"Le vieil homme et l'enfant" (1967) rediff sur Arte le 21.09.2015 L'histoire autobiographique de l'enfance de Claude Berri : pour un de ses premiers films, c'est une totale réussite. C'était lors de la dernière guerre et les parents juifs de Claude avaient mis leur fils à l'abri des rafles et de la déportation, dans une famille lointaine de personnes âgées d'une région plus tranquille : "pépé et mémé" qui ne savaient rien des origines de leur petit pensionnaire. Et pendant que la guerre faisait rage un peu partout, dans cette région la paix continue et on entonne plus volontiers "l'hymne au vin" que "Maréchal, nous voilà !" La vie continue paisible comme si rien n'était et une étrange complicité naît entre Pépé et le petit bonhomme, le premier lui demandant de ne plus manger ses lapins... C'est amusant, plein d'émotion et de poésie et même s'il ne se passe guère que des choses de la vie courante, on ne s'ennuie pas une seconde ! Il est intéressant de voir le rôle du père de Claude joué par Charles Denner ici, puis Yves Robert dans le "cinéma de papa" qui sera une suite de ce film, mais qui est loin d'avoir remporté le même succès. Deux interprétations et deux styles différents...Tous les comédiens sont du reste parfaits, mais à part les tous jeunes, hélas disparus aujourd'hui ! Excellent. willycopresto
Claude Berri évoque son enfance dans ce vieil homme et l'enfant. S'il est vrai que le film réserve de beaux moments de complicité entre ces deux personnages. Berri par son manque de maitrise et son approche parfois approximative du cinéma(certaines scènes arrivent comme un cheveux sur la soupe), prend plus la forme d'un recueille de souvenir plus qu'il ne compte une réelle histoire.
Des scènes champêtres autour d'un couple de personnages âgées qui accueillent un petit garçon juif. C'est tendre et émouvant et c'est plein d'humanité. Le contexte de la guerre est vraiment sous-jacent. On s'attache plutôt à ces moments de vie à la campagne. Et c'est très beau et sensible. Superbe
Deuxième long-métrage de feu Claude Berri, "Le Vieil homme et l'enfant" prend place durant la seconde guerre mondiale où, durant l'occupation, un petit garçon juif est envoyé vivre à la campagne auprès d'une famille de paysans, composée de Pépé (l'indétrônable Michel Simon) et de Mémé (Luce Fabiole). Film autobiographique, les événements narrés sont ceux qu'a vécu Claude Berri, alors Claude Langmann, lorsqu'il était âgé de neuf ans. "Le Vieil homme et l'enfant" annonce d'ailleurs la future mini-série de Maurice Pialat, "La Maison des Bois" qui sortira en 1971, (soit quatre ans après le long-métrage de Berri) dont plusieurs éléments rappellent ce film. Si ma préférence lorgne plutôt du côté du chef d'oeuvre de Pialat (beaucoup plus touchant et réaliste dans ses propos), "Le Vieil homme et l'enfant" n'en est pas moins une réussite pour Claude Berri, qui remporta même l'Ours d'Argent à Berlin. Toutefois, les premières secondes, lorsque Berri indique que son histoire est vraie, ainsi que les souvenirs qu'il possède de cette période, sont sacrément nombrilistes et quelque peu égocentriques. Heureusement, le reste du film ne possède pas cette étiquette, et se révèle être un magnifique portrait d'un enfant juif, obligé de quitté son Paris, ainsi que celle de ce vieil homme, interprété avec maestro par Michel Simon dont le jeu donne une intensité sans précédent au personnage. Pas de larmoyant dans ce film. Les horreurs de la guerre sont bien présentes, mais en arrière-plan, de par les informations entendues à la radio ainsi que par les bombardiers survolant la campagne française. Aucun patho non plus. Berri fonce vers l'authentique. Il ne souligne pas bêtement les moments graves par l'habituelle musique triste. Ici tout est pur, tout est naturel. Naturel comme ses personnages. Naturel comme cette campagne et son microcosme d'individus pittoresques. "Le Vieil homme et l'enfant" n'agît pas comme un simple film qui traite de l'occupation, la guerre n'étant qu'un prétexte dans l'histoire. C'est la relation entre le Pépé et l'enfant qui tient le film, comme celui d'un hommage poignant au réalisateur quant à son passé, et à cette famille qui s'est occupée de lui.
Une oeuvre simple, phénoménale, plus profonde que la rencontre entre le papy et le gamin. Beaucoup d'émotions, de la tendresse, une grande histoire d'amitié, de l'humour aussi. Michel Simon extraordinaire. Même si la mise en scène reste classique, un immense chef d'oeuvre, un classique du cinéma français.
Film gentillet qui aurait gagné à être plus intéressant si il était pourvu d'une part plus dramatique. Un peu dommage, je m'attendais à une fin plus marquante. L'histoire est cependant bien écrite et crédible. Michel Simon est admirable dans ce rôle de papy grognon, le petit Alain Cohen est vraiment un brave petiot très naturel et on sent vraiment l'attachement qu'ils ont l'un pour l'autre. Tout cela est filmé avec beaucoup d'humanisme et de justesse de la part de Claude Berri. Un film à voir au moins une fois.
C'est l'histoire d'un enfant juif envoyé dans une famille en pleine campagne pour échapper à la Gestapo. Mais au-delà de l'aspect historique, ce film est surtout une aventure humaine, nous narrant l'amitié naissante entre le vieil homme de la famille et le petit garçon. Aussi improbable soit-elle, surtout que la famille d’accueil ne sait pas que l'enfant est juif, cette relation est avant tout poétique. Le contexte se veut tragique mais paradoxalement on passe beaucoup de temps à rire, principalement à cause du jeu d'acteur de Michel Simon. Le film n'est en revanche pas exempt de défauts : certaines transition sont parfois douteuses, on passe un peu du coq à l'âne, et le jeu d'acteurs - mis à part Michel Simon et Alain Cohen - laisse parfois à désirer. Il faut dire que c'est aussi l'un des premiers films de Claude Berri. Cela dit le film n'en demeure pas moins un bon moment, il est très court et se laisse très facilement regarder. Puis sans dévoiler la fin, j'ai assez aimé la façon dont ça se termine, le choix est compréhensible. Un bon film.