« E.T., je t'aime »
Une nuit,
à la périphérie de Los Angeles, un vaisseau spatial émet une douce lumière à l'orée de la forêt, où des extraterrestres en mission d'exploration botanique s'affairent à honorer la civilisation des arbres et des plantes de la planète Terre
.
Un de leurs membres
déambule avec admiration parmi les majestueux conifères, dont les cimes se perdent dans le ciel étoilé, jusqu'à ce qu'il arrive à une clôture d'où il peut apercevoir, au loin, la cité des humains
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Traqué par
les forces gouvernementales, ses congénères doivent partir en urgence et E.T. ne peut pas rejoindre leur vaisseau à temps. Ce petit être apeuré se dirige alors vers la banlieue, et se réfugie dans la remise d’un jardin
.
Lors de leur premier contact
visuel, tant E.T. qu’Elliot, un garçon de dix ans, sont apeurés et fuient. Mais, réalisant que leurs intentions mutuelles sont pacifiques, ils laissent leur intérêt réciproque et les émotions pures qui les animent prendre le dessus. Elliot lui construit un abri dans le placard faisant le lien entre sa chambre et celle de sa sœur cadette, Gertie, âgée de sept ans
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Unis par
échange télépathique, les deux êtres deviennent inséparables. Aidé par sa sœur et son frère aîné Michael, Elliot tentera alors de conserver la présence d'E.T. secrète tout en l'aidant à contacter ses collègues botanistes extraterrestres
.
Certains films sont destinés à
la réflexion, d'autres à éprouver des sentiments, d'autres à nous éloigner de nos problèmes ou alors à nous aider à les examiner. "E.T. l’Extra-Terrestre" est merveilleux car il réunit toutes ces intentions en rappelant à quoi servent les films
.
Les séquences qui nous touchent profondément au fil des décennies nous rappellent
à quel point nous sommes restés les mêmes, à quel point nous sommes toujours satisfaits d'un film qui rejoint si justement notre sens de la vie et de l'émerveillement
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Ce film né de l'imagination de Steven Spielberg a été écrit avec Melissa Mathison lors des pauses sur le tournage des Aventuriers de l'Arche perdue (1981). La conception d'E.T. a ensuite été confiée au génie de Carlo Rambaldi, tandis que les auditions pour les rôles principaux permettaient de réunir le casting idéal, qui allait incarner les personnages de l’histoire à la perfection en s’alliant aux compétences cinématographiques techniques et humaines magistrales et innées de Spielberg. Enfin, John Williams a souligné la pureté de cette œuvre avec une nouvelle partition emblématique.
Avec ce message d’amour, absolu, universel et intemporel, Steven Spielberg signe là, indéniablement, son plus grand chef-d’œuvre. La magie d’E.T. opère à chaque vision auprès de toutes les générations. Car, "E.T." représente pour l'histoire du cinéma un film culte, qui a transcendé les genres science-fiction et films pour enfants. Et pour moi-même, mon film préféré de tous les temps, que j'ai vu dans le plus d'endroits – continents, pays et lieux – que n'importe quel autre film. Que j'aie dix ans quand je le vois pour la première fois dans ma ville natale, que je le revoie plus tard dans les salles de trois villes différentes sur trois années, que j'épuise ma cassette VHS en le regardant encore et encore, ou que je le regarde pour la première fois en DVD, aujourd'hui, E.T. est « toujours ici » dans mon esprit et dans mon cœur, car il a cette place spéciale que seules nos personnes les plus chères peuvent avoir.
5/5