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selenie
6 344 abonnés
6 208 critiques
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3,0
Publiée le 8 septembre 2023
Dès le départ on est un peu gêné par deux petits détails, une agent immobilier qui est au chômage (ça doit être rare aussi longtemps !) et qui se permet d'accueillir son propriétaire conciliant avec autant d'arrogance. D'emblée on a bien du mal à acquiescer ce personnage. Le scénario dénonce évidemment ce dispositif, sans doute nécessaire et/ou opportun contre les squatteurs souvent irrespecteux vis à vis des locaux investis, mais qui reste aussi un gouffre pernicieux et bancal qui n'est pas sans rappeler l'univers des marchands de sommeil. Le film est dirigé et donc manichéen. Et pourtant, il compense par l'absence d'angélisme de par les choix de Inès qui lutte constamment entre la morale, sa morale et la question de nécessité surtout quand on a aussi la responsabilité de maman. Par contre, le film est particulièrement démago sur toute la partie concernant l'ado, seulement 14 ans et auquel on veut nous faire croire que les gamins ont tous une conscience politique et une maturité certaine, logique et salutaire. Ca doit exister quelque part... Le film reste plein d'acuité même si il force l'opinion, et permet de regarder en face des sujets comme la servitude volontaire et forcément les dérives qui vont obligatoirement avec. Site : Selenie.fr
Désolée, mais je ne comprends pas les avis positifs sur ce film. Film lent, on attend un rebondissement, ok il se passe des choses mais c'est mou... à part les 30 dernières minutes qui deviennent intéressantes. De grand moment de malaises, notamment lors des moments de rap de son fils, filmé bien trop longtemps et de bien trop près... Le film avait du potentiel mais je suis vraiment déçu. J'aime beaucoup louise Bourgoin, bon jeu d'actrice, mais je dirais plutôt un téléfilm qu'un film. A regarder en streaming.
le thème du film avait vraiment du potentiel. Cependant, j'ai trouvé que celui-ci n'allait pas au bout des choses. la fin est bâclée, comme si le réalisateur avait voulu finir son film le plus vite possible. Dommage, cela aurait vraiment pu être un très bon film. Le point positif est que Louise Bourgoin joue son rôle à merveille.
Un film qui tente de dénoncer une évolution professionnelle dans le milieu immobilier plus que contestable ainsi que des pratiques déloyales sans vraiment y parvenir. L'héroïne principale n'a pas de personnalité et reste très effacée. La mise en scène est plus que convenue. Dommage
J'ai beaucoup aimé l'aspect social sous fond de thriller. Je trouve également que les mécanismes de la manipulation sont bien rodés et efficace...un manipulation qui en entraîne une autre...entre âge diabolique. Je trouve aussi intéressant de montrer un personnage avec un poste haut-placé qui se retrouve en situation de précarité
Thématique clairement sociale pour ce scénario. Les limites de la solidarité et du soutien réciproque seront posés avec des réponses pour une large part « non militantes » qui, même si elles ne manquent pas de gêner, sont sans doute (hélas ?) assez conformes à la vraie vie. On pense à « Deux jours et une nuit » (2014) dont la mise en scène posait déjà les intérêts immédiatement contraires des protagonistes pourtant soumis aux mêmes lois et rapports de forces qui les écrasent.
Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais en fait, je m’attendais à un film comique sur le thème des squats traité à la façon des “Inconnus” ou des “nuls” probablement du fait de la présence de la truculente et sympathique Louise Bourgoin. En réalité il s’agit ici d’un film social ou sociétal, sérieux, documenté, efficace. De fait, tous les rôles sont très bien interprétés, mais…que dire, si ce n’est que c’est n’est pas vraiment amusant, ni divertissant. C’est intéressant, ça oui et assez surprenant en fait qu’une loi en 2018 soit effectivement passée au parlement français pour permettre ce régime assez édifiant dénommé “anti-squat”.
Un Ken Loach à la française, c'est forcément intéressant. Une jeune femme qui élève seule son fils se trouve prise dans les dilemmes moraux qu'inflige le capitalisme le plus glauque, et s'en sort comme elle peut, non sans dégâts. C'est joué et filmé de manière convaincante et l'on est tenu en haleine, même si le sujet est plombant. A voir.
Bon film où Louise Bourgoin interprète très bien le rôle d'une personne prête à tout pour avoir un travail même au détriment de ses valeurs dans une société maléfique qui exploite les gens en conditions précaires.... Très noir et malheureusement très réaliste de notre société actuelle
Tout dans Anti-Squat semble évoquer une dystopie, à commencer par la froideur de ses espaces d'habitation occupés par des "résidents" et non des locataires, soumis à nombre de règles strictes. De fait, le postulat de départ du scénario s'inspire d'un dispositif existant qui est devenu une loi promulguée en juin 2023, autorisant des entreprises à loger des résidents temporaires, dans des locaux pour éviter qu’ils soient squattés. Le sujet est propice à un exercice de réalisme social et le film de Nicolas Silhol nous en apprend autant qu'il nous glace, dans ce nouvel avatar d'une société dénuée d'états d'âme où l'exploitation de l'homme par l'homme se dissout dans une mécanique bien huilée, pour dissocier les responsabilités. L'héroïne de Anti-Squat est ainsi écartelée dans ses choix de survie, entre la morale et la nécessité. Le film est suffisamment bien écrit pour ne pas tomber dans une démagogie de bas-étage et parvient à faire monter une tension digne d'un véritable thriller, sans céder aux facilités d'une résolution finale qui satisferait les bonnes consciences. En mère aimante et femme piégée, Louise Bourgoin est exceptionnelle, fragile pion d'un échiquier, dans un jeu dont elle n'a pas les moyens de changer les règles. Volontairement dénué d'émotion, Anti-Squat est à l'image d'une époque faite de compromis qui, selon les points de vue, s'apparentent à des compromissions.
Inès est recrutée par Anti-squat pour assurer la sécurité d’immeubles vides. Le concept est simple : installer des résidents à l’intérieur pour assurer une présence dans l’immeuble, l’entretenir à moindre frais mais en contrepartie de règles strictes. C’est la petite goutte qui fait déraper un projet mal engagé. Car évidemment les résidents sont les dindons de la farce. Un film social sous forme de thriller passionnant et haletant porté par une Louise Bourgoin très convaincante.