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    L'Etrange histoire du coupeur de bois
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Etrange histoire du coupeur de bois" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Un jour, Mikko Myllylahti a rencontré un bûcheron singulier du nord de la Finlande. Ce dernier lui a raconté sa vie : comment il avait été obligé de quitter son village et sa famille et comment il avait tout perdu. Le réalisateur se rappelle : "C’était une histoire triste, mais étonnamment il semblait bien le vivre. Il acceptait les épreuves avec le sourire."

    "La foi de cet homme bienveillant m’a déconcerté. Comme si tout faisait sens uniquement pour lui, un secret qu’il gardait pour lui et qui constitue son ancrage dans la vie. Plus je pensais à lui et à sa vision de la vie, plus j’y voyais matière à écrire un film, un conte sur la possibilité d’espérer dans un monde moderne empli de peur et d’incertitudes."

    "J’ai voulu créer un univers poétique dans lequel pourrait évoluer mon gentil bûcheron, un petit village singulier couvert de neige et de ténèbres, avec son lot de personnages étranges, comme le barbier, le chanteur médium, ou les mineurs, marchant péniblement dans la neige tout en réfléchissant à des sujets philosophiques."

    Drôle mais sérieux

    Mikko Myllylahti a voulu concevoir un film à la fois très drôle et très sérieux, à la fois métaphorique et possédant une intrigue. Il précise : "J’avais le sentiment que pour faire entrer le public dans ce monde que j’avais imaginé en écrivant le script, il fallait utiliser toute la puissance du cinéma classique. Il était essentiel de filmer en 35 mm et de tourner dans des lieux réels, dans les paysages de Laponie – et aussi d’utiliser une partition avec des chœurs !"

    "Il y a des acteurs fantastiques et très polyvalents en Finlande, et j’ai eu la chance de trouver le casting que je voulais. Ensemble nous avons créé une tonalité et une forme de jeu qui collait aux aspects complexes du scénario, et un humour très spécifique à la Finlande rurale."

    Références riches et variées

    Mikko Myllylahti a toujours aimé le cinéma capable de transcender et révéler les mystères de l’existence avec une approche que l'on retrouve plutôt dans la poésie et les arts abstraits. Ainsi, il a eu pour références Robert Bresson (Un condamné à mort s'est échappé et Au hasard Balthazar), Pasolini (Théorème), Vittorio De Sica (Miracle à Milan), Takeshi Kitano (Sonatine, mélodie mortelle), Tarkovsky (Nostalghia), Bergman (Les Fraises sauvages) et David Lynch (Blue Velvet, Sailor et Lula).

    Le choix du format

    Le choix du 35mm a été capital, même si Mikko Myllylahti était conscient qu'il générerait quelques restrictions. Le metteur en scène se rappelle : "Les assurances ne seraient pas les mêmes que pour un tournage en digital et tout prendrait plus de temps."

    "Mais nous savions que seule la pellicule pourrait créer ce côté intemporel et singulier, et élever le film loin du réalisme quotidien, ce qui nous semblait indispensable pour que le projet aboutisse. Autre élément-clé, notre approche de la mise en scène."

    "Nous avons étudié beaucoup de vieux films pour retrouver cette façon de bloquer les acteurs dans le cinémascope, en privilégiant les focales moyennes et longues plutôt que des gros plans, que nous avons gardés pour la fin du film."

    "Les costumes ont beaucoup joué également, particulièrement pour Pepe, le personnage principal. Nous voulions qu’il porte un vêtement iconique, qui le ferait ressortir dans un cadre très large. Cela nous a amené à travailler la narration pour nous rapprocher de l’esthétique des romans graphiques."

    Cannes 2022

    Le film a été présenté à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2022 en compétition long-métrage.

    Contraintes sévères

    Le budget était légèrement supérieur à ce à quoi il est possible de prétendre pour un premier film en Finlande, mais Mikko Myllylahti avaient tout de même des ressources très limitées. Le réalisateur précise : "Il a fallu prioriser et réfléchir à ce qui était vraiment important."

    "Au début du tournage, j’ai vite réalisé que j’étais à un carrefour, où un des chemins me menait sur une voie plus conventionnelle et plus sécurisée en termes de réalisation, en polissant un peu les contours et en laissant plus de place au montage pour travailler les images."

    "L’autre chemin demandait beaucoup d’audace avec les décisions majeures prises pendant le tournage et la certitude que ce qu’on avait imaginé allait fonctionner. J’ai choisi la seconde option, et j’ai eu l’impression de faire un all in au poker sans avoir regardé mes cartes."

    "C’était fou. Je ne suis pas spécialement brave habituellement, mais il y avait quelque chose dans le scénario qui me disait qu’il n’y avait pas moyen de faire machine arrière, il fallait y croire, se dire que ce scénario allait marcher."

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