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Mélany T
32 abonnés
569 critiques
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4,0
Publiée le 5 mars 2023
Très beau premier film, loin des clichés, l'univers clos est plein de douceur et l'histoire d'amour tendre et délicate. La mise en scène est excellente (notamment l'image et la musique), le propos intelligent et les acteurs merveilleux.
Mélange d'amour et de violence en milieu fermé, ce "petit" film ne manque pas de charme. Entre désir de liberté et désir tout court, le cinéaste Zeno Graton sait filmer avec intensité cette attraction entre deux jeunes délinquants qui doivent se cacher pour s'aimer au risque de perdre toute crédibilité. C'est un sujet délicat traité avec pudeur où se dégage une certaine poésie, le tout accompagné par de sublimes morceaux orientaux. Le titre du film résume bien cette quête de bonheur à travers un environnement hostile où l'enfer n'est jamais loin. Les deux acteurs, les nerfs à vifs, retranscrivent bien le mal-être de cette génération.
Tatoue-moi sur tes murs... Dans un centre de rééducation et réinsertion de jeunes délinquants, deux garçons se télescopent, tombent violemment sous le charme l'un de l'autre... Mais comment s'aimer en secret, dans un milieu où le jugement des autres peut vous enfoncer (alors même que vous n'avez déjà plus grande estime pour votre personne), comment s'épanouir dans une relation qu'on sait menacée par une sortie prochaine ? Le Paradis, s'il a des faux-airs de Great Freedom (un magnifique drame sur l'amour impossible de deux détenus, présenté à Cannes il y a deux ans, et qu'on n'arrive toujours pas à oublier pour sa beauté et sa puissance infinies), en est le parent pauvre : peu de tension, des acteurs qu'on regrette amèrement (on n'a rien contre Khalil Ben Gharbia, mais force est de constater qu'il ne nous transmet rien, et ce, depuis Peter Von Kant, on n'est toujours pas convaincu), et une intrigue amoureuse qu'on espérait plus intéressante (le fait que cela se passe en centre d'incarcération n'est finalement pas exploité, les jeunes ne savent pas leur secret, il n'y a pas de confrontation à ce sujet... Tout est très linéaire, sans autre accroc que la peur d'être séparés). On s'est ennuyé, et on a souvent pensé au grand frère cannois très émouvant, Le Paradis nous présentant une réalité assez propre (les surveillants sont compréhensifs, les jeunes sont loin d'être ultra-violents, on nous présente un quotidien assez pépère...). La BO en revanche compile tous les titres qu'on n'apprécie pas (de façon totalement subjective, on ne va pas blâmer Le Paradis pour ses goûts, chacun ayant les siens), l'ambiance manque de lumière, l'ensemble manque de rythme et d'émotions. Sans nous envoyer en Enfer (il ne faut pas exagérer), ce drame ne nous fait jamais goûter à son Paradis.
Le paradis est un premier film avec tous les défauts que ça peut comporter. Le sujet aurait pu être fort mais le traitement est très sage et de ce fait peu réaliste. Le quotidien de la maison de redressement est d'un calme olympien et les ados violents sont doux comme des agneaux. Même l'homosexualité des personnages ne semble pas être impossible ici. Bref, si l'histoire d'amour et les personnages sont touchants et qu'il y a quelques scènes d'une belle sensualité qui font écho au Chant d'amour de Genet, le film est trop propret pour pleinement convaincre. Dommage.
Excellent film, d'une intensité rare et maîtrisée. Khalid Garbhia et Julien de Saint Jean maîtrise leur jeu. Pas besoin d'artifices, d'effets...avec de tels acteurs. la relève sans doute.
Malgré la bonne volonté évidente de son réalisateur, ce premier long-métrage du Belge Zeno Graton n’est franchement pas convaincant. Rien ne fonctionne dans ce film où le casting est mauvais, la direction d’acteurs catastrophique et le scénario inexistant. Sur le papier, cette histoire d’amour carcérale pouvait séduire – le film se déroule dans un centre fermé pour adolescents délinquants – mais dans les faits, c’est hélas un gros ratage. Tout à fait évitable.
