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isa
1 abonné
72 critiques
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4,0
Publiée le 12 juillet 2024
Un film qui suit son cours tranquillement sans effets spéciaux sans rebondissements outranciers. Un rythme égal tout le long, pas spécialement trépidant mais agréable. On ne s'ennuie pas.
Les deux énigmes fil rouge du film se suivent et c'est toujours intéressant.
Également en effet une réflexion sur la place des femmes dans l'église.de ce point là je pense que c'est pas près de bouger hélas
LE CHEMIN DE CROIX. De grace, Virginie Sauveur des âmes. Le péché comme sacrifice, sans attribut sous la robe. Allergique à la bonne du curé, une trahison de la humble servante. La bougie se consume pendant la prière, la cire brûle la respiration des femmes pour l'uniforme de l'église. Le Pape François n'a pas aimé.
Les plongées dans le monde religieux sont toujours austères, mais la pilule passe bien ici en raison des acteurs qu’on aime, à savoir François Berléand, magnifique en évêque, et Karin Viard en responsable de diocèse. La religion catholique, contrairement aux autres religions principales (protestants, musulmans, juifs) refuse que le rôle de prêtre soit tenu par une femme. Ici, grâce à un subterfuge que je tairai, on découvre que le prêtre qui vient de décéder en est une. Karin Viard va faire son enquête et découvrira la vérité. En même temps, le fils de Karin Viard s’interroge sur son père qu’il n’a jamais connu. Les deux énigmes vont se chevaucher dans le film et on passe un moment plutôt agréable, à défaut d’être inoubliable, pour cette adaptation d’un roman écrit par une femme (non issu d’un fait réel).
Le sujet est intéressant et je comprends le scandale : un prêtre décédé se révèle être une femme. Cela pose la question sempiternelle de la place des femmes pour la prêtrise qui leur est refusée (au sein de l'Eglise catholique s'entend). Ça change des sempiternelles prêtres pédophiles !
Il est regrettable que cette enquête intéressante soit ponctuellement parasitée par une sous-intriguette de paternité. En effet, Charlotte, mère célibataire, chancelière à l’évêché est harcelée par son fils qui aimerait connaître l’identité de son père. Le fils fait la tête quand sa mère refuse d’en parler et fait la tête quand sa mère finit par lui avouer spoiler: qu’il est le fruit d’une liaison avec un… prêtre !
Cela sous-entendrait-il un autre thème : le célibat du prêtre ? Bref, seule l’enquête qui permettait de comprendre les motivations de cette femme qui s’est fait passer pour un homme afin d’exercer la profession de prêtre se suffisait. D’autant que lesdites motivations étaient recevables.
Lumineux. Avec une Karin Viard nouvelle. Oui ça part un peu dans tous les sens, mais de façon harmonieuse. Les acteurs sont excellents. La bande originale en parfait accord. J’ai beaucoup aimé.
Un assez bon téléfilm sur l'histoire des hommes qui se déresponsabilisent en arguant d'un pouvoir supérieur qui est celui qui pardonne ou condamne. La majorité des guerres de ces deux derniers millénaires en sont la conséquence. Le sujet des femmes prêtres n'est qu'accessoire.
Un premier film d’une jeune réalisatrice, Virginie Sauveur. Karin Viard en chancelière de l’évêché de Paris. La place des femmes dans l’Église catholique. Un prêtre qui décède et qui se révèle être une femme... Il ne fallait pas plus que ces éléments réunis pour piquer notre curiosité. D’autant plus qu’hormis pour parler de la pédophilie au sein de l’Église dans quelques œuvres mémorables (« Spotlight », « Grâce à Dieu », ...) ou dans des films d’horreur à base d’exorcisme, ce n’est pas un contexte beaucoup représenté au cinéma. On pense à « Habemus Papam » également mais peu de long-métrages investissent ce terrain glissant et encore très secret. Alors lorsqu’il s’agit de parler de la place des femmes dans cet univers très masculin et de transgenrisme, c’est plutôt alléchant. Et, durant toute la première moitié du film, le pari est tenu car le film captive, entre enquête sur le pourquoi du comment de cette femme prêtre et réflexions sur le sujet. Mais, arrivé à la moitié, les choses se gâtent malheureusement.
En effet, le scénario écrit par la réalisatrice à partir du roman d’Anne-Isabelle Lacassagne se pare d’une sous-intrigue concernant le fils du personnage principal et de son envie de connaître son père. Si elle avait été juste satellite à l’histoire principale et censée donner du poids (et une vie privée) à Charlotte, cela aurait pu passer le temps de quelques scènes. Mais cette histoire secondaire phagocyte totalement le récit dans sa seconde partie au point de l’envahir et de nous désintéresser de la trame principale par la même occasion. Pensant certainement que cette histoire allait nourrir naturellement l’intrigue, les scénaristes ont eu en plus la main généreuse sur des facilités de scénario où cette sous-intrigue alimente la première. Mais c’est bien trop gros et encore une fois facile. À partir de là, « Magnificat » tangue sérieusement et perd de sa force initiale et c’est bien dommage.
Encore une fois, le long-métrage peut compter sur la prestation investie et sans faille de Karin Viard qu’on n’aurait pourtant pas imaginer dans un rôle comme celui-là, preuve nouvelle de son indéniable talent d’actrice tout-terrain. Et il est vraiment décevant de voir que « Magnificat » se gâche dans sa seconde partie, car Sauveur fait montre de certaines qualités de mise en scène remarquables pour un premier film. Certains plans sont très beaux, on pense notamment à celui de la crémation, plein de sens et très esthétique, et aux jeux de lumière naturelle avec le soleil qu’elle met en place. On aurait aimé également que la réflexion soit plus poussée et marquée concernant la possibilité de faire bouger les choses au sein de l’Église sur la question des femmes. Un film qui se tire une balle dans le pied en somme...
