soient traités à fond. Alors on reste un peu sur sa faim, il faut dire que Céline Rouzet nous a ouvert l’appétit. C’est une 1ère apparition à l’écran pour le jeune Mathias Legoût Hammond. A 23 ans, il parvient à faire croire à ce garçon pas comme les autres. Son jeu très intériorisé est assez étonnant et son duo avec Céleste Brunnquell, - un de nos espoirs féminins qui n’en finit plus de monter -, fonctionne à merveille. Les parents Elodie Bouchez et Jean-Charles Clichet sont également parfaits. On aurait pu craindre que ce film reste un peu à l’ombre de ces prestigieux modèles. Mais, heureusement, il tire admirablement son épingle du jeu et sort de l’ordinaire surtout dans le paysage du cinéma français pourtant de moins en moins frileux dans le style cinéma de genre. On ne peut que s’en féliciter. Espérons qu’il trouve son public, car il le mérite.
Une mise en scène indéniable, une sincérité évidente, des acteurs incroyables, une tension incroyable. Un film qui tisse en permanence un lien avec le spectateur.