Les coups de foudre peuvent arriver n'importe où, même dans une maison d'arrêt pour mineurs, entre garçons, solitaires et sans lien avec leur famille. Le premier long-métrage du Belge Zeno Graton, ironiquement intitulé Le Paradis, se déroule dans un lieu a priori hostile aux relations sentimentales mais la question essentielle est celle de la liberté. Avare de mots mais pas de musique ni d'expressions artistiques, aussi naïves soient-elles, le film décrit un environnement déjà vu auparavant au cinéma mais revisité à l'aune de sentiments intimes, lesquels ne sont jamais remis en question par ceux qui les éprouvent, en dépit des obstacles susceptibles de les empêcher. C'est une œuvre pudique et minimaliste à laquelle on pourrait sans doute reprocher de se focaliser sur cette relation et de restreindre ainsi le champ des perspectives. Mais ce regard obsédant est suffisamment sensible, sur une durée relativement brève (83 minutes), pour qu'il ne frustre pas d'une ampleur plus grande, dans le traitement de son sujet, et laissant la porte ouverte à l'espoir ou non. Le film est servi par l'excellence de l'interprétation de ces deux jeunes héros : Khalil Gharbia et Julien de Saint Jean ainsi que par celle, plus subsidiaire, mais marquante, de Eye Haïdara.
Ce film traite des ados dans un centre fermé pour mineurs. Il est bien scénarisé et réalisé avec une bonne direction d’acteurs qui rend le film crédible. Outre l’histoire amoureuse de deux jeunes ados, le réalisateur décrit très bien le fonctionnement de ce type de centre ainsi que le rôle et l’action des animateurs qui tentent de sauver l’avenir mal engagé pour tous ces jeunes. Ce premier film de ce jeune réalisateur belge est franchement réussi par l’intensité et l’émotion qui se dégage dans sa réalisation.
Première belle surprise de la semaine que ce film indépendant français qui propose de casser les codes des films dits de genre.
Joe, 17 ans, est sur le point de sortir d’un centre fermé pour mineurs délinquants. Si son juge approuve sa libération, il ira vivre en autonomie. Mais l'arrivée d'un nouveau jeune, William, va remettre en question son désir de liberté.
Je n'ai pu m'empêcher au livre de Jean Genet "Notre Dame des fleurs" et de son film "un chant d"amour".
Les deux acteurs principaux déjà vus au cinéma chez François Ozon (Peter Van Kant) et Olivier Peyon ( Arrête avec tes mensonges) forment un duo amoureux crédible et touchant vierge de toute vulgarité et d'exhibitionnisme de mauvais aloi.
Le film propose de nombreuses images et symboles d'une grande sensibilité et déroule avec finesse son récit
Peut être ai je juste regretté une fin un peu noire alors que le film était traversé de lumière après la rencontre amoureuse entre les deux protagonistes
Pas terrible car à part raconter une petite histoire d'attirance, il ne se passe as grand chose. Tout ce que l'on peut imaginer dans un centre pour adolescent, avec les règles et les humeurs des jeunes. La violence latence et l'amitié. Sinon. Rien de bien passionnant
"Le Paradis" est un film profondément émouvant qui explore les thèmes de la rédemption, de la jeunesse en difficulté et de la recherche de la liberté. Réalisé par Zeno Graton, le film présente une histoire captivante et des performances d'acteurs exceptionnelles.
Une histoire touchante: L'histoire de "Le Paradis" est centrée sur Joe, un adolescent en difficulté qui se prépare à quitter un centre fermé pour mineurs délinquants. Le film nous plonge dans sa lutte pour se réinsérer dans la société et sa quête de liberté. L'arrivée de William, un nouveau pensionnaire au passé mystérieux, ajoute une dimension supplémentaire à l'intrigue. Le scénario aborde de manière subtile des thèmes tels que la rédemption, la responsabilité et les choix de vie.
Interprétations remarquables: Les acteurs du film, Khalil Gharbia dans le rôle de Joe et Julien De Saint-Jean dans le rôle de William, livrent des performances exceptionnelles. Ils parviennent à transmettre avec émotion les tourments intérieurs de leurs personnages, créant ainsi une connexion profonde avec le public. Eye Haïdara mérite également d'être saluée pour son rôle en tant que juge déterminée à aider Joe.
