De Time and Tide je ne connaissais rien avant ce matin. On m'avais plus ou moins parler de " Gun Fight " au travers d'une conversation avec un fétichiste de la castagne au cinéma il y'a de cela quelques mois, autant dire qu'une bonne grosse dose d'inconnu se faisais sentir avant de m'y atteler. Le résultat n'a au fond rien de commun, cette expérience est d'ailleurs je l'avoue, quasi unique en son genre !
Le film de Tsui Hark n'a je le reconnais rien de " Facile ". Plus d'une fois j'ai du faire les gros yeux, me perdre ici et là, m'interroger, reprendre le fil de son histoire, me familiariser avec des habitudes que je n'ai pas. J'ai parfois souffler et pourtant je me suis accrocher. Plusieurs visionnages à l'avenir s'impose, je sais pertinemment que je tiendrai cet engagement tant au final j'ai aimé me fairre " bouger " de la sorte. Time and Tide sort du schéma type, avec du recul ( et un petit travail de patience comme mesure ajouté ) c'est vraiment vers ces projections là que mes convictions et désirs se portent.
Comme quoi, une fois débarrassé d'une paresse matinale et de certaines attentes archétypales sous couverts de cliché d'actions, on peu se manger une véritable décharge d'adrénaline et optique. Car oui, ce film a dans sa besace des images d'une beauté inoubliables !
J'ajoute ici et maintenant toute mon admiration pour ses comédien.e.s ! Je n'irais même pas faire du cas par cas. Il y'a du charisme, du charme, de la drôlerie et un lien qui se tissent entre tous, amis ou ennemis. Fin de cette partie.
Pour contrer l'avis douteux de mon collègue qui n'y vois que des coups de pétards et une machinerie certes poétique mais secondaire, je préfèrerais d'avantage porté mon regard sur un mélange et condensé de passions mêlant toute une violence graphique et chorégraphique et une méditation sur la vie et sur les rôles préétablis.
Cet ultime plan sur ces mocassins / pantoufles viennent en dire bien plus que je ne pourrais l'écrire. Il y'a dans cette lecture toute une analyse à poursuivre, à dépeindre, une seule attention sur ce dessin est un peu juste selon moi. Alors, j'y reviendrai.
D'autres scènes viennent me sortir de ma zone de confort. Certaines de ses séquences sont improbables et parviennent à me couper le sifflet, je suis pourtant bien aguerrit en la matière. Tsui Hark, on le sent, viens mettre ses tripes dans son entreprise, il se la colle à son trip et nous refile pareille sensation et remous. Pour ce qui est de ma gouverne, je la termine marqué au fer rouge.
La chute vertigineuse de Jack tout en contrôle entre deux coups de savates pour ses opposants est d'ailleurs l'une des plus grandes séquences de ce film. J'aime bien aussi les courses au Carrefour du coin. On y reviens toujours pour les meilleurs raisons, le sourire de Candy Lo à ce moment efface complètement les larmes du Gala de son père quelques minutes auparavant.
Une première découverte des films de Tsui Hark, il y'en aura d'autres.