Entièrement conçue par René Chateau, le publiciste personnel de Jean-Paul Belmondo, l'affiche du film n'est pas sans rappeler celle de Bullitt avec Steve McQueen. C'est sur ce poster de Peur sur la ville qu'apparaît pour la première fois le nom de Belmondo en grosses lettres capitales, typographie qui sera reprise pour le matériel promotionnel de bon nombre de ses films.
Durant le tournage, Jean-Paul Belmondo se sera blessé à deux reprises : il aura la main déchirée, accident occasionné par sa suspension à une gouttière, et sera sujet à quelques coupures, résultat de sa chute à travers une verrière.
La poursuite sur les toits aura nécessité la reconstruction de 400 m² de toiture en zinc au-dessus des Galeries Lafayette.
Pour la scène finale de l'hélicoptère, l'équipe du film dut composer avec le vent et la préfecture de police de Paris qui exigeait que la tour dans laquelle devait pénétrer par les airs Jean-Paul Belmondo soit vide au moment du tournage. Certains plans de cette séquence ont été filmés façon caméra subjective par Bébel lui-même.
Il aura fallu trois semaines de tournage, entre minuit et 5 heures du matin, lorsque les souterrains sont fermés au public, pour mettre en boîte la scène du métro. Durant la cascade effectuée par Jean-Paul Belmondo, la rame roule à 60 km à l'heure, mais pour donner l'impression d'une plus grande vitesse Henri Verneuil a quelque peu trafiqué la bande-son.
Ce long métrage est à la gloire des exploits physiques et cascades réalisés par Jean-Paul Belmondo. Pour souvenir, celui-ci s'était brillamment illustré dans l'impressionnante course poursuite en voiture qui figure au début du Casse (1971), sa précédente collaboration avec Henri Verneuil. Ici, dans Peur sur la ville, il joue de nouveau avec le danger, mettant sa vie en péril lors des scènes de poursuite sur les toits et sur le métro parisien ainsi que dans la séquence finale où il est suspendu à un hélicoptère.
Avec ce film, Jean-Paul Belmondo compose son premier rôle de flic risque-tout et entame une nouvelle période de sa carrière essentiellement consacrée à des polars musclés à succès (L'Alpagueur, Le Professionnel, Flic ou voyou, Le Marginal...).