Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Eddy P
143 abonnés
282 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 11 novembre 2024
Très bonne surprise pour ce film que défendait très mal sa bande annonce. Une ancienne agent immobilier elle-même en situation de se faire expulser pour loyers impayés signe un CDD pour une boîte véreuse qui met en application la loi antisquat (loi l'article 29 de la loi ELAN de 2018, permettant à empêcher des biens immobiliers à être squattés et mettant en place des "résidents temporaires"). C'est inhumain, c'est pensé par des bureaucrates, et évidemment rien ne se passe comme prévu. Entre les résidents qui contourne le contrat (pas de fête, pas d'enfant, pas plus de deux invités, interdiction de se faire à manger dans la chambre, devoir d'entretenir les parties communes), l'agence qui ne met pas le chauffage mais qui a installé des caméras partout pour espionner les résidents... Mais là n'est pas le plus intéressant. Le personnage de Louis Bourgoin joue à la fois sa survie, son apparence "sympa" ornée d'un vocabulaire politiquement correct tout en appliquant à la lettre le contrat (ce qui amène à des évictions de certains résidents), elle-même accueille en secret son fils dont l'attitude au collège part en sucette. Un film vraiment intéressant, gâché par une fin simpliste et lourdement idéaliste.
Alléché par ce scénario original qui exploite la misère social et par un casting intéressant je me suis laissé prendre au jeu. Le film aurait sans doute aller plus loin dans l'apreté et la violence pour prendre aux tripes mais cela reste un bon moment
Inès et son jeune fils de 14 ans Adam sont en galère. Elle trouve un emploi peu commun en France, celui de Community Manager. Son job consiste a recruter des résidents pour occuper des immeubles vides afin d'éviter les squatters. Tel est le sujet de ce drame poignant, coécrit et fort bien réalisé par Nicolas Silhol. Dans une ambiance glacée et un décor sordide d'immeuble déshumanisé, le scénario courageux de Nicolas Silhol nous propose un sujet sensible dans une société malfaisante aux règles sociales oppressives. Parfaite dans le rôle principal d'Inès, Louise Bourgoin est joliment secondée par Samy Belkessa dans le rôle de son fils.
Au départ je n'ai pas très bien compris que c'etait un film social, mais sans avoir regardé le réalisateur j'ai tout de suite pense au film corporate, la même signature et fond. un bon film social à regarder seul ou en famille. pas très joyeux mais réflexif.
Louise Bourgoin interprète un personnage plus complexe qu'il n'y paraît dans ce drame social qui pourrait ressembler à une dystopie s'il ne sonnait pas aussi juste. Elle est formidable de détermination et de contradictions.
Après Corporate, Slhol poursuit sa veine sociale et ses tempêtes sous les crânes de ceux qui essaient de s'en sortir, au besoin en écrasant plus faibles que soi. Et de quel piédestal est-il légitime de juger. Merci pour cet éclairage incarné sur un dispositif législatif (loi ELAN)
Un film sur l’exploitation de la précarité de certaines personnes en difficulté, qui contre un paiement très modéré sont engagés pour occuper des logements vides, en tant que résidents (sans avoir les droits d’un locataire), pour empêcher ces logements d’être occupés par des squatteurs. Le film sans être exceptionnel, n’est pas inintéressant, et se regarde sans ennui. Pas mal mais pas inoubliable…
Je n'avais pas du tout entendu parler de ce film avant de le voir apparaître sur Canal +. Je me suis lancé dans le visionnage, étant friand de films sociaux. Et je n'ai pas trouvé ça intéressant malheureusement. Le scénario et surtout le contexte du film est très brouillon, ce qui biaise complètement l'histoire sociale derrière. Aucune réelle information sur le cadre légal du squat ou des procédures d'expulsions (on parle vite fait de la trêve hivernale mais sans expliquer ce que c'est et son "utilité" pour les sans domicile fixe). Et alors la fin m'a complètement embrouillée. Quel message ce film veut-il faire circuler ? De quel côté se place-t-il ? Beaucoup d'incohérences et un jeu d'acteur catastrophique (même Louise Bourgoin qui a pourtant un certain talent paraît absente de son rôle). Je ne conseille pas.
