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chrischambers86
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4,0
Publiée le 31 août 2014
Peut-être le meilleur long-mètrage de Jacques Rouffio dont le pessimisme de l'histoire est d'une implacable cruautè! Une ville de province, en France, de nos jours! A quinze ans d'intervalle, deux mèdecins deviennent les victimes d'un vieux professeur qui entend maintenir son autoritè par tous les moyens! Tout de suite après le monumental "Novecento" de Bernardo Bertolucci, Gèrard Depardieu incarne le docteur Berg, chirurgien peu orthodoxe, qui, avec son confrère Losseray (Michel Piccoli) va se heurter au « clan » des mèdecins en place, menè par le vieux Charles Vanel! Oeuvre forte des annèes 70, soutenu par des acteurs remarquablement dirigès (Depardieu, Piccoli, Vanel), "Sept morts sur ordonnance", c'est en quelque sorte l'arrivisme en milieu mèdical dènoncè sans complaisance par un metteur en scène très inspirè avec du chantage, de la calomnie, des accidents opèratoires et quelques autres armes tout aussi dèlicates qui mèneront à bien les meurtres discrets de la bourgeoisie! Personne n'a oubliè en dèbut de film le meurtre de Jane Birkin et de ses quatre enfants où Rouffio brise les interdits et filme en quelques secondes la violence avec une sècheresse qui fait froid dans le dos! Une scène choquante, impressionnante, qui hante à jamais nos esprits! Cèsar du meilleur montage et musique de Philippe Sarde...
Film sur le harcèlement dans le milieu hospitalier. Ou comment on se dispute les patients, ou plutot les clients. Une "gueguerre" de bizness, ou dés qu'une faille se présente, et est bonne a exploiter, le confrère sans scrupule, est pret a tout pour vous mettre plus bas que terre. Et tout cela sournoisement, entrecoupés de coups de téléphone constants et insistants. Piccoli est excellent dans son role, et malgré quelques longueurs quelquefois, le film reste attrayant. Après, il est tout de meme peu imaginable et peu crédible, que sur ces spoiler: deux suicides des deux docteurs, espacés de tant d'années, ces deux derniers fassent aussi payer la note a leurs familles en les décimant. On a envie de dire pourquoi? Pour rajouter une note plus cruelle au film? Surement je pense.
Avis personnel. Michel Piccoli/Dr Losseray et Charles Vanel/Professeur Brézé collent parfaitement à leur rôle, l'un d'excellent chirurgien intègre aux idées sociales, l'autre de vieux dinosaure chirurgien chef de clan autoritaire. Marina Vlady/Mme Losseray est parfaite en jolie épouse aimante et Jane Birkin est bien dans son registre en épouse un peu fofolle du géant de ce film terriblement froid et dur: Gérard Depardieu/Dr Berg. A 27 ans, un peu vieilli grâce à la moustache, Gérard Depardieu arrive à donner une dimension impressionnante à son personnage de jeune chirurgien (le "meilleur"!), dominant de la tête et des épaules tout le monde sur son passage, et surtout son vieux patron aussi intrigant que cauteleux. Gérard Depardieu, particularité du film, dès le début, n'apparaît jamais que dans des flashbacks qui constituent les séquences les plus fascinantes. La réalisation, fort claire et dépouillée, ne cherche jamais à nous subjuguer par de grands effets de caméra ou de cadrages. Sur un rythme continu et inexorable, c'est surtout le climat du film qui nous plonge dans ce qui ressemble à une enquête, à un compte-rendu illustré par des images, souvent rigoureuses, au service d'une intensité dramatique qui croît sans discontinuer jusqu'au bout. Il paraît que tout cela est basé sur des faits réels. C'est assez terrifiant, et "Sept morts sur ordonnance" est à ce titre un film terrifiant.
