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kissology
4 critiques
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4,0
Publiée le 30 mai 2024
Avec ce film, on se rend compte que la simplicité est parfois ce qu’il y’a de mieux pour le cinéma. Elle arrive à sublimer une histoire, une belle histoire malgré la guerre, une histoire à contre-courant de ce que l’on a l’habitude de voir lorsque l’on évoque la Seconde guerre mondiale : la tristesse, le drame, l’enfer. Ici c’est plutôt la jovialité qui ressort, la beauté d’une relation entre le nouveau monde et l’ancien monde ; l’innocence contre la haine. Mais au fond, derrière cette haine se cache parfois une belle âme, et le film sait nous le montrer ; la haine n’est parfois que le reflet faussé de la vie. Merci d’avoir apporté un rayon de soleil dans ce qui a été pour beaucoup de personnes l’horreur absolue. L’histoire de Claude Berri ici retranscrite illumine la guerre de sa tendresse.
Qui pourrait détester le premier long-métrage de Claude Berri, chronique en grande partie fidèle de son "exil" à la campagne, durant les mois qui ont précédé la Libération ? L'histoire est à hauteur d'enfant, autour de l'amitié entre un ancien combattant, pétainiste et antisémite, et ce garçon juif de 9 ans, qui doit cacher ses origines. Cette vision de la France occupée n'a pas la prétention de raconter l'état des lieux de l'époque mais de saisir la sensibilité d'un enfant qui ne comprend pas tous les enjeux de la guerre mais qui joue avec les préjugés de son grand-père de circonstance en nous impliquant dans le ridicule de ces a priori. L'on attend un ressort dramatique supplémentaire, comme la confrontation attendue du vieil homme avec l'identité de son petit protégé, mais elle n'aura pas lieu. Personne ne meurt dans le film (quid de la vie des parents durant sur cette période ?) et les Allemands sont absents, de même que la Résistance, d'ailleurs. Car Berri a souhaité avant tout focaliser son intrigue sur cette relation entre un gamin innocent coupé de sa famille et un vieux bougon aux idées préconçues mais au cœur d'or. Michel Simon, au milieu d'interprétations plus ou moins convaincantes, est prodigieux dans l'un de ses meilleurs rôles de la dernière partie de sa carrière.
Cest le premier des trois volets que Claude Berri a consacrés à ses souvenirs de jeunesse. Cest aussi le plus sensible car il s'inscrit dans une période des plus dramatiques er reproduit le regard et l'innocence de la petite enfance. Par crainte d'une rafle anti-juive, le petit Claude Langman trouve refuge chez un vieux couple à la campagne. Eloigné de la guerre, l'enfant découvre les vertus et la poésie de l'existence rurale, de celles qui ont toujours alimenté la nostalgie des petits citadins. L'élément déterminant de ces souvenirs est le grand-père pittoresque interprété avec tellement de naturel par Michel Simon. Vieillard pétainiste et antisémite, plus d'ailleurs par culture et commodité que par conviction, le "pépé" voit se réveiller derrière ses bougonneries nihilistes la part d'enfance et de tendresse que l'âge et la solitude ont depuis longtemps endormie. La chaleureuse affection que sa nouvelle complicité avec l'enfant juif fait naître suscite des moments amusants, touchants, et humanise une relation entre deux êtres que tout aurait dû séparer.
Avec "Le vieil homme et l'enfant", le cinéaste Claude Berri puise dans ses souvenirs d’enfance pour nous narrer l’histoire de ce jeune garçon juif en exil à la campagne durant l’Occupation allemande.
Film d’une grande tendresse. Un peu trop gentillet peut-être. Il manque à ce long métrage une véritable trame narrative et son aspect décousu a empêché chez moi toute forme d’immersion. Heureusement, la performance de Michel Simon vaut à elle seule le détour et nous fait passer un bon moment en sa compagnie.
"Le Vieil Homme et L'enfant" aborde des thématiques dramatiques d'une façon très feel good movie tout en restant totalement cohérent avec son sujet. Les acteurs, de l'enfant jusqu'à évidemment Michel Simon qui tient là un rôle à la hauteur de son talent, sont parfaits, l'ambiance champêtre dépeint une campagne aujourd'hui disparue, mais le film ne se contente pas que de cela, il explore aussi les thématiques de la France occupée et collaborationniste, et évidemment la forte thématique de l'antisémitisme ordinaire. En résumé, c'est amusant, c'est beau, c'est tendre et c'est loin d'être simpliste.
