C'est après une chute du 8ème étage de son chat, qui s'est retrouvé paralysé de l'arrière-train, qu'Alessandra Celesia a entamé La Mécanique des choses. En quête de solution pour guérir son animal, elle a rencontré une association de paralysés français qui travaille depuis longtemps sur la regénération de la moelle épinière. La réalisatrice est alors partie avec son chat pour un essai clinique en Chine. Elle raconte : "Quand la moelle épinière est touchée, elle produit autour de la blessure une nécrose. Une sorte de barrage, de cicatrice. Une fois cette nécrose formée, rien ne circule plus à travers. Voilà que la métaphore me renvoie à l’enfance, à un homme qui s’est coupé volontairement de la vie. Mon père, qui souffre de profonde mélancolie, tente depuis toujours de reconnecter ses synapses défectueuses à l’existence. Alors la potion magique que l’Association a brevetée, cette « graisse activée » capable de régénérer les connections, devient bien plus pour moi qu’une découverte scientifique".
Alessandra Celesia définit son film comme "une fable contemporaine, avec tous les ingrédients qu'il faut : des animaux magiques, des sorciers modernes, des potions, des remèdes plus ou moins improbables, des miraculés, des motards égarés à cheval sur leur moto, et des pères qui glissent vers l'abîme. C'est une histoire de guérison, au final incertaine, puisque de ses propres blessures on ne guérit jamais vraiment. Une histoire assez déjantée j'espère, pour avoir l'ambition de s'adresser aux autres, et pas seulement à moi".