Derniers Avis : Time and tide - Page 2

Le point de départ est simple : Tyleur, serveur dans un bar, couche avec Jo, inspectrice de police qui tombe alors enceinte. Tyleur devient garde du corps et part à Aracaju (état du Sergipe au Brésil). Ensuite, on perd le fil, vu la rapidité des séquences et la grande mobilité de la caméra avec une succession de bagarres, de poursuites et d’explosions. On ne comprend pas tout ce qui se passe (qui lutte contre qui ?), rendant moins intéressant le sujet, qu’il faut plutôt voir comme un exercice de style pour les scènes d’action très spectaculaires (notamment une descente en rappel dans la cour d’un immeuble sous une pluie de balles) mais un peu gratuites, privilégiant la forme au fond. Un bon témoignage du talent de Tsui Hark qu’il continuera de développer plus tard dans des superproductions.

Time and Tide commence comme un Guy Ritchie en moins idiot et largement plus cinglé, sous cocaïne et marijuana, avant de partir, passées ses quarante premières minutes, en film d'action typé Tsui Hark dopé à la déception en Amérique de son réalisateur. Complètement perchée, sa première partie, longue introduction des personnages, des enjeux et du duo de héros qui dynamitera les deuxième et troisième partie, est menée tambour battant par un montage à la rapidité au départ exaspérante, tant il donne l'impression de ne s'attarder sur aucune scène.

Une fois habitué à ce rythme désarçonnant, on se rendra finalement compte que les rires remplaceront, peu à peu, l'effet saoulé trop plein d'images en pleines gueules, avec couleurs flashs et effets visuels pétaradants. Dès ses premières minutes, Tsui Hark nous lance donc en plein visage qu'il compte bien innover pour son retour à Hong Kong, et déterminé comme jamais à inventer, il part dans tous les sens pour nous livrer un film généreux et somptueux dans son combat final d'environ une heure (avec certes deux décors différents et quelques pauses de rythme très courtes).

Présentant ses personnages de main de maître, il nous pose une intrigue hasardeuse durant toute sa première partie, pour laquelle il adopte un ton décalé, et dans laquelle il développe des personnages hauts en couleurs, pathétiques ou simplement idiots, avec des running gags malins (ceux du briquet et de l'histoire racontée sont mémorables). On a au départ du mal à s'y retrouver, tant il laisse une première impression de bordel ambulant, avec quelques effets de mauvais goût, pour ne pas avancer qu'il nous laisse en plein chaos visuel.

Si l'on se souvient du Snatch de Guy Ritchie, on pense surtout à la manière que Tsui Hark avait de représenter l'anarchie visuelle, l'enfer sur Terre dans son chef-d'oeuvre The Blade; Time and Tide y fait penser, dans le sens où il suit la vie désorganisée d'un homme amoureux d'une femme qui le rejette constamment, à ce point ennuyeux et ennuyé que son activité première consiste à voler de petites choses, comme un réflexe, une action inconsciente.

Quel ne sera pas son plaisir quand Tsui Hark décidera d'incruster un nouveau personnage dans l'intrigue, porté par le charisme froid d'un Wu Bai qui trouvait là le rôle de sa carrière (et l'un des seuls), tempérant admirablement avec la jeunesse fougueuse du héros campé par un Nicholas Tse complètement immature et puérile, talentueux et crédible en beau gosse grotesque, où la superficialité de sa beauté s'oppose à la technique de son art martial.

Le grand talent de Time and Tide (et par extension de Tsui Hark) se résume en sa montée progressive dans l'action à outrance, qu'il actera en passant d'une longue première partie d'exposition comique et désarçonnante pour un spectateur surprise d'à quel point l'Amérique l'aura changé, à un retour aux sources, une réinvention de son art à partir d'une scène prodigieuse de descente en rappel d'un immeuble populaire, défi visuel qu'il reproduira plusieurs fois, comme pour laisser le spectateur ébahi devant la beauté fluide d'une patte de réalisation unique.

