Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Joce2012
203 abonnés
577 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 22 juin 2023
Les secrets de l'église, ce film est bien pour en parler, l'évolution de l'église tarde notamment sur le mariage des prêtres..... Et d'autres choses.....
La place des femmes dans l'église, pourquoi cet archaïsme , pourquoi la foi serait une affaire d'hommes ? Qu'est on prêt/e à faire pour suivre sa voie. Sur un sujet éminemment complexe et jamais vu au cinema Magnificat propose une quête passionnante, qui ne manque pas d'humour. Berleand et Viard sont formidables et les questions posées par le film résonneront pour longtemps.
Ce film interminable sans queue ni tête, basé sur une hypothèse saugrenue, nous embarque dans un bateau qui prend l'eau (pas l'eau bénite) dés les premières minutes. Tout cela pour imposer le débat sur l'ordination des femmes à la prêtrise. Le postulat serait comique si le film n’était pas diablement soporifique.
Un sujet brûlant -la place des femmes dans l’Eglise- traité avec délicatesse et porté par de magnifiques comédiens. L’enquête nous emporte et les images sont superbes. L’émotion nous tient jusqu’au bout, mais les dialogues subtils peuvent aussi brusquement nous faire sourire. Le film amène à réfléchir plus largement sur la place des femmes dans la société et sur les préjugés.
"Magnificat" est un film fascinant qui vous transporte dans une enquête surprenante et intrigante. Les performances solides, l'intrigue bien construite et les questions soulevées font de ce film une expérience cinématographique enrichissante. Si vous êtes intéressé par les histoires complexes et les réflexions sur l'identité et la vérité, "Magnificat" est un choix à ne pas manquer.
Magnifique ! Comment réfléchir à la place de la femme dans l’Eglise? Eh bien par l’exemple! Ce film est courageux, informatif, démonstratif et la cinéaste a choisi une intrigue policière qui nous fait emprunter un chemin ecclésiastique semé de vieux barbons grincheux et accrochés à leur privilège de mâles. Karine Viard est remarquable, surprenante même, il faudrait si l’on pouvait dire un mot de son âge.. Berleand en évêque tourmenté, Catalifo en Torquemada, et tous les autres jouent juste. Voilà du cinéma et du bon!!
Quand Ozon a souhaité traiter des abus sexuels dans l'église, il a choisi rigueur et sobriété avec un résultat au délà des attentes critiques.
Quand Catherine Frot s'est glissée dans la peau d'une femme qui annonce à son mari qu'elle est un homme, le parti pris comique était clair et frontal même la conclusion du film laissait une peur à l'émotion.
Quand la série de Arte "Ainsi soient ils?" abordait le sujet des guérisseuses, ils arrivaient à rendre cela crédible.
Rien de tout cela dans Magnificat qui rate sa cible dès les premières minutes.
De quoi ça parle ?
À la mort d’un prêtre, la chancelière du diocèse découvre abasourdie qu’il s’agissait d’une femme ! Contre l’avis de son évêque qui souhaite étouffer l’affaire, elle mène l’enquête pour comprendre comment et avec quelles complicités une telle imposture a été possible...
On croit d'abord à une comédie quand on assiste aux propos guillerets de François Berléand, puis on voit des autorités ecclésiastiques faire des gros yeux et se lancer dans des logorrhées misogynes devant une Karine Viard qui nous fait son numéro de "yeux ronds ébahis".
On final on a un plat de spaghetti bolognaise qui mélange le transsexualisme, les enfants nés de prêtres, le harcèlement scolaire, les gitans, les échanges d'identité entre enfants adoptés.
N'en jetez plus. Ce film a zéro crédibilité et je pense que Karine Viard devrait accepter moins de scénario comme celui ci car ce n'est clairement pas son meilleur film.
Ah non ce film sonne très faux. A côté du sujet et plein d'invraisemblances. Je ne le recommande pas. Je m'interroge sur le manque de sujets pertinents de cette cinéaste. Bref c'est nul.
Des femmes en noir, voilà comment Anne-Isabelle Lacassagne définit l’enseignement de la foi dans son roman, à travers la parole de femmes, à la barbe et au nez des hommes d’Église. Les acquis d’assistante de production lui ont permis de passer derrière la caméra dans une succession de téléfilms et d’épisodes de série avant de trouver le chemin du grand écran. Virginie Sauveur est attendue pour son étude des rapports homme-femme aux côtés de Nicolas Silhol, co-scénariste sur Les Éblouis et prochainement comme réalisateur dans Anti-Squat. Il s’agit pour eux d’adapter des pensées au cœur d’un milieu religieux, que l’on prend soin d’ausculter à travers son administration.