Lors de la 2nde guerre mondiale, alors que la France est sous occupation allemande, une jeune garçon juif est envoyé en sécurité loin de Paris. Le couple qui l'accueille, âgé et endoctriné par le régime de Vichy, ne sait rien de ses origines. S'en suit une histoire aussi formidablement écrite qu'interpretée durant laquelle l'enfant tentera de préserver son identité, tout en tâchant de décrypter ce monde qui lui est si hostile. Une réflexion pertinente et bouleversante sur l'humanité, les relations qui la composent, et certaines de ses absurdités. Réalisé en 1966, le film n'a rien perdu de sa puissance. Un chef d'oeuvre à (re)découvrir
Un joli film avec des personnages très attachants. Les deux acteurs principaux sont géniaux, surtout Michel Simon, que je ne connaissais pas mais qui m’a donné envie de regarder ses autres films.
Une histoire touchante un peu malmenée dans ses liaisons, faites de petites touches et scénettes, des concordances de temps douces qui ne prête pas grand intérêt en cette période de guerre, mais Michel Simon retient toutes les intentions et les instants restent gravés dans nos mémoires.
Avec son premier long-métrage sorti en 1967, Claude Berri livre une comédie familiale dont la trame est inspirée des souvenirs de son enfance. Durant l’occupation allemande, un petit garçon juif est envoyé dans une famille d’accueil à la campagne. Le grand-père (le formidable Michel Simon), pétainiste convaincu et antisémite, se lie d’amitié pour cet enfant dont il ignore les origines. Le scénario développe la relation fusionnelle entre ces deux individus tout en rappelant avec humour et parfois gravité le contexte historique qui les entoure. Le ton est juste et sincère. Bref, une œuvre d’une grande tendresse sur l’amour filial.
4 511 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 10 juin 2021
Je me souviens avoir vu Le Vieil Homme et l'Enfant lorsque j'étais adolescent vers 1970 et j'avais alors été très ému par ce drame chaleureux et tendre. Près de 30 ans plus tard je viens de le revoir sur le Net et je n'ai pas changé d'avis c'est un très bon film dans le sens où tout le monde peut dire beaucoup de choses de ce genre de film quotidien. L'alchimie entre le jeune Cohen et le vétéran Simon est magnifique. Il est également rempli de références sur la façon dont les Français ont vécu la Seconde Guerre mondiale comme Simon qui déteste les Juifs et ne sait pas que son jeune ami Berry est juif. J'aime Michel Simon il a été un si grand acteur de la seconde moitié des années 1920 à sa mort au milieu des années 1970. Il était toujours bon dans ses films si naturel qu'on ne pense pas qu'il joue la comédie. C'est un film très intelligent du jeune Claude Berri qui sera célèbre en tant que réalisateur et producteur dans les années à venir...
"Le Vieil Homme et l'Enfant" une comédie dramatique française coécrite et réalisée par Claude Berri, sortie en 1967. Un film quasi-autobiographique inspiré par l'enfance du réalisateur. Le film sera diffusé à la télé en 1975 dans l'émission "les dossiers de l'écran", avec comme invités le réalisateur et madame Raymond Letournel qui a hébergé et caché l'enfant durant l'occupation. Le rôle de Madame Letournel est interprété par Luce Fabiole, alias "mémé". Le premier film marquant de Claude Berri, qui réalisera ensuite les célèbres films Tchao Pantin, Jean de Florette, Manon des sources, Uranus, Germinal, Lucie Aubrac ... Un beau film en noir et blanc avec Michel Simon, Charles Denner,Paul Préboist et Roger Carel. Un film touchant et beau dont le duo entre "pépé" et l'enfant est resté célèbre. En 1970, Claude Berri réalise "le pistonné", qui raconte l'entrée dans l'âge adulte de Claude Langmann sous les traits de Guy Bedos. Une pseudo-suite du film "Le Vieil Homme et l'Enfant".