Si ses comparses réalisateurs l'auront abandonné en restant en Amérique, Tsui Hark prouve une fois pour toutes qu'il a été, est et restera le patron des polars et films d'action hong kongais, et qu'il n'existe pas, de son temps, de réalisateur aussi inventifs en terme de technique, d'émotion, de plans séquences et de gestion des décors, de création de personnages et de gimmicks de mise en scène, de montage et de manière de narrer une histoire pourtant très simple.

S'il est un peu confus par moment (c'était à prévoir avec sa narration décousue à l'excès), Time and Tide se finit superbement, offrant au spectateur l'une des plus belles heures de combat qu'il aura pu voir au cinéma. Si l'Amérique aura bridé son talent sur deux films (un qui lui aura au moins servi à régler des comptes), il laisse exploser ici toute son imagination, sa générosité, son génie rythmique. Ce n'est plus à prouver, Tsui Hark est un grand parmi les grands, Time and Tide une référence intemporelle d'un cinéma qui fait, aujourd'hui encore, des émules outre-Atlantique.

Premier film Hong-Kongais pour moi et pas des moindres car un film réalisé par le maître, Tsui Hark.
Si Time And Tide restera assez timide durant sa première heure, le film finira par exploser la baraque dans les 45 dernières avec des scènes d'action (et d'explosions) d'anthologie.
Le scénario, que j'ai trouvé un peu brouillon par moments est compensé par une réalisation à couper le souffle et des chorégraphies impressionnantes dignes du meilleur du cinéma asiatique.

C'est pêchu, bien nerveux avec quelques références à John Woo et bien mieux maîtrisé que les films américains que Tsui Hark avait réalisé à la fin des années 90 mais il manque d'audace dans la mise en scène pour en faire un classique. On regarde dorénavant avec un œil rétrospectif et on se rend compte que malgré son appellation à l'époque de renouveau du film d'action hongkongais, ce film n'a pas été un fer de lance des films d'action car il n'a pas eu l'impact dramatique des films coréens ni la mise en scène des films américains à la Jason Bourne.
En bref, à voir pour les amoureux des films à la Chow Yun-Fat.

Pas convaincu par ce film policier/action de Tsui Hark. Si les scènes d'action à proprement dit sont plutôt bien orchestrées, elles manquent parfois de rythme et son bien trop longues. De plus, elles s'appuient sur un scénario faiblard et confus; une confusion que n'arrange pas un montage maladroit. Il faut dire que Tsui Hark, pour raccourcir son film, a opéré de nombreuses coupes et cela se ressent. Dans un registre similaire, les longs métrages de ses compatriotes John Woo et Johnnie To sont davantage réussis. Pas terrible ce "Time and Tide" même s'il existe pire.

C'est le chaos qui va inspirer Tsui Hark lorsqu'il reviendra sur ses terres natales après un passage oubliable aux Etats-Unis, il met en scène Time and Tide, où il est question d'une descente aux enfers d'un agent de sécurité.

Tsui Hark a le don pour me secouer, me faire vibrer et surtout me faire vivre son cinéma, on entre dans son film sans jamais en sortir indemne, et il nous emmène à sa façon dans un univers violent où l'on sent le chaos s'approcher peu à peu. Ici, on retrouve tout ce qu'on peut aimer dans son cinéma, à savoir un condensé intense d'action, un foutoir savoureusement maîtrisé, une certaine ironie, à l'image de ses références à John Woo ou l'arme en plastique, des personnages cool que l'on va prendre plaisir à suivre, un peu d'humour et tout un tas de séquences que l'on n'est pas près d'oublier.

On peut d'ailleurs ressentir dans Time and Tide toute la frustration d'un Tsui Hark revenant des USA en ayant échoué, la faute notamment aux producteurs massacrant son oeuvre et lui enlevant liberté et créativité. Ici, il évoque donc avec cynisme John Woo, qui a eu sa carrière grâce à sa confiance pour Le Syndicat du Crime mais aussi Johnnie To, qui a pris la relève dans le cinéma d'Hong Kong avec notamment le succès international de The Mission, dont Tsui Hark reprend ici l'acteur principal pour le mettre dans un chaos ambiant où il sera dépassé par les événement.

