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    My Name is Gulpilil
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "My Name is Gulpilil" et de son tournage !

    La première icône aborigène sur grand écran

    David Gulpilil est une figure emblématique du cinéma australien. La réalisatrice revient sur l’importance de lui consacrer un documentaire : “Il faut une certaine force de caractère pour travailler avec David. Malgré tout son charisme, sa grandeur et son talent, il pouvait être imprévisible, difficile et frustrant. Mais il reste inégalable ; Gulpilil fut le premier de son peuple à apparaître à l’écran en tant qu’acteur, et à être véritablement considéré comme tel. La culture de David, ses prouesses de chasseur, de peintre, de chanteur et de danseur lui ont donné une personnalité unique à l’écran. Mais avec l’érosion des cultures autochtones, des personnalités comme celles de Gulpilil n’existeront plus jamais.”

    Note d’intention

    La réalisatrice revient sur les trois choix qui l’ont poussée à réaliser ce documentaire : “Le premier, c’est qu’il s’agirait de l’histoire de David sur sa vie. Le deuxième, c’est qu’il parlerait directement à la caméra. Et le troisième est que personne ne parlerait pour lui, ni à propos de lui. Nous allions tenter de recréer son monde.”

    Un documentaire testamentaire

    En 2017, David Gulpilil apprend qu’il a un cancer du poumon et qu’il lui reste 6 mois à vivre. Il veut alors figurer dans un ultime film, “le chef-d’œuvre qui s’achèverait sur ses cérémonies funèbres et son esprit retournant à sa source” raconte la réalisatrice. Celle-ci réunit toutes les images dont elle a besoin après un tournage de 30 jours. Mais le comédien défie tous les pronostics et vit jusqu’en 2021. Pendant ce laps de temps, il ne cesse de réclamer à Molly Reynolds de poursuivre le tournage. “Nous avons continué à tourner. 2018 puis 2019. Et nous continuions toujours. Cela donnait à David un objectif sur lequel se concentrer et nous offrait le luxe d’élaborer des plans de plus en plus fantastiques, et d’accumuler des images remarquables.” À l’issue de 60 jours de tournage, le producteur Rolf de Heer décide qu’il est temps d'y mettre un terme, le budget initial ayant été largement dépassé. Avec l’accord de Gulpilil, le documentaire est achevé et projeté, en sa présence, en première mondiale au Festival d’Adélaïde en mars 2021.

    Une collaboration de plus de 20 ans

    Producteur de My Name is Gulpilil, le cinéaste Rolf de Heer a entretenu une relation privilégiée avec David Gulpilil. C’est de Heer qui relance la carrière de ce dernier en lui offrant son premier vrai rôle au cinéma, 30 ans après La Randonnée, avec The Tracker en 2002.

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