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    Vincent doit mourir
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Vincent doit mourir" et de son tournage !

    Cannes 2023

    Ce film a été présenté à la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2023 en séance spéciale.

    Mélange des genres

    Vincent doit mourir mêle film paranoïaque, survival et burlesque. Le réalisateur Stephan Castang explique : "Je sentais qu’il fallait rester loyal avec les codes du genre, et qu’en même temps ce n’était pas vraiment un film de genre. Il fallait jouer avec ce mélange, trouver un juste équilibre pour accorder ensemble les différents genres du film." Il ajoute au sujet de la tonalité comique de certaines séquences du film : "On ne peut pas parler véritablement de comédie. Je dirais qu’il y a une ironie qui parcourt l’ensemble du film. Une ironie qui montre sans le surligner que cette violence, c’est aussi celle de notre société et de l’absurdité qu’elle peut créer. Ce que j’aime dans l’absurde c’est qu’il permet de rire des choses graves, sans déjouer le tragique des situations ni rendre dérisoire le propos du film."

    Romero, Buñuel et Carpenter en références

    Le réalisateur avait pour référence George A. Romero, en particulier La Nuit des morts-vivantsMartin et The Crazies, pour sa manière de ne pas expliquer un phénomène surnaturel mais de montrer les réactions des personnages face à de telles situations. Les autres références de Stephan Castang étaient Luis Buñuel et John Carpenter. Au sujet de ce dernier, il cite Invasion Los Angeles : "Son côté paranoïaque et sa dimension ironique était très inspirante et aussi parce que l’acteur principal est un catcheur, il y a également à l’œuvre dans ce film la question des combats et d’une certaine physicalité."

    Karim Leklou

    Le comédien était l'acteur idéal pour jouer Vincent aux yeux du réalisateur, car il est "à la fois banal et singulier". Il précise : "Ce n’est pas à priori un corps qu’on imagine pour un film d’action. Karim est un acteur formidable pour ça, car il peut aussi avoir quelque chose d’un burlesque entre un corps tout en réaction et un visage impassible, à la manière d’un Buster Keaton entrainé sur un train à toute allure et qui va juste tenter de s’adapter et de comprendre ce qui lui arrive."

    Des corps et des visages "ordinaires"

    Stephan Castang a tenu à ce que le casting soit composé de comédiens qui "ressemblent au commun des Français, à des gens de ma famille ou à mes voisins". Il conteste l'usage du mot "gueule" pour les décrire : "Dès que ce sont des acteurs, des corps qui sont moins lisses de ce qu’on a l’habitude de voir au cinéma, on dit vite que ce sont des "gueules"."

    Ces physiques "ordinaires" permettaient au film d'être plus réaliste et de rendre la violence d'autant plus déroutante : "Elle emporte tout le monde, de la grand-mère aux enfants. Ce sont des corps presque tabous, que l’on ne veut pas voir se battre à l’écran. C’est pourquoi il ne fallait pas des chorégraphies magistrales mais des combats maladroits, gauches, secs." Le réalisateur et le chef-opérateur Manuel Dacosse ont pris soin de ne pas filmer la violence comme quelque chose de fun.

    L'indifférence face à la violence

    Selon le réalisateur, ce n'est pas tant la violence qui est extraordinaire, "c’est le fait qu’on ne se foute pas tous sur la gueule qui tient du miracle. Si on prend la séquence actuelle en Occident on peut avoir l’impression d’un temps de paix immuable mais c’est une totale illusion qui est en train de nous rattraper un peu, y compris en remettant en cause l’exemplarité de nos démocraties. L’incroyable c’est d’arriver encore à vivre ensemble". Avec Vincent doit mourir, il souhaitait interroger notre indifférence face à la violence, et notre capacité à en détourner les yeux.

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