L'oeuvre est rapide, la mise en scène est très dynamique quitte à être à la limite de tout comprendre, mais on reste toujours dedans, on la vit et le spectacle est total. S'il se rend rarement sur les terres du polars, devenu le terrain de jeu de Johnnie To depuis le milieu des années 1990, il ne se contente pas de faire dans le conventionnel, ici c'est un polars par le prisme du chaos, que ce soit chez les personnages ou l'ambiance, qui n'hésite pas à être très sombre. On sent que le réalisateur de Shanghaï Blues est inspiré, il fait exploser sa créativité tout en maîtrisant parfaitement son sujet, que ce soit dans le rythme ou la façon de mener son scénario, sachant rendre personnages et enjeux passionnants.

Pourtant, là où The Blade annonçait un chaos annihilant tout avenir, Time and Tide peut se voir comme une renaissance par le biais de ses dernières images, bien que finalement et avec le temps, ça n'accouchera sur pas grand chose, et le cinéma de Hong Kong continue de s'éteindre à petit feu. Techniquement, son passage au pays de l'Oncle Sam ne lui a pas fait perdre la main, les combats sont magistralement filmés tandis que la caméra, fluide et constamment en mouvement, capte cette ambiance sombre et la façon dont les personnages, comme le spectateur, vont être perdus au milieu de tout cela.

On notera aussi une voix-off utilisée à bon escient, à l'image du cynisme sur les citations bibliques et son utilisation de l'espace toujours parfaite. Il y a dans Time and Tide une osmose entre son ambiance et ses plans, toujours à la limite de l'expérimentation et capable d'offrir de véritables explosions visuelles, comme ce climax inoubliable. L'oeuvre est régulièrement sous tension et immersive, le montage est soigné et sa direction d'acteur parfaite, tant Nicholas Tse et Wu Bai sont impeccables, tout comme l'ensemble des comédiens d'ailleurs.

Pour son retour sur ses terres natales, Tsui Hark propose avec Time and Tide un oeuvre nous emmenant tout droit dans un chaos intense et diaboliquement maîtrisé, où l'on prend son pied sans en sortir indemne.

Film d’action qui m’a vraiment déçu que ce Time and Tide, pourtant encensé par la critique, et qui s’avère un film défectueux, où j’ai peiné à trouver un intérêt réel.
Tsui Hark est bien gentil, mais c’est un réalisateur tiqué. Il nous livre une mise en scène totalement bourrelée d’effets de style d’une pertinence quasi-nulle, qui vient gâcher plus d’une scène d’action, déjà que celles-ci sont loin de décoiffer. Les explosions par exemple sont d’une rare laideur, les ralentis intempestifs sont légions, les cadrages alambiqués finissent par devenir épuisants et rendent peu lisibles les images. Je ne sais même pas si le manque de punch de l’action vient d’une chorégraphie aléatoire ou de cette mise en scène informe, qui est un souci récurrent de Tsui Hark qui semble croire que le spectacle est plus fun de la sorte. Cela n’a pas été mon cas, et si l’on ajoute une photographie là aussi trop travaillés, et des décors corrects mais pas décapants, Time and Tide est visuellement défectueux. Heureusement, et c’est un atout, la bande son est à la hauteur, et ça c’est un bon point.
Le scénario est lourd. Tout comme la réalisation, ça se veut complexe pour finalement une intrigue qui a tout de très classique. Quelques bons moments certes, avec un petit recours à l’humour de temps à autre, et du sérieux quant il faut, et le rythme, passé la première partie devient plus fluide. Reste que l’histoire peine à accrocher, la faute à une mise en place lente et d’une narration chaotique. Sous des airs complexes, vous découvrirez en fait un film d’action classique, avec pour originalité une femme enceinte, mais c’est peu pour projeter Time and Tide au-delà de la simple série B d’action.
Le casting est correct, mais sans plus. Comme dans bien des films asiatiques il faut vous attendre à du surjeu, surtout dès qu’il est question d’humour. Ce n’est pas trop perceptible, mais quand même ! Et puis je suis obligé de constater qu’on est tout de même très loin, en matière de charisme et de présence physique des meilleurs acteurs asiatiques du genre, Nicholas Tse et Wu Bai se faisant même parfois voler la vedette par quelques seconds rôles.
Mon opinion est donc malheureusement bien négative pour ce Time and Tide. J’attendais un spectacle décoiffant et puissant, et je me suis retrouvé devant un spectacle balourd, qui ressemble à une petite série B de luxe pompeuse. A la limite avec une première demi-heure bien mieux construite j’aurai pu aller jusqu’à la moyenne, mais là c’est un couperet plombant. 1.5