On revoit avec plaisir les numéros de Michel Piccoli, Depardieu et surtout de Charles Vanel. L'étude du milieu médical affairiste reste intéressante, et d'actualité, mais le scénario est franchement médiocre et les allers et retour dans le passé fonctionnent mal. Même si le harcèlement professionnel peut conduire au suicide, comme on l'a vu à France Télécom et à la SNCF, les comportements des personnages incarnés par Piccoli et Depardieu sont très peu crédibles. Dommage.
Un fait divers atroce, un regard lucide sur les querelles de notables, des acteurs formidables qui se donnent à fond. Alors qu'est ce qui ne va pas ? La déstructuration du récit est mal maîtrisée, certaines scènes sont trop courtes, d'autres trop longues et d'autres inutiles, le personnage joué par Depardieu est peu crédible (c'est le moins que l'on puisse dire) et surtout on a du mal à se sentir concernés par ces personnages dont les réactions sont parfois déconcertantes
Basé sur un fait divers, "Sept mort sur ordonnance" est un drame qui bouleverse autant qu'il choque par la violence psychologique que physique. Imaginez un chirurgien qui est considéré comme l'un des meilleurs de France si ce n'est le meilleur et qui voit son emploi menacé parce qu'il triche à des jeux d'argent. Quel rapport entre les deux? Aucun et pourtant ce prétexte ajouté à une invention de maladie des yeux va permettre à ses supérieurs de lui interdire d'exercer son emploi. Mais comment peut-on accepter ce phénomène? C'est immoral, c'est ignoble, c'est à nos yeux inconcevable de nos jours. Le métier de chirurgien est très difficile à exercer mais encore plus d'y parvenir, cela demande des années d'étude et exige une santé parfaite autrement dit il faut exclure de boire. Cette vie nécessite bon nombre de facteurs que la plupart d'entre nous ne connaissons pas mais mettons-nous à leur place! Accepterions-nous de nous laisser nous voler notre emploi à cause d'une faiblesse dans le milieu social ou une très légère défaillance physique? Evidemment que non. Nous n'accepterions pas de sacrifier un emploi que l'on a mis plus de douze années pour enfin travailler et toucher un salaire amplement mérité! Le film, comme vous l'aurez compris, est un long-métrage coup de poing contre cette hiérarchie des médecins qui ressemblent davantage à des vieux mafieux qu'à des médecins. Le réalisateur dirige deux acteurs à leur sommet, Gérard Depardieu et Michel Piccoli, qui vont à quinze années d'intervalle connaître les même attaques et la même sanction évoquée précédemment: interdire d'opérer. Réalisé en 1975, ce film n'a pas pris une ride et préfère jouer la carte pure de la violence explicite que celle de la sobriété. Personne ne pourra oublier ce film de politique-fiction qui vise à atteindre les hautes autorités de la classe des médecins. Certaines scènes sont très dures à supporter dont celle du début et celle de la fin. Une oeuvre sombre, brillante et vraiment impitoyable!
Film simplement moyen. Enormément de dialogues et et longueurs pour une réflexion sociale pas assez développée. Ca fait un peu "cas d'espèce" dont on se fiche royalement. Film qui a évidemment vieilli et qui n'a pas l'ampleur qu'on aurait pu lui apporter à l'époque. A ne pas emporter dans ses bagages...
Je m'attendais à un thriller, j'ai eu un drame, mais je n'ai pas été déçu pour autant, au contraire. Cette histoire d'une ville de province où règne en maître et de façon quasi mafieuse une famille de respectables médecins est très intéressante. Les personnages sont forts et le sujet jamais traité auparavant, puissant.