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Le point fort de ce film est un scenario assez original (mais franchement tiré par les cheveux), qui mélange une enquête, et des réflexions de fond sur la place des femmes dans l'Eglise, le statut des prêtres, et les questions de genres plus généralement. Karin Viard joue très bien mais j'ai moins apprécié les performances assez stéréotypées des autres acteurs (liées aux personnages incarnés et au dialogues trop écrits). La photo est belle mais la mise en scène manque de rythme, avec les travers habituels des films français, cet aspect un peu théâtralisé qui nous laisse à distance. Les questionnements abordés sur l'Eglise sont à mon avis à la fois trop survolés pour les personnes qui s'y intéressent déjà, mais laisseront sans doute sur le côté une autre partie du public.
Magnificat. Karin Viard en chancelière du diocèse de Paris mène l'enquête sur les femmes en noir. Mise en scène sobre, se regarde surtout en dessous de la soutane . Trois étoiles.
Virginie Sauveur signe ici un film qui peut susciter le débat sur le statut des prêtres. En effet, Karin Viard, chancelière du diocèse, va se retrouver face à un cas de conscience : révéler ou pas le parcours d'une jeune femme décédée devenue prêtre. Malgré les pressions des hautes sphères de l'Eglise, elle va mener son enquête. Inspiré librement du livre "Des femmes en noir", ce long métrage s'éloigne trop de l'intrigue pour être vraiment prenant spoiler: (je pense au fils en quête d'une figure paternelle par exemple) . Au final, le message de tolérance de la place de la femme dans la religion est beaucoup trop confus, et même la talentueuse Karin Viard n'arrive pas à sublimer ce projet bancal.
Un prêtre est mort et il s'agissait d'une femme. A cela s'ajoute les drames personnels du personnage principal menant l'enquête, et finit par vouloir traiter plusieurs sujets plus ou moins sensibles et tabous dans un même élan. Les questions posées ici sont intéressantes et nécessaires, mais le jeu des acteurs principaux, un peu tous à fleur de peau et sans retenue laisse un résultat à l'image du débat: malaisé. Adapté d'un roman, un film moderne, un film de femme(s). La fin est belle mais l'ensemble reste peu convaincant.
On découvre un puzzle passionnant qui se met en place pièce par pièce dans un rythme très soutenu. Monseigneur BERLEAND nous propose des séquences fines qui évoquent magistralement le trouble de l'Eglise (homélie dans la messe d'obsèques, récriminations gênées face à notre chancelière VIARD). On découvre aussi, en parallèle, le monde des rachaïs (aumoniers qui accompagnent la foi des gitans). La BO avec sa clarinette basse propose des intermèdes magnifiques en alternance avec des extraits du Magnificat de Vivaldi. Le twist final qui permet d'élucider l'Affaire est un peu "too much" à la limite de la provocation scénaristique. On retiendra un sujet tabou habilement proposé à notre réflexion!
Si certains secrets sont emportés dans la tombe, d'autres font l'effet d'une bombe lorsqu'ils sont révélés à la mort du défunt. C'est le cas d'un prêtre qui était en réalité une femme. Charlotte, chancelière du diocèse, mène alors l'enquête pour savoir comment cette personne a pu berner l'église durant toutes ces années. Pendant ce temps, c'est le fils de Charlotte qui cherche des réponses sur l'identité de son père. Une double enquête qui mène notamment à une réflexion sur la foi et sur les professions de Dieu. On peut même parler de sexisme puisque seuls les hommes peuvent vivre leur foi comme ils le souhaitent. Mais comment refuser l'appel de Dieu ? Pour être honnête, "Magnificat" m'a agréablement surpris. Le point de départ n'est pas un quiproquo pour lancer une comédie ridicule, mais une interrogation qui sonne le début d'une histoire captivante et ponctuée de nombreuses révélations. Évidemment, tout ce qui concerne la religion et ce milieu aurait pu être traité avec plus de poigne, mais c'est un film profondément humain et touchant. Un beau voyage vers la vérité, une quête d'identité et du bonheur avec une Karin Viard remarquable et très impliquée. Bref, une jolie surprise et un bon film.
Bonjour, Une belle surprise que ce film sur un sujet ou les femmes souhaitent devenir prêtre... avec une excellente Karin Viard qui enquête sur un prête décédé mais femme a l origine.... Mais après tout, les femmes se sont, au fil des siècles, grimées en homme pour être médecin, avocat, professeur, donc il est fort probable qu’une telle histoire puisse arrivée L intrigue se perd un peu avec l histoire personnelle du personnage de Karin Viard mais le film est bien réalisé pour nous permettre d aller au bout du mystère. A découvrir, bon film
Film un peu iconoclaste mais sans trop. On reste malgré tout dans le respect de la Foi et de la Religion catholique. Ce film ouvre à d'utiles réflexions sur la place des femmes dans l'Eglise. Pourraient-elles être amenées un jour à célébrer l'Eucharistie, pourquoi-pas ? Sujet ouvert au débat, à suivre après le Synode sur la synodalité lancé par le Pape François sur certaines de ces thématiques-là !