Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Alex*56*
284 abonnés
314 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 16 mai 2014
Le film d'anticipation de Richard Fleischer est très pessimiste sur le futur du monde, s'en est même troublant de voir qu'en 1973, où les débats sur l'écologie n'alertaient pas autant qu'aujourd'hui, on puisse avoir un avis si avancé par rapport à son temps. L'ambiance est assez lugubre et sombre apportée par l’entassement et la saleté des humains victimes de l’épuisement des ressources naturelles. On suit donc le Détective Robert Thorn (interprété par un très bon Charlton Heston) dans une enquête à l'apparence banale, d'un meurtre qui finira par démanteler tout un réseau et entrainera Thorn dans une course effrénée à la vérité. De très belles scènes accompagnent Charlton Heston et l'excellent Edward G. Robinson, petit exemple : "spoiler: La scène du diner ponctuée par des silences et des éclats de plaisirs très communicatifs " ou la scène ou "spoiler: Sol se rend compte qu'il est temps pour lui de partir pour de bon, il redécouvre alors les images de ce qu'était la vie avant et c'est vraiment beau à voir ". Les scènes d'actions ont plutôt mal vieillit par contre, les grands gestes avec les bras que font les protagonistes lorsqu'ils tombent après s'être prient des coups de poings sonores que seul Chuck Norris & cie ont gardés. Mais ça peut toutefois avoir du charme ! La fin est remarquable, car Thorn découvre enfin le poteau rose, un poteau rose qui n'est pas montré directement mais qu'on devine très facilement. En bref c'est un très bon film avant-gardiste sur le futur de la Terre, bien qu'exprimé d'un point de vue négatif par le réalisateur, avec de très bon acteur et une ambiance prenante et angoissante qui accroche le spectateur malgré certains passages qui font très rétro. A voir.
En lisant les critiques, je me suis fendu la poire. "Ce film n'est pas de la SF", "On a l'impression d'être aujourd'hui", " les jeux vidéos datent" ... Ben oui les mecs ! Et c'est bien cela qui fout les boules en le regardant aujourd'hui ... En 1974, quand je l'ai vu au cinéma, je me suis dit : "c'est ignoble mais c'est pour 2022, on a encore le temps". Quand je l'ai revu en 1995 à la TV, après avoir travaillé dans des quartiers surpeuplés et crados de notre bon vieux Paris, le 18ème tout ça quoi, je me suis dit : "Mais j'ai déjà vu cela quelques part ! ". Aujourd'hui, après avoir vu les faubourgs de Nairobi et avoir suivi les reportages sur les quartiers pauvres de la puissante Amérique, sachant aussi ce que Mossanto fait aux paysans des pays en voie, non pas de développement, mais en voie de libéralisation économique, je l'admets avec la bouche ouverte sur un cri qui jamais ne sortira : "on est cuit, on y est ! ". Réfléchissez bien les mecs et regardez un peu les réserves de poissons sauvages, les pics de productions agricoles, technologiques, et surtout la courbe d'une démographie galopante. Nous sommes grillés et rien ne nous sauvera, surtout pas le libéralisme et l'économie de marché. Ce film est génial car il a prévu, il y a 39 ans, les évènements quasiment exacts qui vont avoir lieu dans la décennie à venir. Le duo d'acteurs Charlton Heston et Edward G. Robinson y est fantastique quant aux scènes soit-disant Kitchs, elles sont largement compensées par la mort de Sol dans le "centre" et par le repas où Charlton Heston mange pour la première et certainement la dernière fois de sa vie, un steak de bœuf. Le final, la main ensanglantée qui crie une vérité irréversible par la bêtise des financiers m'a marqué à tout jamais d'une haine envers eux, alors qu'ils pouvaient nous éviter tout cela d'un simple accord commun ... "Comment a-t-on fait pour en arriver-là ?"
On commence par une explication contextuelle pour nous dévoiler le monde dans lequel on va évoluer au long du film. Décor planté, R.Fleischer s'intéresse aux personnages dorénavant. Entré du héros et de son acolyte fidèle. Et tout le long ensuite, les personnages feront partis de ce décor, subi, malgré eux et sans révolte. Ils l'acceptent. Survivre est le mot d'ordre et non l'espoir. Un film pessimiste en somme.
C.Heston enquête sur un meurtre sans jamais savoir où cela va le mener par la suite. L'affaire devenant de plus en plus grosse. Chevaleresque, il y aura un semblant d'histoire d'amour dans un monde où ceci n'a pas sa place. Les personnage étant même mal à l'aise avec leurs sentiments. Chose pratiquement oubliée. Le vieil acolyte (E.G.Robinson) permet de garder cette attache. Ce n'est que dans l'épilogue monstrueux (dans tous les sens du terme) que C.Heston retrouvera ses sentiments, malheureusement.