Adapté d'un fait divers qui fait froid dans le dos, "Sept morts sur ordonnance" n'est pas le film le plus connu de Jacques Rouffio pour rien : c'est une œuvre assez glaçante et presque brutale où l'on y voit un homme tuer sa femme et ses enfants dès les premières minutes du film. Cet homme, c'est le docteur Berg, médecin anticonformiste et atypique ayant œuvré dans la clinique d'une ville de province des années plus tôt. C'est désormais le docteur Losseray qui occupe sa place et celui-ci ne va pas tarder à découvrir que derrière l'abominable acte du docteur Berg se cache la volonté d'un vieux professeur dirigeant la clinique, refusant de voir son autorité mise en danger par des hommes refusant tout compromis... N'hésitant pas à alimenter la ville en rumeurs et à coller de la pression sur Losseray, le vieux professeur tente de le faire craquer comme il a fait craquer Berg. Avec sa violence et son approche, le film ne pourrait plus être produit aujourd'hui, se montrant tout autant sans compromis que ses personnages de médecins différents mais similaires dans leur refus de l'autorité d'un vieillard engoncé dans son confort. Chronique de la pression du milieu de la médecine qu'on ne connaissait pas forcément, description d'un milieu provincial coincé dans ses habitudes, "Sept morts sur ordonnance" n'a pas peur de la violence et encore moins du politiquement incorrect. Porté par des acteurs en grande forme (Michel Piccoli, Gérard Depardieu, Michel Auclair, Charles Vanel, Marina Vlady et Jane Birkin), le film glace le sang et prouve la capacité que le cinéma français avait dans les années 70 à capter ce qui dérange pour mieux le raconter.
Issu de la filière classique de l'assistanat qu'il pratique tout au long de 18 films (Delannoy, Franju, Verneuil, Grangier) et pendant 14 années, Jacques Rouffio livre son premier film en qualité de réalisateur en 1965 avec "L'horizon". L'écrivain Georges Conchon avec lequel Rouffio entame une relation fructueuse (quatre films en commun) lui propose l'adaptation d'un de ses romans qui traite du sujet encore tabou de la révolte des soldats de la Grande Guerre contre leur commandement (en 1917). Cela vaudra à Rouffio dix ans de purgatoire avant de pouvoir revenir derrière la caméra avec un sujet cette fois-ci inspiré d'un fait divers tragique survenu à Reims qui avait vu deux médecins se suicider en supprimant leur famille à 17 ans d'intervalle après avoir subi les pressions et chantage du mandarin local, directeur d'une clinique privée et véritable potentat local autrefois maire de la ville sous l'Occupation. Le sujet peut certes donner lieu à polémiques mais il n'a pas la portée symbolique et surtout nationale de "L'horizon". Si le sujet consiste avant tout à la mise en parallèle de deux tempéraments et trajectoires opposées qui finissent par aboutir à la même issue tragique, il est aussi l'occasion pour les deux compères de dénoncer le dévoiement du serment d'Hippocrate pour servir la soif de pouvoir d'un chef de clan particulièrement amoral et masquer l'incompétence de sa tribu (ses quatre fils ou gendres sont également médecins dans la même clinique). Par le procédé adroitement utilisé du flash-back, Rouffio et Conchon parviennent sans coup férir à leur fin en instillant un climat d'angoisse diffuse parfaitement rendu par la partition musicale de Philippe Sarde et la complémentarité de jeu entre le doyen Charles Vanel comme toujours parfait en salaud intégral, Michel Piccoli rongé par le doute et un Gérard Depardieu moustachu qui apporte toute la gouaille et la violence qu'il portait encore en lui à cette période de sa carrière. Formidable directeur d'acteurs, Jacques Rouffio montera encore d'un cran dans la provocation deux ans plus tard avec "Le sucre" où il donnera cette fois avec son complice Georges Conchon dans la truculence la plus réjouissante accompagné encore une fois par Gérard Depardieu et Michel Piccoli qui n'auront aucune difficulté à offrir une autre facette de leur talent. "Sept morts sur ordonnances" un peu oublié aujourd'hui est à redécouvrir pour se rappeler le talent d'un réalisateur parcimonieux n'ayant jamais fait aucune concession à la facilité mais aussi apprécier la prestation du grand Michel Auclair dans un rôle dont l'ambiguité malsaine fait froid dans le dos.