Un prêtre succombe en laissant un corps féminin sous sa chape. Comment ce Pascal Foucher a pu dissimuler une telle information qui bouleverserait l’ordre de l’Église ? Charlotte, chancelière du diocèse (Karin Viard), prend la charge d’une enquête que l’évêque local (François Berléand) souhaite étouffer. Débute alors un cycle de frustration qui vise à désacraliser l’ordre des prêtres, dont la sagesse et l’ouverture d’esprit ont besoin de renouvellement. Les couleurs chaudes ne sont pas pour autant absorbées par la photographie de Noémie Gillot, qui laisse toujours un rayon de soleil passer ou capte à défaut un feu de camp pour se réchauffer. C’est de l’espoir dont il s’agit, un espoir que les personnages intériorisent de toute leur force.
N'oublions pas que Charlotte est également une mère qui doit encore gérer les sautes d’humeur de son fils Thomas (Maxime Bergeron), qu’elle a dû élever seule et dans un sentiment de culpabilité. Lui aussi prie en silence dans l’espoir de retrouver son père, avec qui le lien spirituel s’affaiblit. Chacun cherche des réponses, d’autres préfèrent éviter le deuil et les questions qui fâchent. Ce n’est qu’après une virée dans une communauté, dont la liberté est croquée à pleines dents, que Charlotte réalise que la foi serait le péché originel. Le message est fort, poignant et les interrogations autour de la transidentité méritent qu’on s’y attarde un instant.
Le film en appel à la lucidité de la société occidentale contemporaine, là où la gent féminine tutoie rarement les sommets de la hiérarchie et dans ce milieu religieux plus encore. Quand il s’agit de vivre de ses convictions et que les barrières spirituelles se dressent devant elles, il ne reste plus qu’à abandonner ce manteau de peau qui a longtemps conditionné l’épanouissement des individus. Ce discours est élégant et ne tâche pas cette foi qui résonne encore dans les messes où l’on chante le Magnificat. Sans vouloir prêcher la parole de Dieu, le film préfère bénir celles et ceux qui ont le courage de transgresser les codes moraux pour avoir un pied au paradis, un sanctuaire qui ne doit en aucun cas être filtré selon son genre.
"Magnificat" est l'adaptation du roman "Des femmes en noir" d'Anne-Isabelle Lacassagne. Il ne s'agit pas d'un fait réel, mais ça aurait été franchement cool ! A la mort d'un prêtre, le diocèse découvre qu'il s'agissait en réalité d'une femme. L'évêque souhaite étouffer l'affaire alors que la chancelière, jouée par Karin Viard, souhaite enquêter afin de comprendre comme une telle imposture a été possible. Loin de ses habitudes, l'actrice se révèle douce et calme et fait énormément de bien à cette investigation originale et enivrante.
L'histoire de Magnificat est très originale, ce qui n'est pas si souvent le cas dans notre cher cinéma français. Ce n'est pas La femme du prêtre de Dino Risi mais bel et bien le prêtre était une femme, ce qui suscite un certain tumulte au sein de l’Église. Le sujet était celui du roman, qui a servi de base au film, mais cette intrigue a été renforcée par une autre, plus classique, sans doute, mais qui rejaillit avec une certaine force sur la psychologie du personnage principal, chancelière diocésaine, un métier que l'on découvre pour l'occasion. L'intelligence de l'écriture de Magnificat se caractérise non seulement par le rythme et les surprises de son scénario mais aussi par l'habile équilibre obtenu entre la comédie (François Berléand, égal à lui-même, est de la partie) et le ton sérieux avec lequel est abordé le thème de l'exclusion des femmes à l'ordination, dans l’Église catholique romaine. Non que le film fasse acte militant mais la manière dont il aborde la question, en montrant l'absurdité de cette position dogmatique, ne manque de piquant. Dans ce premier long-métrage pour le cinéma de Virginie Sauveur (au nom prédestiné), Karine Viard, débarrassée de quelques uns de ses tics d'actrice, subjugue littéralement, comme touchée par la grâce. Il serait vraiment dommage que Magnificat passe sous les radars, tellement le film se révèle inspiré, romanesque et source de multiples débats, que l'on soit croyant ou non, peu importe.