Car R.Fleischer nous offre un instant de pur beauté et d'émotion au "Foyer". Habitué tout le long du film à des décors tristes, sales, en perdition, détruit...Il balance les images de la Nature accompagné d'une musique classique indémodable pour sublimer tout ça. La beauté pour la beauté. C.Heston étant tout aussi ému que nous en (re)découvrant tout ceci.
Un épilogue qui fait entrer le film dans le cercle des films d'anticipation intelligent et électrisant. Une oeuvre à voir assurément car il touche l'âme qu'un jour, qui sait, on pourrait perdre.
Personnellement, je trouve que ce film n'a pas vieilli du tout, peut-être sur la forme, mais le fond est en gros ce qui est en train de se produire. Surpopulation, gaspillage des ressources naturelles, réchauffement climatique, ( dans le film, la canicule est constante), hyper-capitalisme qui crée de plus en plus une élite goinfrée et privilégiée sur le dos des masses exploitées, menant des vies effroyables et ne se rebellant pas, ( comme dans le film où tout le monde semble accepter son sort ), le film est visionnaire à ce niveau. Pour le reste, les décors imaginés comme futuristes ne le sont pas, bien sûr, ils sont même kitsch. Mais Charlton Heston s'en sort très bien avec son rôle de flic macho et profiteur, qui sera éclairé par son ami Sol, qui a connu l'ancien monde, ce qui donne d'ailleurs lieu à une des scènes les plus émouvantes du cinéma, (Sol au foyer), la manière dont est menée l'enquête quant à elle est secondaire, et la fin d'un pessimisme terrifiant. Chef d'œuvre dystopique.
Devant un tel film on est un peu partagé... Faut-il se remettre dans le contexte ou le noter à l'heure actuelle? On peut discuter pendant des heures du fait de savoir si le côté anticipation est réussi, ça à la limite ça passe au second plan, évidemment que le réalisateur ne pouvait pas avoir vu juste à 100%. Par contre un film réussi en 1974 reste regardable en 2014. Or ici ce n'est pas le cas... Au fur et à mesure du film, une chose m'a sauté aux yeux: le manque d'ambition flagrant, couplé à un manque d'implication de l'équipe... D'une part le film est d'une lenteur abominable, on a des scènes qui pourraient être lourdes de sens mais qui sont jetées pèle mêle au milieu, une enquête policière qui n'avance pas et pourtant occupe 80% du film. Et d'autres part le tout est mal joué et mal interprété. La scène du repas entre Sol et Thorn, franchement, comment y croire une seul seconde quand c'est joué avec si peu de finesse... Charlon Heston cabotine, les scènes de combats sont ridicules. Mais là où le manque d'ambition se fait sentir c'est dans le monde créé. J'attendais pas des voitures volantes, mais au moins un truc qui me fasse croire qu'on est en 2022 et non pas en 1974... Il n'y a rien de changé, strictement rien, même un space opéra avec ses boutons de commandes kitsch à souhait fait mieux... Comment je peux croire à ton monde? Comment je peux penser une seule seconde que le film est sincère, qu'il veut faire passer un message? Le message parlons-en d'ailleurs. Oui on montre une société en manque de nourriture, les femmes sont des objets, la police est corrompue, etc. Effectivement il y a des idées... mais ça reste seulement des idées, le réalisateur n'en fait rien. L'histoire principale c'est une enquête policière, et elle occupe 80% du film. Les questions sociales, d'éthique, d'environnement ne sont jamais abordées. Le réalisateur balance des idées et voilà, il n'y a aucune réflexion autour d'elles, forcément vu que l'on voit l'histoire à travers le prisme d'un policier, dont la seule préoccupation est son enquête. Pour moi c'est un film raté, il pose des idées qui dérangent mais ne les exploite jamais. Jusqu'à cette révélation finale qui n'aboutit à rien...
Richard Fleischer nous emmène dans un futur terrifiant et inquiétant dénué de faune et de flore, sous une étrange lumière jaune. On y suit Thorn, un journaliste de "premier ordre" vivant avec Sol, un vieillard qui a connu la terre comme on l'a connait, verte et peuplé de différentes faunes et flore et peste contre ce nouveau monde, tandis que Thorn est habitué à la canicule permanente et la nourriture de synthèse. Thorn sera amené à enquêter sur un meurtre puis, au fur et à mesure de son enquête va découvrir les vérités sur ce monde, avec tous les dangers qui vont avec. Le suspense et la tension montent en même temps que les minutes, Fleischer donne à son film d'anticipation une atmosphère sombre, oppressante, angoissante et terriblement réaliste, accentué par le fait que ce soit dénuer d'effets spéciaux et de décors surnaturels, la reconstitution de ce futur est parfaite. Soleil vert nous propose de vraies réflexions autour de notre avenir, de la surpopulation ou encore de l'affaiblissement des ressources naturels, sans que ça apporte une lourdeur au récit. La mise en scène de Fleischer est impeccable et c'est un grand film de science-fiction qu'il nous livre, à la fois intelligente, captivante, divertissante et angoissante avec une fin remarquable. Et puis comment ne pas souligner l'extraordinaire interprétation de Charlton Heston ! Un grand film, de la très grande science-fiction. Superbe.
