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Peter Franckson
56 abonnés
1 165 critiques
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2,5
Publiée le 8 août 2023
Le film est en prise directe avec l’actualité, racontant la rencontre impromptue entre Nathalie Adler (Isabelle CARRÉ), chargée par l’Union Européenne d’organiser en Sicile, à Catane, en mars 2020, la prochaine visite du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel, dans un camp de migrants, et son fils, Albert, 21 ans, militant de l’O.N.G. World Citizen et avec qui, elle n’a plus de contact depuis son divorce il y a 9 ans. Malgré de bonnes idées (épinglant les cadres européens privilégiant les images et la communication et le cynisme des dirigeants), le film est brouillon et court après 2 lièvres à la fois (la question migratoire et les relations mère-fils) ; il a même du mal à conclure spoiler: et a recours à la chute d’une météorite (sic) qui détruit le véhicule de Natalie et Albert près de Gibellina (province de Trapani) [village qui fut détruit par un séisme en 1968 et où a été édifiée une œuvre monumentale Grande Cretto par Alberto Burri en 1989, labyrinthe de ciment en hommage aux 370 victimes] pour un happy end convenu. Le sujet des migrants a déjà été traité plusieurs fois au cinéma (fictions et documentaires) et aurait pu faire l’objet d’une comédie en court métrage. Quant à la relation mère-fils, elle manque d’originalité et abonde de clichés (spoiler: rapport à la judéité du fils qui est odieux envers sa mère lesbienne ).
La dérive des continents est plus un manifeste contre les politiques européennes vis à vis des migrants, qu'un histoire aboutit... plusieurs sujets s'emmêlent et rendent le film finalement superficiel malgré quelques passages marrants et cyniques... Dommage
Peu intéressant, superficiel, fourre-tout, le film nous laisse désemparé devant tous ces thèmes qui s'entrechoquent et le traitement qui en est fait. est-ce une parodie se moquant de la politique migratoire des italiens du Sud? Pas d'émotion, un traitement raciste humiliant contre les italiens, des moqueries sur les politiques et les technocrates, des disputes mère/fils qui s'envolent littéralement en même temps que les archives... La fausse arrivée puis annulée de Macron et de Merkel est croquignolesque... Le cauchemar de la météorite qui devient réalité mais personne ne s'en étonne! Ce n'est vraiment pas sérieux tout ça!
Il y avait de quoi faire une comédie grinçante, un brûlot sur les contradictions de l’Union européenne en matière d’immigration. Il y avait de quoi taper sur le ministre italien Salvini et sur cette mise en scène honteuse des fonctionnaires de l’Union européenne avant la venue des dirigeants Merkel et Macron dans un camp de migrants basé en Sicile. Mais malheureusement, la confrontation entre une mère (Isabelle Carré), fonctionnaire pour UE, et son fils, membre d’une ONG (Théodore Pellerin), va dériver le récit dans une autre direction dont je me moque éperdument. Ce qui aurait pu sortir des sentiers battus, le réalisateur - Lionel Baier - nous pond une relation mère fils des plus classiques et des plus ennuyeuses. Une perte de temps !
J'ai trouvé les critiques des spectateurs bien sévères ! On ne s'ennuie pas une seule seconde, on rit même si le propos peut sembler parfois caricatural. Le réalisateur mêle Europe/réfugiés/ et vie personnelle de l'héroïne de manière fluide. C'est un peu rapide mais pourquoi pas ! Les acteurs sont excellents. J'ai passé un bon moment .
On y parle de difficulté de l’Europe à être un continent uni par des valeurs communes, mais aussi en symétrie, de cette relation mère/fils si âpre. Avec cette affirmation en ellipse, que communément, tout est toujours la faute de la mère, comme tout est toujours la faute à l’Europe… C’est un film subtil sur les contradictions et les impossibles.
Au-delà des dérives continentales, entre misère humanitaire d’une partie du globe et l’immorale impudeur des dirigeants européens, c’est constamment en parallèle la dérive du lien mère/fils, qui s’est délité au point de l’abandon, par notamment un choix de vie, un choix de femme, celui de partir avec une autre. C’est toute la question de la liberté, notamment celle de l’émancipation féminine, de l’envie de vivre autrement que dans l’assignation du statut maternel. Si les dialogues font très souvent mouches, les situations burlesques s’enchaînent dans un rythme pour le moins déconcertant.
Pour autant, dans son rythme de comédie très à l’Italienne, La dérive des continents (au sud) se manifeste par une prise de risque qu’il convient de saluer dans cet audacieux mélange des genres, ponctuées d’étrangetés souvent bien sidérantes. Isabelle Carré est impériale, comme toujours. Ce rôle de femme forte qui justement étale ses fragilités comme qui rigole, lui va à ravir. Elle sublime tout ce qui passe dès qu’elle est à l’écran. Autant drôle que très touchante, sa palette est interminable. Elle porte le film avec passion et engagement, c’est un plaisir de chaque instant, un total régal.
Au final, La dérive des continents (au sud) aurait pu continuer son mouvement vers encore davantage de subversif, mais clairement c’est une œuvre particulièrement originale, qui se regarde avec curiosité et plaisir.
Intéressé par le sujet, j'ai vite déchanté devant ce film de Lionel Baier parlant du sort des migrants en Italie. En effet, le cinéaste se perd totalement en traitant du rapport mère/fils, de l'homosexualité de celle-ci, de l'abandon de ce dernier, etc... Bref, "La dérive des continents" ne fait qu'aborder en surface le sort de ces déracinés en forçant le trait comme à travers le personnage de Tom Villa, caricatural à souhait. Même Isabelle Carré, d'habitude si brillante, ne convainc pas dans son rôle de missionnaire au service de l'UE. De bonnes intentions mais un résultat foutraque.
Film avec des très belles images, on reconnaît les origines des films documentaires de Baier, il ose et réussit à tourner un film sur la crise de migration qui nous fait penser et rire, il ajoute des réflexions - dans une façon drôle et unique- sur l’amitié franco-allemande et le fonctionnement des institutions européennes, les acteurs sont exceptionnelles
Huppert toujours en vérité dans son role....sans doute pas un film pour ado...ou ado pré mature . Film sensible sans temps mort sur la maternité et la filiation ;
Je suis d'accord avec une majorité des critiques: ça démarre fort et promet beaucoup et puis au fil du temps, on ne sait plus trop quel chemin suivre.
C'est dommage, il y a quelques bons passages, des moments drôles, des scènes grinçantes, mais c'est insuffisant et cela laisse une impression de gâchis.
Reste que le film se laisse regarder et on passe malgré tout un bon moment.
Critique comique plutôt réussie de l'UE. Excellente Interprétation d'Isabelle Carré d'une fonctionnaire UE avec sa sensibilité et ses problèmes personnels.
Très déçu par ce film qui n'apporte aucune information sur les camps de migrants actuels. Tout au long du film on assiste à un conflit ennuyeux entre mère et fils. Isabelle carré qui est pourtant une bonne actrice, parrain narcissique dans ce scénario qu'elle a mal choisi.