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    Anti-Squat
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    Daniele
    Daniele

    16 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 septembre 2023
    Tendu et bouleversant. Un réalisme à couper le souffle loin de tout didactisme lourdaud et lassant. Magistral.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 septembre 2023
    Inès (Louise Bourgoin) élève seule son fils Adam, collégien de quatorze ans. En retard de loyers, menacée d’expulsion dès la fin de la trêve hivernale, elle recherche désespérément un emploi. Elle en trouve un chez Anti-squat, une société qui, sur la base d’un nouveau dispositif législatif, gère des locaux vacants pour du logement ou de l’insertion social, dans l’attente d’une réhabilitation ou d’une vente.

    Nicolas Silhol répète dans "Anti-Squat" les mêmes recettes que celles utilisées dans son précédent film, "Corporate". Céline Salette y jouait, avec la même conviction que Louise Bourgoin ici, le rôle d’une salariée de la DRH d’une multinationale recrutée pour réduire à moindre coût sa masse salariale en poussant les salariés surnuméraires à la démission pour lui éviter le versement de lourdes primes de licenciements.
    Comme celle de "Corporate", l’héroïne de "Anti-Squat" est recrutée par des suppôts du libéralisme qui utilisent la loi à leur propre avantage : certes proposer à des mal-logis un logement temporaire dans des bureaux vides (ce qui n’est, tout bien considéré, ni idiot ni inhumain), mais les utiliser comme une main d’oeuvre servile pour réhabiliter à moindre frais ces locaux et les expulser sans respecter les délais légaux dès qu’un acheteur se sera annoncé.
    Comme celle de "Corporate", l’héroïne de "Anti-Squat", contrainte d’accepter un emploi qui l’oblige à des actes qu’elle récuse (fliquer ses locataires, mettre à la rue ceux qui ne respectent pas le logement, les tromper sciemment sur l’échéance de leur bail…), finira par se rebeller contre le système qui l’asservit.

    Bien sûr, on ne pourra que sympathiser avec cette figure héroïque, confrontée à un si cruel dilemme, essayant tant bien que mal de conserver un peu d’humanité et de dignité. On le fera d’autant plus que son cœur penche à gauche – même si, chacun sait depuis 1974 que la gauche n’a pas le monopole du cœur.
    Pour autant, cinématographiquement parlant – puisque c’est au cinéma que ce blog est consacré et pas au capitalisme ou à ses dévoiements – "Anti-Squat" ne vaut pas tripette avec son manichéisme simpliste auquel n’échappe pas un épilogue improbable et racoleur. La figure du prolétaire moderne, privé de dignité par le système, est autrement convaincante quand c’est Stéphane Brizé qui la filme et Vincent Lindon qui l’interprète ("En guerre", "Un autre monde").
    tpguillaume
    tpguillaume

    5 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 septembre 2023
    Enfin un rôle sur mesure pour Louise Bourgoin, son meilleur depuis La fille de Monaco.
    Elle incarne parfaitement cette mère de famille qui n’a qu’une règle : défendre les intérêts de son fils.
    Ce film rappelle le récent « Marchand de sable » avec une fin très réaliste et fortement probable dans ces temps difficiles.
    Le jeune comédien qui campe son fils est très prometteur et rappelle Vincent Rottiers à ses débuts.
    Nicolas Silhol après Corporate continue à nous donner à voir ce que la morale réprouve et qui est pourtant pour beaucoup le chemin emprunté.
    La principale et éternelle question que le spectateur se posera : que ferais je dans cette situation.?
    Muriel F.
    Muriel F.

    54 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 septembre 2023
    Quand le problème du logement devient un enjeu pour un nouveau type de bailleurs. Profiter et exploiter des désespérés du système locatif pour en faires des occupants corvéables et délogeables. Mais logés et logeur-manager, sont finalement tous à la solde de ces nouveaux exploitants et peuvent devenir les mêmes exclus. Louise Bourgoin joue juste, partagée dans l'envie de bien faire son travail ou de désobéir car elle à charge d'âme. Le questionnement sur le traitement des humains se pose quand au 21ème siècle des travailleurs ne trouvent pas de toits. A voir !
    Romain Brr
    Romain Brr