« Le vieil homme et l’enfant », le second long-métrage de Claude Berri (1967) est un pur chef-d’œuvre. Il raconte la vie du petit Claude Langmann (le nom d'état-civil de Claude Berri) alias Longuet, dans une famille d'accueil où ses parents l'ont envoyé pour éviter les rafles. C’est un couple de grands-parents avec Pépé (Michel Simon) et Mémé (Luce Fabiole). Pépé un ancien poilu est vichiste, anticlérical, antibolchevique et anti-franc-maçon. Mais le petit Claude (Alain Cohen), 8 ans, va le faire « craquer » sans que Pépé ne se doute qu’il soit juif et il lui dira même « S’il pouvait (son fils) me faire un petit comme toi ! ». Claude se complaira à faire parler Pépé et les scènes où Michel Simon décrit les juifs ou mime un bolchevique mangeur d’enfants sont inoubliables. Le petit Claude ira même jusqu’à lui dire « « J’ai peur d’être un juif » puis « Mémé, Pépé est un juif » ! C’est pour moi un des plus beaux rôles de Michel Simon qui avait alors 72 ans… Mémé est un contre-poids utile au petit Claude et plaisant avec ses lapins que Pépé ne veut plus tuer et manger car « il n’est pas un cannibale ». Son affection pour son chien Kinou est illimitée et celui-ci va mourir le 6 juin 1944 à l’âge de 15 ans… A noter des acteurs de génie : Charles Denner dans le rôle du père de Claude qui est excellent dans la scène où il parle de Mickey-Tailleur ou encore Paul Préboist avec sa réflexion récurrente à ses 2 garçons morveux « Tu veux le mien ? Il est plus gros ». Le rôle du fils de Pépé (Roger Carel) est plus marginal malgré la réplique « Tu es mon fils, lui (Pétain) c’est mon père ! ». Les seuls petits bémols sont le fait que curieusement Pépé écoute Radio-Londres et cette femme tondue qu’on voit à la libération de ce petit village des Alpes dont la vie champêtre est parfaitement exprimée. Ce film dans un excellent noir et blanc à la façon de Jean Renoir, René Clair ou Duvivier, est d’un très grand humanisme poétique malgré un sujet si grave mais curieusement il ne rapportera à Michel Simon qu’un Ours d'Argent à Berlin... le sujet était peut-être encore « trop sensible » en 1967 ?
Réalisée en N&B par Claude Berri en 1966, cette très belle comédie dramatique nous offre une belle reconstitution de la France campagnarde de 1944 ou les enfants chantent à l'école en hommage au Maréchal. Il nous propose bon nombre de scènes émouvantes entre le Grand-père (adoptif) et l'enfant. Ours d'Argent du Meilleur acteur à Berlin en 1967, Michel Simon fait effectivement une démonstration de comédie avec un rôle sur mesure et des dialogues à la hauteur de sa gouaille. Il est entouré de figures emblématiques du cinéma français telles que Marco Perrin le prêtre, Paul Préboist le fermier et Charles Denner le père du petit Claude Langman, un intrépide gamin juif de 8 ans. Sur un joli palmarès de 23 films, " Le vieil homme et l'enfant " est le deuxième long-métrage réalisé par Claude Berri ; un film devenu culte.
Un bon film ou on developpe plus le vieil homme et l'enfant comme le dis le titre mais ou on peut apercevoir paul preboist.Dans ce film un couple de personne agees accueille pendant la guerre un jeune enfant juif sans le savoir.je n'aime pas par contre les transisitions cinematographique qui font que parfois on passe un peu du coq a l'ane.
Considéré de nos jours comme un très grand film, « Le vieil et l’enfant » commence pourtant péniblement avec un numéro sur joué de Charles Denner, lourd et fatiguant (c’est le premier long métrage de Claude Berri et la direction d’acteur est inégale), difficilement tempéré par la douce Zorica Lozic, respectivement père et mère du petit Claude Langmann. Heureusement dès l’arrivée à la campagne chez « pépé » et « mémé », le génial Michel Simon va nouer une relation affective avec le petit, élevant du même coup la performance de Alain Cohen qui l’interprète. A côté de cette relation affective, Berri décrit un monde de l’occupation composé de fidèles au Maréchal (pépé) et d’autres sympathisants du Général de Gaulle (le fils). Les premiers sont davantage victime de la propagande qu’ils croient volontiers à cause de l’admiration qu’ils vouent au vainqueur de la grande guerre. Ainsi pépé est contre les anglais par l’histoire (l’ennemi héréditaire) anticlérical par dépit et antisémite par suivi des clichés répandus comme les critères qui permettent de reconnaître les juifs qu’en fait il ne connaît pas. Claude, d’abord effrayé s’en amuse ironiquement. Dans un monde poétique, synthèse entre les souvenirs et la poésie onirique, « pépé » entrainera le petit « parigot » dans l’école buissonnière, jouant à qui mieux mieux. Cette élision du manichéisme est une bouffée d’air frais et un vrai moment de bonheur. Mai de nos jours, où tout le monde se complait à tout condamner de manière explicite, ce film délicat qui ne fait que suggérer la souffrance, peut sembler bien désuet.