Bien sûr ça fait drôle de voir en 2012 un film de 1973 censé se passer en 2022 sans ordinateur et sans téléphone portable. Mais qu'importe. la science fiction ne parle jamais du futur mais du présent, et c'est probablement la première fois que sont abordés dans un film àa gros budget les problèmes de surpopulation et d'épuisement des ressources naturelles. Mais parlons du film, si l'aspect policier est intéressant mais quelque eu prévisible, il faut aussi regarder ce film comme un film d'ambiance et là on est gâté, les scènes d'anthologies abondent : Robinson mourant au son de Beethoven et de Grieg, le foutoir de l'appartement de Robinson et Heston, les gens entassés dans les escaliers pour dormir, l'église transformé en hospice, les gens ramassés à la pelleteuse par les brigades anti-émeutes... et dans un autre registre les femmes qui font partie du mobilier dans les appartements de luxe. Quel film est capable de nous offrit une telle collection d'images ? Chef d’œuvre.
Même si le film a vieillit, il a quand conserver toute sa puissance narrative et se pose comme un classique de la science fiction avec une vision particulièrement pessimiste mais plutôt juste du futur. Richard Fleischer était bel et bien un maitre et le désormais regretté Charlton Heston assurait parfaitement tout comme Edward G. Robinson dont c'était le dernier rôle, la scène de sa mort avec les images d'une nature préservée reste un grand moment du film.
Soleil Vert est à mes yeux l'archétype du film de SF dépassé. Même si son thème sur l'environnement et les méfaits de l'industrie est intéressant, seules les dernières minutes du film sont véritablement substantielles. Le reste du film n'est pas très palpitant. De plus, sur la forme, Soleil Vert manque d'ingéniosité et de caractère. Rien ne laisse penser qu'on se trouve en 2022. Alors ok, on n'est qu'en 1973 mais quand même... Ils auraient peut-être pu au moins changer les décors seventies en se disant que la mode allait sûrement évoluer un jour. Le jeu très rétro de Charlton Heston n'arrange rien. Enfin, le film de Richard Fleischer manque de caractère : rien dans la mise en scène, la photographie ou la musique n'évoque la peur, le malaise ou un quelconque climat morbide. Au lieu de ça, tout est fade et sans saveur, un peu comme un produit surgelé. À mon humble avis, Soleil Vert ne tient pas la comparaison avec d'autres films d'anticipation de l'époque comme THX 1138 ou Orange Mécanique.
Un très bon film d'anticipation qui, malgré quelques longueurs, reste vraiment intéressant et présente quelques très belles scènes. Une ambiance assez bizarre, sobre et pessimiste, bien maîtrisée.
Vraiment impressionné par ce sublime polar de science-fiction au scénario à la fois sombre, intelligent et inventif. Charlton Heston est comme d'habitude excellent dans ce rôle viril et charmeur. Quelques très bonnes scènes comme celle de l'émeute, une bonne réflexion sociétale, une belle brochette de jolies actrices, classique des années 70. Une sacrée référence dans le genre.
Soleil vert est un film d'anticipation sur fond de moral écologiste , le sujet est donc très intéressant et bien réalisé mais souffre de quelques longueurs et le film a vieillit sur certains points. Le personnage principal n'est vraiment pas attachant et tape sur les nerfs a vouloir être badass . Bref un bon film de science fiction mais qui a prit un coup de vieux .
Les propos sont intéressants et le scénario génial, mais le film se révèle être involontairement drôle. Les cascades et scènes d'action sont en effet pitoyables et la mise en scène n'arrange rien. Avec une telle base, il y avait pourtant à explorer, mais le film reste intimiste et très peu visuel. A part la scène où le vieux décide de mourir (scène la plus réussie du film d'ailleurs), le reste est navrant.
Ce film d'anticipation très kitsch s'en sort très bien en dépit de gros défauts dû à un budget et des capacités technologiques très limités. Les acteurs surjouent, ne sachant pas sur quel pied danser vu la piètre qualité des dialogues. C'est le scénario qui tient la vedette. Qu'est-ce que ce soleil vert ? Comment l'humanité en est-elle arrivé là en 2022 ? Quelques séquences choc, comme le ramassage des manifestants à coup de tractopelle et les femmes traitées comme des objets. Le dénouement de l'intrigue est gardé intact jusqu'au bout tout en laissant au spectateur son imagination se délier.
Pas si science fiction que cela !! D'une densité rare. Presque 30 ans après sa sortie en salle, ce chef d’œuvre est encore une référence de la SF. Le final est aussi saisissant qu'émouvant.