    10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2023
    Vraiment très bien. Univers un poil dysphorique sur fond de justice sociale. Une réflexion morale intéressante, et des acteurs très justes dans leur jeu. Vraiment pas déçu !
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2023
    Connaissez vous l'article 29 de la LOI n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique ? La loi ELAN si vous préférez. Cet article fait état d'un dispositif visant à assurer la protection et la préservation de locaux vacants par l'occupation de résidents temporaires. Les opérations d'occupation temporaire de locaux en vue d'en assurer la protection et la préservation font l'objet d'une convention entre le propriétaire et un organisme public, un organisme privé ou une association qui s'engage à protéger et à préserver les locaux qui sont mis à sa disposition et à les rendre au propriétaire libres de toute occupation à l'échéance de la convention ou lors de la survenance d'un événement défini par celle-ci. N'est-ce pas super de protéger les biens de propriétaires d'une occupation illicite tout en offrant un logement à des personnes nécessiteuses pour une redevance bien inférieure au prix d'un loyer ? Il y a 6 ans, le réalisateur Nicolas Silhol s'était déjà plongé dans le monde du travail avec un certain bonheur, avec le film "Corporate". Il revient à la charge avec "Anti-squat" dont le personnage principal est Inès, une femme d'une bonne trentaine d'années, mère célibataire d'Adam, 14 ans, et qui, alors qu'elle est menacée d'expulsion, voit la possibilité de trouver travail et logement en se faisant engager chez Anti-squat, un organisme privé qui "protège" des locaux inoccupés dans le cadre de la loi ELAN. Pour commencer, 2 mois à l'essai comme "resident manager" d'un ensemble de bureaux avec l'espoir, si elle donne satisfaction, de monter en grade en obtenant un CDI beaucoup mieux rétribué. Chargée de recruter des résidents et de faire respecter un règlement particulièrement strict, Inès va s'apercevoir que ce qui est proposé dans la loi ELAN n'est pas aussi super que cela, très flexible pour les propriétaires et particulièrement contraignant pour les résidents. Déjà, lors du recrutement, les critères pour devenir résident sont très restrictifs. Ensuite, les résidents recrutés ne doivent surtout pas se considérer comme étant des locataires, ils ne sont absolument pas chez eux, leurs droits sont très limités et le règlement qu'ils doivent respecter leur interdit d'avoir des enfants, d'avoir des animaux, de recevoir plus de 2 invités simultanément, de manger dans leur chambre, de s'absenter plus de 2 jours sans autorisation, etc. En cas de non respect du règlement, un avertissement leur est adressé et, au 3ème avertissement, ils n'ont plus qu'à faire leurs valises. Logée sur place, Inès a d'ailleurs les mêmes obligations ce qui, en principe, lui interdit de loger son fils. Partagée entre son empathie pour les résidents qu'elle a recrutés et son désir d'assurer une existence décente à son fils, Inès, très bien interprétée par Louise Bourgoin, va se confronter tout au long du film à Thomas, le patron de Anti-squat, et surtout à Judith, la sœur de ce dernier, à la tête de l'entreprise propriétaire des locaux "gardés" par Inès et dépourvue du moindre état d'âme. Elle va se confronter aussi à Adam qui ne va pas hésiter à chapitrer sa mère lorsqu'il va s'apercevoir de certaines dérives dans son comportement. Mais là est la grande force du film : montrer que la grande force du système dans lequel nous vivons est malheureusement d'arriver, sans se salir personnellement les mains, à faire exploiter des travailleurs par d'autres travailleurs !
    Patricia D.
    Patricia D.

    76 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2023
    Le titre et l'histoire du film de Nicolas Filhol font directement référence à la "loi anti-squat" dont le dernier volet, tout récent, remonte à sa promulgation le 14 juin 2023 qui durcit les sanctions liées aux squats de locaux et pérennise une expérimentation de système locatif. Cette expérimentation démarrée en France en 2009 poursuit un double objectif : protéger des espaces vacants (bureaux, couvents, Ehpads…) d’une occupation illicite et trouver des places d’hébergements pour les personnes en situation précaire. Le film montre les dérives de ce dispositif, sa logique de profit et d'exploitation des plus fragiles.
    Inès élève seule son fils de 14 ans. Elle doit impérativement trouver un emploi pour obtenir un logement. Elle accepte d'être responsable d'un vaste espace de bureaux vacants en lointaine banlieue pour recruter les résidents et faire respecter un règlement très strict. Elle va progressivement subir la pression qu'elle-même fait subir aux résidents... La mise en scène et les décors sont dépouillés et glacés, anxiogènes. Louise Bourgoin, tout en maîtrise et en retenue, laisse pourtant passer un grand nombre d'émotions, dans un contexte où la morale doit parfois s'accomoder à l'urgence de la vie quotidienne. Un film prenant et éloquent.
    Guiciné
    Guiciné

    167 abonnés 1 243 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 septembre 2023
    Un film au sujet original et parfaitement rendu par un scénario qui amène de belles réflexions.
    Pour autant, il m'a semblé que la mise en scène aurait pu être plus engagée et moins lascive.
    A voir pour un scénario bien pensé.
    Jylg
    Jylg