Du social antisocial. Grave et dure est la situation dans laquelle nous met ce film. Comment lorsqu'on a plus, ne pas être injuste envers ceux qui ont moins. Et quand on a peu, à quelle injustice est on prêt pour avoir plus? Le quotidien des gens qui aimeraient bien avoir à se loger, pour une nuit, un bail, une vie, est combat constant. C'est un monde urbain sans pitié qu'est le notre. La précarité nous guette, elle attend. On aurait tort de se croire à l'abri. Ma Note sera de 2.75 sur 5. Pour ce film réaliste, nous mettant le nez face une crise du logement certaine.
"Anti-Squat", drame social français réalisé par Nicolas Silhol et sorti en 2023. Après avoir dénoncé le management toxique dans "Corporate" en 2018, le réalisateur Nicolas Silhol dénonce une nouvelle forme de "management locatif" tout autant problématique. "Anti-Squat" peut paraitre comme une dystopie, un film d'anticipation nous présentant ce qui nous attend, mais le dispositif existe déjà depuis 2023. Le combat de locataires sans droits magnifiquement filmé dans une architecture impersonnelle avec Louise Bourgoin, Samy Belkessa, Sâm Mirhosseini et Antoine Gouy. Un propos bien traité sur la compromission, le chacun pour soi et l'exploitation pour tous. Un personnage principal bien interprété par Louise Bourgoin prise dans un dilemme que je vous laisse le soin de découvrir. Un film fort, qui a le mérite de faire connaitre un dispositif étrange, encore rare, et de questionner son application.
plongée dans un monde réaliste où chacun essaye de s'en sortir quitte à renier ses convictions. Louise Bourgoin joue juste, elle nous entraine dans cette histoire.
De la dérive d'un dispositif vertueux dans les intentions, pernicieux dans la pratique... De la dérive de sociétés immobilières qui profitent de la précarité pour faire de belles affaires... BOURGOIN est magnifique, tiraillée entre mère courage et manageuse sans humanité. GOUY est convaincant en misérable manager sans foi. Et Samy en rappeur tire bien son épingle du jeu, même si on a du mal à croire à sa filiation avec maman. Tous les personnages sont à plaindre, et la réalité sociale les enfoncent. On s'attache difficilement aux résidents qui transmettent peu d'émotions véritables. Mais c'est quand même du bon cinéma social réaliste qui fait réfléchir!
Anti-Squat est une société protégeant les immeubles du squat. Elle engage des résidents pour occuper les bureaux le temps de quelques mois, ceux-ci devant être "flexibles". Comprenez : vivre dans des conditions précaires ! "Anti-Squat" soulève bien la question de la précarité du marché du logement. Où tout le monde galère et finit par devoir répondre à une autre entité, ce à tous les niveaux. Et où les solutions innovantes cachent un moyen pour les riches d'exploiter la misère des pauvres. Les intentions sont nobles. Il y a même quelques touches ironiques amusantes. Mais dans l'ensemble ça reste un peu moyen. Déjà parce que le scénario est manichéen (gentils résidents modestes, contre entreprise imbuvable). Et puis parce qu'il y a des choses qui ne tiennent pas toujours la route. Les retournements de veste de certains personnages. Ou la relation entre la protagoniste et son fils, à laquelle on ne croit pas vraiment. D'ailleurs Louise Bourgoin incarne cette anti-héroïne de manière pète-sec et antipathique. C'était sans doute le but, de montrer ce personnage peu avenant qui ne cherche qu'à régler ses propres problèmes. Mais cela n'en fait pas une protagoniste très attachante.