A Clermont-Ferrand, un chirurgien talentueux se voit harcelé par un professeur vieillissant, qui entend maintenir son clan de médecins. Il apprend alors qu'un autre chirurgien s'est suicidé des années auparavant, dans des circonstances similaires. Film sur le harcèlement moral, "Sept morts sur ordonnance" tacle également les mafias de notables, et se veut très pessimiste. L'ensemble souffre de quelques longueurs, avec une mise en scène que l'on aurait aimé plus pêchue, et une intrigue qui avance par petits bouts, avec néanmoins un montage parallèle intéressant. On apprécie par ailleurs Michel Piccoli en altruiste inquiet, Gérard Depardieu en égocentrique allumé, et Charles Vanel, impérial en professeur paternaliste et sournois.
D’un fait divers, Jacques Rouffio tire un film qui fait froid dans le dos. Une ville de province, un vieux directeur de clinique privée souhaitant conserver le leadership communale sur les soins hospitaliers va harceler deux chirurgiens pouvant lui faire de l’ombre jusqu’au drame… 2 drames à 15 ans d’intervalle touchant deux chirurgiens pourtant radicalement différents mais si dangereux pour le chiffre d’affaire de la clinique privée. Glaçant, une des premières scènes est d’une violence sèche. Pas de suspense dans ce film dans lequel Rouffio monte en parallèle à 15 ans de distance le sort de ces deux chirurgiens. L’issue est connue d’avance et le titre annonce même le drame final. Peu importe, l’intérêt du film n’est pas là. C’est un film dénonciation comme les 70’s en France en a produit un grand nombre ; genre dont Costa-Gavras a été le fer de lance. Que dénonce Rouffio ici : la corruption dans le monde médical, la primauté de l’intérêt des cliniques sur l’intérêt des patients, le cynisme d’une médecine commerciale, l’élimination brutale de la concurrence, le clientélisme, le harcèlement professionnel (et çà c’est assez novateur),… Sur les rails de Costa-Gavras mais aussi sur ceux de Boisset et Chabrol pour la critique acerbe que livre Rouffio sur la bourgeoisie provinciale. Donc un vrai condensé d’un cinéma français des 70’s dans ce film. Et puis le génie de Depardieu éclabousse le film ; il relègue au rang de second rôle Vanel et Piccoli pourtant d’une finesse incroyable. Un film modeste et discret mais terriblement efficace. Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
"Sept morts sur ordonnance" (1976) Arte le 28.05.2017
Le titre sonne comme un thriller, et pourtant ce n'en est pas un. C'est pire. Ce qu'il y a de plus remarquable dans ce film, c'est sa distribution ! Une réussite car chacun des comédiens prend son rôle très au sérieux. Compétition , orgueil de vouloir faire mieux que les autres ? Charles Vanel, tout en sobriété est grandiose ! Et dans cette histoire où la fiction est tirée de la réalité, le sang va couler à flots et pas seulement sur le billard.des blocs opératoires C'est le second des huit films de Jacques Rouffio décédé voici un an, et on pourra peut-être lui reprocher tout cet étalage de violences dans une ambiance chirurgico-médicale glauque. Dommage, il y a beaucoup d'erreurs dans cette réalisation, et on en retiendra que les chirurgiens réputés ne sont pas des hommes comme les autres. Ce film est très violent et ne laisse aucune place, aucune chance à l'amour. Un succès en salles avec plus d'un million de spectateurs mais il manquait une petite étincelle pour en faire un chef d'oeuvre. willycopresto
La distribution est bonne, même si Depardieu en fait, comme à son habitude, un peu trop. Le film est mou, très bavard, sans génie. Il n' y a pas grand chose à dire sur ce film tant il est terne et ne laisse pas de grands souvenirs. Mieux traité le scénario aurait pu donner quelque chose d' intéressant, mais ce n' est pas le cas.