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    Zodi et Téhu, frères du désert
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Zodi et Téhu, frères du désert" et de son tournage !

    Genèse

    C’est le producteur Farid Lahouassa, avec qui Eric Barbier a fait ses études de cinéma à l’IDHEC, qui a proposé au réalisateur cette histoire d’amitié entre un petit garçon et un dromadaire : "Et cette proposition est tombée formidablement bien, parce que je rêvais depuis longtemps de faire un film que les plus jeunes pourraient voir avec plaisir. Pour un réalisateur, faire un film destiné aux enfants, c’est un peu comme revenir à l’origine de son amour du cinéma. C’est être à nouveau impressionné par la solennité du moment où les lumières s’éteignent dans la salle. C’est redécouvrir sur grand écran la poésie et l’onirisme de paysages et de mondes inconnus, c’est retrouver la force des histoires qui nous plongent dans un univers où le rêve et la magie ont encore une place centrale." Après avoir vu des courses de dromadaires à Abu Dhabi aux Émirats Arabes Unis et lu un traitement écrit par Jennifer Devoldère, il a été définitivement conquis par le projet.

    Des vraies familles de nomades

    Pendant les repérages dans la région de Ouarzazate, l'équipe est tombée sur plusieurs familles de nomades qui vivaient dans le reg (le désert rocheux) et leur a demandé de participer au film. Le réalisateur raconte : "Ces familles amènent au film le réalisme de la vie des nomades berbères. Pendant les trois semaines de tournage dans la tribu, les familles dormaient et vivaient sur le décor. Quand on arrivait sur le tournage à l’aube, les familles étaient déjà debout, les enfants s’occupaient des bêtes dans le soleil levant. C’était magique..."

    Caster le dromadaire

    Le réalisateur voulait un dromadaire au pelage blanc pour qu'il se démarque facilement dans un troupeau et  soit identifiable par les enfants. Pour trouver "l'interprète" de Téhu, la production est partie dans le Sahara Occidental près de la ville de Dakhla rencontrer Monsieur Dlimi qui est un passionné de courses de dromadaires. Avec lui, elle a sillonné le désert près de la Mauritanie où se trouvent des milliers de dromadaires à moitié sauvages qui vivent en troupeaux sans barrières. Le réalisateur se souvient : "Après trois jours, nous avons repéré deux dromadaires blancs très beaux que nous avons ramenés dans un petit enclos. Une fois lavés et brossés, nous avons utilisé de la teinture noire pour faire la tache sur le côté de leurs têtes. Et là, devant nous, on a vu Téhu pour la première fois, un dromadaire avec un sacré caractère !"

    Le petit garçon

    Yassir Drief, l'interprète du petit garçon, a été remarqué dans une session de casting en Belgique, à laquelle il avait participé suite à une annonce. Il n'avait jamais tourné auparavant mais a su se montrer juste et émouvant durant ses essais. La principale interrogation qui demeurait était son comportement face à un animal. Le jeune comédien a alors fait des essais à Bruxelles avec des chevaux, qui se sont révélés concluants, puis s'est rendu à Marrakech où il a appris, durant quinze jours, à se familiariser avec Téhu.

    Une BO de Mika

    Le chanteur Mika signe avec Zodi et Téhu, frères du désert la première bande-originale de film de sa carrière. Le réalisateur revient sur leur collaboration : "Contrairement à ce que je fais en général, je ne lui ai donné aucune référence, j’évitais même de lui montrer des séquences soutenues par des thèmes tracks (des musiques références sur lesquelles travaille la monteuse du film). Quand on se parlait, on se disait simplement, là, il faut de la tension – là, c’est la rencontre magique - là, on doit avoir peur - là, la musique doit accentuer la vitesse de la course - là, il faut souligner la douleur de la séparation..." Au final, Mika a composé plus d'une heure de musique originale et interprète trois chansons, dont une en compagnie de l'artiste sud-africaine Nomfundo Moh. Un véritable accomplissement pour le chanteur : "j’en rêve depuis mes 11 ans ! J’ai commencé à composer et à chanter étant enfant mais à chaque fois que je voyais un film, sa musique restait ancrée dans ma mémoire... Cela avait beaucoup d’impact sur moi. D’ailleurs, depuis ce temps-là, je collectionne les B.O. et au fil des années, j’ai eu quelques opportunités de composer pour le cinéma mais ça ne s’était jamais fait..."

    La préparation d'Alexandra Lamy

    Afin de se préparer pour le film, Alexandra Lamy s'est rendue à Frontignan, près de Sète, à la rencontre de Coralie Le Meur qui pratique la course à dos de dromadaires et en élève dans sa ferme. L'actrice gardait un mauvais souvenir des dromadaires après les avoir côtoyés au Maroc sur le tournage d'Un gars, une fille : "Le dromadaire est très hautain, on ne sait jamais ce qu’il pense, ce qu’il peut faire mais ce que j’ai appris chez Coralie, c’est qu’il faut le laisser venir à vous. Il n’aime pas être touché, caressé à moins qu’il ne le demande ! Et puis on m’a montré comment faire des piqûres en attrapant et maîtrisant un dromadaire ou encore comment l’arrêter en mettant sa main en hauteur."

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