Bon, d'abord, essayons d'évacuer tout de suite l'évidence :le scénario de ce film n'a aucune importance. De retour de son expérience US, le cinéaste hong-kongais tourna ce film d'action afin d'évacuer sa frustration. Après avoir pas mal expérimenté sur "Piège à Hong-Kong", il se libère complètement avec ce film, véritable boîte à trésors où l'on trouve pêle-mêle tous les plans les plus invraisemblables qu'offre le cinéma HK. Caméra tournoyantes, travellings insensés, narration chaotique, gros plans outranciers, éclairs de violence brutaux, chaque plan est un véritable défi technique en soi, relevé avec bonheur par Hark, offrant également des combats aux chorégraphies improbables, le tout dans un final encore plus bordélique que le reste du film. C'est donc un joyeux foutoir visuel qui a ouvert aux metteurs en scène qui ont vu et apprécié ce film des nouvelles possibilités. Du coup, le jeu des acteurs et la caractérisation des personnages restent anecdotiques, la frontière entre bons et méchants étant assez flous (les "gentils" sont des truands traqués par d'autres truands) mais le film s'impose comme une claque visuelle à la fois épuisante et stimulante. D'autres critiques sur

Si le scénario est parfois au début un peu confus, il faut s'accrocher parce que ça en vaut la peine. Rien qu'au démarrage, les images allant avec la voix-off du début, montrent une mise en scène soignée, très stylisée mais dynamique et moderne. Du coup, on ne s'ennuie pas avant d'arriver sur l'action pure, et à partir du moment où l'action démarre, ça devient un vrai festival. Pour les amateurs du genre, Time and Tide semble incontournable.

Le début de ce film est assez incompréhensible oscillant entre thriller, action et comédie.
Puis l'histoire se met un peu en place et le scènes de combats et d'action sont très bonnes. Les cascadeurs sont forts dont l'apogée est le combat dans la cité avec des passages entre les états.
Bref le film est dur à noter, l'histoire est moyenne, les acteurs pas terribles mais l'action est bonne et les cascades font de ce film une référence.

Il y a des films auxquels on ne comprend rien mais dont on reconnait qu'ils sont des chefs d'oeuvre. ce n'est pas le cas ici. Il n'y a que des scènes récurrentes qui revienent toutes les 10 minutes : armes poussées du pied, sang qui gicle, violence, "hommes araignées" qui descendent d'un immeuble au bout d'une corde, glissade des protagonistes sur des rambardes d'escaliers mécaniques, violence, ... Une seule scène à sauver : à la 63 ème minute un plan en plongée sur une cour au milieu d'immeubles et qui se termine sur un couple de pigeons.

De belles chorégraphies pour un des meilleurs de Tsui Hark

Scènes d'actions virtuose certes, mais scénario incompréhensible. La première moitié est affreusement longue, et la deuxième nous réveille parce que ça pète de partout mais vu que le début est chiant, on est pas impliqué dans la fin. Voilà je fais bref parce que j'ai rien compris.

Un OVNI aux scènes d'action dantesques et à la mise en scène complètement délirante, intense dans la grande tradition du cinéma asiatique avec ses mouvements de caméra assez incroyables et ses gunfights superbement chorégraphiés. L'ensemble est quand même un peu alourdi et affaibli par une première partie brouillonne, difficile d'accès.

Dès lé début on sent le parti pris de vouloir faire quelque chose de moderne mais ça vire rapidement vers un style hystérique agaçant et fatiguant de plus le scénario n'est pas intéressant qui est comme l'ensemble du film brouillon ; les scènes ne m'ont pas ébloui. Autre point très négatif la musique est moyenne (comme c'est souvent le cas dans les films hongkongais ou coréens).