Réflexion sur la jeunesse en difficulté: "Le Paradis" offre un regard nuancé sur la jeunesse en difficulté et les systèmes de réhabilitation. Le film évite les stéréotypes faciles et explore les circonstances qui ont conduit les personnages à leurs choix. Il met en lumière le besoin d'accompagnement et de compréhension pour les jeunes en difficulté plutôt que de simplement les punir.
Cinématographie soignée: La réalisation de Zeno Graton est soignée, avec une mise en scène qui met en valeur les émotions des personnages. La photographie capture de magnifiques paysages urbains et naturels, contribuant ainsi à l'atmosphère du film.
Conclusion: "Le Paradis" est un film poignant qui explore les thèmes universels de la rédemption, de la jeunesse en difficulté et de la quête de liberté. Porté par des performances d'acteurs exceptionnelles, il offre une réflexion profonde sur les choix de vie et la compréhension mutuelle. La réalisation de Zeno Graton et la qualité de l'ensemble en font un film à ne pas manquer pour les amateurs de drames humains et émotionnels.
Le réalisateur exploite habilement les fantasmes supposés du public escompté. Les deux acteurs sont donc très beaux mais cela ne saurait tenir lieu de scénario. On nage en pleine mièvrerie et l'histoire se limite à bien peu de chose.
A priori ce n’est pas le genre de thématique vers laquelle je me précipite, mais je trouve de l’originalité, dans cette mise en scène de l’intime adolescent , confiné dans un lieu plus ou moins fermé, et dont l’aspect carcéral interdit toute fantaisie dans les relations humaines. Ce qui pourtant advient entre deux jeunes pensionnaires, à qui l’on offre la possibilité d’une émancipation s’ils suivent le protocole. Joe et William phagocytent malgré tout les règles pour vivre leur amour . L’écriture du scénario, se resserre au fil des événements très personnels ou collectifs pour une administration qui entre règlement et humanité tente de concilier une éducation raisonnée, sinon raisonnable. La mise en scène , du même tonneau s’ouvre peu à peu aux aspirations des jeunes pensionnaires, libérés dans un lieu clos ou enfermés au grand air. L’illustration paradoxale de ce centre d’éducation dans lequel Joe et Williams vont reformuler à leur façon, le droit d’exister. Ce film est à voir pour cette leçon de vie projetée à la face d’une jeunesse déboussolée et portée par deux jeunes acteurs Khalil Gharbia et Julien de Saint-Jean prodigieux de naturel, de vérité. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Joe (Khalil Gharbia, repéré en sublime Adonis dans "Peter von Kant") a dix-sept ans. Encore mineur, il purge la peine de prison à laquelle il a été condamné dans un IPPJ, l'équivalent belge de nos centres d'éducation fermés. C'est là qu'il fait la connaissance de William (Julien de Saint-Jean révélé dans "Arrête avec tes mensonges" sur lequel j'ai fait l'impasse) pour lequel il éprouve une immédiate attirance.
Le pitch du "Paradis" laisse ouverts les possibles. On imagine volontiers un film construit autour d'un double interdit. L'interdit que les deux adolescents, élevés dans la culture viriliste de l'IPPJ, se poseraient à eux-mêmes en refusant de reconnaître l'attirance qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. L'interdit que l'institution elle-même opposerait aux deux adolescents en leur déniant le droit de s'aimer.
Mais, le film ne prend pas cette direction là. Joe et William tombent amoureux l'un de l'autre sans avoir le temps d'interroger leur désir. Et si bien sûr, l'institution ne les encourage pas (la parfaite Eye Haidara, remarquable d'humanité et d'empathie, dit à Joe : "Ce n'est pas le bon endroit pour vivre cette histoire-là"), elle ne les décourage pas non plus..
S'il l'avait fait, on lui aurait reproché de ne guère nous réserver de surprises. Voilà qu'il ne le fait pas et qu'on ne l'en félicitera pas pour autant. Jamais content ! Pourquoi ? Parce que "Le Paradis", du fait de ce parti pris, devient un film trop lisse, trop terne. Même si les deux acteurs déploient une vibrante ardeur, "Le Paradis" se réduit vite à un banal premier amour homo-érotique à huis clos.