    46 abonnés 380 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2023
    Très beau film à valeur de documentaire sur cette loi récente, intéressante, mais qui peu s'avérer dangereuse avec des intermédiaires peu scrupuleux. Excellente Louise Bourgoin.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    348 abonnés 667 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 septembre 2023
    "Anti-Squat" ( tout comme "Toni en famille" sorti également cette semaine) porte le sceau du "nouveau Canal+" avec un mode de fabrication équivalent.
    En tête d'affiche un visage maison : Louise Bourgoin, ici
    Un sujet traité en surface et peu susceptibles de cliver profondément la population :
    Dans "Anti Squat", Inès est menacée de se faire expulser de chez elle avec Adam, son fils de 14 ans. A la recherche d’un emploi, elle est prise à l’essai chez Anti-Squat, une société qui loge des personnes dans des bureaux inoccupés pour les protéger contre les squatteurs. Son rôle : recruter les résidents et faire respecter un règlement très strict. Inès est prête à tout pour se faire embaucher et s’en sortir avec Adam. Mais jusqu’où ira-t-elle ?
    Anti Squat semble être une critique sévère des ravages du capitalisme, mais finalement ce sont les victimes directes et les intermédiaires qui sont montrés du doigt, jamais la tête du système ne sera inquiétée. On est donc loin de Costa Gavras. La fin, cynique, est d'ailleurs une manière de dire que tout le monde peut finalement se fourvoyer pour un logement, un emploi de l'argent.
    Artistique c'est assez moyen dans le jeu et même le rap utilisé plusieurs fois dans 'Anti Squat" reste joliment décoratif.
    Frédéric L
    Frédéric L

    14 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2023
    Le film évite le manichéisme du gentil squatteur et du méchant propriétaire et aborde les dérives mutuelles. Un bon sujet, de bons acteurs, mais une mise en scène rantanplan.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    780 abonnés 1 531 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 septembre 2023
    Après son "Corporate" plutôt correct de 2017 nous plongeant au coeur du cynisme d'une grande entreprise, Nicolas Silhol s'attaque ici au délicat problème du logement en France.
    Inès et son fils de 14 ans sont aux portes de l'expulsion, faute de pouvoir payer les loyers.
    La chance d'Inès, c'est qu'elle vient d'être embauchée chez Anti-Squat, une société plaçant des résidents dans des bâtiments inoccupés afin de dissuader d'éventuels squatteurs.
    La rigueur des règlements de cette entreprise va se télescoper avec la dure réalité de vie de ces locataires un peu particuliers, Inès va voir ses propres convictions vaciller au milieu de tout ça...
    Malgré un sujet très intéressant et malheureusement d'actualité, il est dommage que trop de choses restent "survolées" et nous laissent sur notre faim : la relation mère-fils est par exemple largement sous-exploitée, les résidents aussi manquent largement d'accroches émotionnelles.
    A l'arrivée, le scénario déçoit, on a du mal à être touché par les événements, le talent de Louise Bourgoin et du jeune Samy Belkessa n'y changeant finalement pas grand chose.
    Tépide.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Amelia Pennaneac'h
    Amelia Pennaneac'h

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2023
    C'est un film que je trouve d'une réalisme déconcertant. Le personnage de Ines n'est pas fait pour être aimer ou détester. C'est un personnage complexe et on nous incite à le comprendre en la montrant de différente manières dans une position de détresse. Cette détresse ne veut pas dire qu'elle demande de l'aide. Elle reste profondément solitaire et se débrouille seule du début à la fin, ce qui lui coutera sa propre morale. Les choix qu'elle prend ne sont plus éthique et elle semble en avoir conscience. Quant à son fils, Adam, c'est un personnage touchant. Mettre en avant ce genre de personnalité de cette façon permet de montrer au spectateur que oui, à 14 ans, on peut se forger son propre avis et ses propres valeurs, politiques ou non. Il est en recherche de compréhension et observe le monde pour ensuite lui rendre hommage à l'aide de son art, le rap. Ines fait des choix contestable, mais laisse, tout en étant fière, son fils se forger son propre chemin en cohérence avec ses propres valeurs. De nombreuses scènes étaient vraiment magnifique et réaliste, personnellement c'est ce que j'aime. Je recommande fort ce film sociale et complexe. (Moussa est littéralement mon personnage préféré).
    AdamC
    AdamC

    61 abonnés 273 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2023
    Un bon film faisant la lumière sur ce procédé de loger des personnes moyennant finance durant le temps d'inoccupations de bureau pour éviter les squatteurs. Vanter par tous les médias comme une grande avancée... comme bien souvent lorsque des entreprises s'engouffrent dans un business c'est qu'il n'y a rien de philanthrope
    Une nouvelle exploitation de la misère a des fins mercantiles
    Le film nous dépeint très bien cela à travers le prisme d'une maman solo qui va être tiraillé moralement entre sauver sa peau et celle de son fils ou sauver des personnes qui sont dans un niveau de misère similaire au sien ...
    Le film évite la niaiserie dans les choix de l'héroïne ! Et ça en fait un film réaliste
    Très bon moment de cinéma
    Franck J P
    Franck J P

    4 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2023
    Cette remarquable analyse des enjeux de l'immobilier et du logement est interprétée par une comédienne redoutable dans un scénario implacable d'efficacité. Si efficace que ce thriller social se passe d'émotions artificielles au profit de vraies vies de gens autour d'un exercice de rap tellement à propos.
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