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    Divertimento
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Divertimento" et de son tournage !

    L'Orchestre Symphonique Divertimento

    Basé à Stains, en Seine-Saint-Denis, et dirigé par la cheffe d’orchestre Zahia Ziouani, l'Orchestre Symphonique Divertimento propose des concerts mêlant diverses esthétiques (grand répertoire du XIXème et XXème siècles, musique française, musique de films, musique traditionnelle, jazz, création contemporaine...). Composé de soixante-dix instrumentistes, il se produit chaque année devant plus de 50 000 spectateurs. En marge de ces concerts, l’OSD impulse à travers un engagement pédagogique fort la rencontre entre les publics, les artistes et l’univers symphonique en proposant des actions de sensibilisation (concert éducatif, concert famille, concert-lecture, session de Diverticlasse, rencontres, atelier participatif, conférence illustrée, plume symphonique ...). En 2008, l'orchestre a créé l’Académie Divertimento afin d’encourager la pratique musicale collective à destination du jeune public (débutants, élèves de conservatoires et jeunes musiciens confirmés) et la rencontre avec le répertoire de l’orchestre en leur permettant de se produire aux côtés de musiciens professionnels, sous la baguette de Zahia Ziouani.

    Genèse

    Contrairement à ses précédents films, Marie-Castille Mention-Schaar n'est pas à l'initiative du projet. Ce sont les producteurs d’Easy Tiger et Estello Films qui lui ont proposé Divertimento.C'est en lisant la première version du scénario que la réalisatrice a découvert le parcours de Zahia Ziouani et de sa sœur jumelle, Fettouma : "Leur histoire me touchait à beaucoup d’égards. Je suis moi-même passionnée de musique symphonique : mon père était pianiste et chef d’orchestre, ma grand-mère était une grande violoniste – c’est elle qui m’a appris à jouer du piano. La musique classique et les concerts ont bercé mon enfance." Elle a été d'autant plus touchée car il s'agissait d'un récit inspirant et plein d'espoir.

    Inspiré d'une histoire vraie

    Comme la plupart des films de Marie-Castille Mention-Schaar, Divertimento est inspiré d'une histoire vraie : "Au fond, je n’invente pas grand-chose dans mes films, d’abord parce que je pars presque toujours d’histoires vraies et, parce que, bien souvent, la réalité est beaucoup plus forte que ce que l’on pourrait imaginer... Cela me touche que ces gens aient vraiment vécu et fait ces choses. Cela prouve que cela existe, que cela peut arriver à d’autres ; que d’autres pourraient à leur tour s’y atteler et réussir." Elle a rencontré longuement Zahia et Fettouma Ziouani, ainsi que leurs parents, pour puiser dans leurs récits. Quant aux éléments fictifs, la réalisatrice a veillé à ce qu'ils restent ancrés dans l’ADN des personnages et de ce qu’ils ont vécu.

    Le casting et la préparation des sœurs

    Si Lina El Arabi savait jouer du violon (on a pu d'ailleurs la voir en violoniste virtuose dans la série Philharmonia), elle a toutefois dû apprendre à maîtriser le violoncelle et a pris de nombreux cours avec Fettouma Ziouani. Quant à Oulaya Amamra, elle n'avait aucune formation musicale. Mais la réalisatrice désirait vraiment que l'actrice interprète la cheffe d'orchestre. La comédienne a par conséquent été coachée et accompagnée avant et pendant le tournage par Zahia Ziouani : "On est reparties des bases les plus simples : apprendre à différencier les instruments à vent des instruments à corde, différencier à l’oreille un violoncelle d’un violon, et comprendre comment les sons des instruments interagissaient entre eux... Ensuite, j’ai appris par cœur les morceaux que j’allais diriger, les gestes qui allaient avec, et j’ai beaucoup travailler la technique."

    Des musiciens professionnels et comédiens débutants

    Marie-Castille Mention-Schaar tenait à ce que les comédiens qui entourent Oulaya Amamra et Lina El Arabi soient musiciens : "je déteste les films où l’on voit qu’une scène est filmée et montée de façon à dissimuler que ce n’est pas l’acteur qui joue ; cela me sort rapidement du film car je n’y crois pas." Elle a donc visionné des centaines de vidéos pour trouver des musiciens capables de jouer la comédie puis a fait passer des essais. "Durant cette étape, je procède d’une manière particulière : je m’attache au jeu, bien sûr, mais je pose aussi beaucoup de questions sur la vie des gens que je reçois, leurs goûts, qui ils sont, je m’en inspire. Les comédiens sont souvent étonnés par ma manière de faire", raconte la réalisatrice. 

    Pour diriger ces musiciens qui faisaient leurs débuts en tant que comédiens, il était important de les entourer et de les mettre en confiance : "On leur donne des outils pour qu’ils construisent en amont leur personnage et qu’ils puissent, lors du tournage, s’en inspirer. Je leur ai demandé à chacun, comme je le fais souvent, d’écrire la vie et les goûts de leur personnage."

    Pari technique

    La réalisatrice tenait à tourner les séquences musicales en son direct, même si cela compliquait le tournage : "pour moi, c’était essentiel, même si je savais qu’il faudrait probablement réenregistrer certains morceaux ou en améliorer d’autres. Ça a été un énorme travail pour Guillaume Valeix, l’ingénieur du son. Et nous avons beaucoup répété ! Je serai toujours très reconnaissante à l’incroyable travail que tous ces musiciens ont fourni."

    Une actrice derrière la caméra

    Naomi Amarger, qui jouait dans Les Héritiers et Le Ciel Attendra de Marie-Castille Mention-Schaar, officie en tant que directrice de la photographie sur Divertimento. Jusque-là, la réalisatrice travaillait avec Myriam Vinocour, qui est passée à la réalisation. À la recherche d'une nouvelle cheffe opératrice, elle a eu l'idée de faire appel à Naomi Amarger, qui s'est formée à l’école Lumière après Le Ciel attendra. Il s'agit de sa première expérience sur un long-métrage. La réalisatrice souligne : "j’ai pris soin de l’entourer d’un chef machino et d’une cheffe électricienne particulièrement bienveillants. Je pensais que son âge – elle a vingt-quatre ans – pouvait aussi m’apporter des idées, des impulsions qu’un autre chef op n’aurait sans doute pas eues. J’ai seulement imaginé tout le potentiel positif de cette première expérience pour elle en tant que directrice de la photographie."

    Un film féministe

    La réalisatrice, qui se considère comme féministe dans ses films depuis Bowling, tenait à montrer des héroïnes résolues, battantes, mais jamais hostiles. "Les femmes, je les défends aussi depuis des années à travers « Le Cercle féminin du cinéma français » que j’ai fondé avec d’autres professionnelles du cinéma pour nous permettre de nous rencontrer, d’échanger, de trouver des solutions, de transmettre et de construire pour la première fois en France un réseau féminin dans un secteur jusqu’alors uniquement masculin." Avec Divertimento, elle voulait mettre en scène un féminisme constructif et positif.

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