L'Imitateur est le premier long métrage du réalisateur. Toutefois ce n'est pas la première production du réalisateur, en effet, en 2020, il avait déjà réalisé et projeté un moyen métrage de 31 minutes intitulé « Frères » (Avec, au casting, Brigitte Lecordier).
Le tournage s'est déroulé principalement de nuit, obligeant équipe technique et acteurs à veiller tard, provoquant quelques fou-rires mémorables quand la fatigue ou une plaisanterie venaient pimenter le sérieux du travail.
Du réalisateur à l'accessoiriste, de l'équipe technique à l'ensemble du casting, l’ensemble de l'équipe est bénévole. La production se veut ambitieuse mais repose sur un financement très limité : le seul moyen d'arriver à produire un film comme celui-ci c'était de faire appel au bénévolat, de recruter des passionnés de cinéma, professionnels pour certains )– et qui ont accepté de participer gracieusement), mais aussi de lancer une cagnotte en ligne afin de demander l'aide des internautes pour financer les frais de production.
Grâce à Brigitte Lecordier qui tenait un rôle (celui d'une journaliste) dans son précédent film « Frères », le réalisateur Matthieu Collignon a pu rencontrer Benoit Allemane et lui proposer d'intégrer la production : « J'ai rencontré Benoit Allemane au téléphone, je lui ai présenté le projet, les enjeux majeurs du film et lui ai envoyé le scénario. Très vite, Benoît m'a donné ses impressions sur le scénario, m'a dit qu'il l'appréciait et à accepter de participer ! ».
Très vite, dès la préparation de la production, le réalisateur voulait faire un plan-séquence afin de renforcer l'immersion des spectateurs, essentielle dans un film d'horreur / slasher. La production avait communiqué sur les réseaux sociaux pour annoncer que le film comporterait un plan-séquence de 5 minutes. Ce plan-séquence, longuement préparé, a finalement été amplement répété, validé d'un commun accord technique-acteur et tourné dans des conditions techniques permettant un aboutissement encore plus ambitieux, passant ainsi à une durée de 11 minutes 50, entièrement tournées au Steady-Cam.
Le « slasher » est un genre du cinéma d'horreur, né en 1978 grâce à John Carpenter. Il fallait donc reproduire les codes du genre, leur rendre hommage mais aussi les réadapter à notre époque. Cela a demandé un gros travail de recherches et de préparations sur les éclairages, la photographie et plus notamment sur la musique, variée, avec la réinterprétation de thèmes classiques (comme pour la bande annonce avec la reprise de la Lettre à Élise de Ludwig van Beethoven) mais aussi avec une partie électrisante et destinée à jouer sur les ambiances anxiogènes.