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Ufuk K
518 abonnés
1 473 critiques
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3,0
Publiée le 13 mai 2023
"Le paradis" est une romance dramatique au masculin qui se regarde . En effet même si j'ai trouvé l'ensemble trop "lisse", le scénario trop faiblard et certaines situations n'échappant pas aux stéréotypes, l'histoire comporte certaines séquences fortes cependant montrant toute la difficulté d'être gay en milieu carcéral ainsi que les failles du système carcéral actuel, avec des jeunes acteurs prometteurs (mention spéciale au talentueux Khalil Gharbia).
Drame intimiste tout en intériorité, en non-dits, en accès de rage contenue,... Ces pauvres ados délinquants, pris en charge dans le cadre de PPJ (Parcours Personnalisés pour Jeunes), sont enfermés dans des centres spécialisés sinistres : le film dépeint bien tout cela. Avec une belle BO originale aux accents orientaux, enrichie du rappeur DAJAK, de la chanteuse EMEL et de musique électro. Les deux acteurs principaux jouent une partition délicate, attirés l'un vers l'autre dans une passion intense, dans ce monde carcéral castrateur. HAÏDARA est émouvante dans son rôle de surveillante ferme mais très humaine. Film très intéressant!
Ai vu le premier film du réalisateur Zéno Graton "Le Paradis". Joe a 17 ans, il est un mineur délinquant et vit dans un centre fermé jusqu'à sa majorité. Il n'a ni passé et pas beaucoup d'avenir. Son seul souvenir est d'avoir vu enfant des poissons pris dans la glace et d'avoir cru que les poissons hibernaient. Ce n'est que des années plus tard qu'il a compris que les poissons étaient pris dans un piège et donc mort. Cette métaphore va servir de fil rouge pendant tout le long métrage. Mais on peut aussi penser que les deux personnages principaux sont emprisonnés dans un scénario qui manque de construction psychologique et de réalisme. Toutes les intentions du réalisateur sont louables, mais le milieu carcéral (même s'il ne s'agit que d'un centre pour mineurs) est totalement idéalisé. Alors que Joe doit bientôt sortir, arrive William (Julien de Saint-Jean) taiseux et écorché, un coup de coeur va lier les deux adolescents. Le film tient principalement par l'interprétation de ses comédiens et particulièrement celle animale et sensuelle de Khalil Gharbia. De très belles scènes sensuelles et pudiques. Le film n'est pas déplaisant mais tout de même de nombreuses longueurs et quelques remplissages alors que le long métrage ne fait que 1h23. Une romance originale mais qui manque foncièrement d'un réel ancrage sociétal pour maintenir l'attention.
Très décevant. On quitte le film sans en savoir davantage qu’au début sur les personnages (leurs parcours, leurs histoires, leurs psychologies). L’histoire d’amour entre les deux personnages principaux est très succinte. Beaucoup de lenteurs, et in fine pas d’évolution dans le parcours des deux personnages principaux . Ah si pardon, ils passent d’un centre éducatif fermé à la prison. Bref du surplace… un film pour critiques de cinéma type Télérama ou Libération
Le Paradis. Titre qui pourrait sembler paradoxal* puisque le film se déroule en milieu semi-carcéral pour garçons mineurs, lieu a priori hostile aux relations intimes et sentimentales, a fortiori homosexuelles. Le sujet aurait pu être fort, mais le développement est linéaire et sans aspérité. La liaison homosexuelle est abordée avec beaucoup de pudeur, de retenue, et de tact, avec quelques belles scènes sensuelles, mais sans autre accroc que la peur d'être séparés ; leurs sentiments intimes ne semblent jamais remis en question par les deux protagonistes ; juste perçoit-on qu'il faut tout de même se cacher pour vivre charnellement cet amour. Cette liaison n'implique pratiquement jamais les autres personnages du film. A côté de cette relation amoureuse, le film est équivoquement lénifiant, le propos étant noyé dans une sauce indigeste, oscillant entre manichéisme social effrayant et bienpensance sirupeuse. Le quotidien de la maison de redressement apparaît plutôt tranquille et les adolescents supposés violents relativement calmes, même s'il est clairement montré que tous ne savent répondre qu'à la carotte et au bâton. Outre la question de l'homosexualité (particulièrement en milieu carcéral), les thèmes de la responsabilité individuelle et de la liberté sont vaguement abordés, mais rien n'est vraiment développé. Dommage. Ce film apparait finalement comme un court-métrage un peu long. Julien de Saint-Jean éclaire le film de sa bonne prestation, il sera bien meilleur par la suite dans "Arrête avec tes mensonges" de Olivier Peyon (mieux dirigé ?), et Khalil Gharbia lui donne une réplique acceptable, apparaissant moins potiche que dans "Peter van Kant" de François Ozon. Si les cadrages et les mouvements de caméra sont OK, l'image est quelconque. Curieusement, la bande son débite quasi-exclusivement une musique proche-orientale incompréhensible et hors de propos.
* mais le titre est expliqué dans le film par un des protagonistes.
Une très belle surprise. Le sujet est amené avec pudeur. Aucun longueur et le scénario a le mérite de se focaliser sur cette relation naissante, sans partir dans tous les sens comme on le voit souvent. Les acteurs sont très bien. Beaucoup d'émotion dans ce joli film !
Pas mal de premiers films souffrent des erreurs et maladresses du débutant, quelles qu’elles soient. « Le Paradis » en est l’exemple type et il passe malheureusement en plus à côté de son sujet. Le film de Zeno Graton narre le coup de foudre et la passion homosexuelle de deux jeunes ados incarcérés dans un centre d’arrêt pour mineurs. Une histoire qui fait furieusement penser à celle de « Great Freedom » sorti l’an passé et qui, en dépit de certains défauts, nous faisait bien ressentir la force de l’amour de ses protagonistes. Ici, de la rencontre assortie du premier regard aux premiers émois en passant par la consommation physique de cette passion, le spectateur reste totalement exclu. On ne sent jamais le feu qui les anime et la bascule vers cette passion est très mal négociée. On a du mal à ressentir les émotions des personnages, on a du mal à les comprendre car elles sont mal représentées à l’écran, voire mal écrites.
Le film est très court et aurait eu plus de coffre à développer un peu mieux ses personnages dont le passé, les motivations et le profil psychologique restent étrangement opaques. « Le Paradis » fait partie de ces œuvres où on jurerait qu’il manque des séquences. Et qui nous laisse comme une impression d’inachevé, d’inabouti. Même les échanges entre ces deux garçons ne captivent pas, restent toujours à la surface. Il y a beaucoup de scènes atones, inutiles, quand d’autres manquent pour mieux saisir ce qui se joue entre ces deux êtres. Quant au duo principal, si chacun joue correctement, il leur manque pourtant terriblement d’osmose et de complémentarité. Dans ces conditions, il s’avère difficile de s’investir et d’être touché pour le spectateur. On regarde donc ce premier essai sans vraiment jamais rentrer dans le vif du sujet ni se sentir concerné.
De plus, il semblerait que tout soit lisse, sans réelles aspérités ou contraintes entre les deux en dépit d’un contexte compliqué. Celui-ci est mal décrit et on ne ressent jamais le climat difficile d’un centre de détention. Comme si le réalisateur avait écrit ses scènes et les plaquait à l’écran sans vraiment de documentation préalable, loin de toute réalité. Les détenus sont cool, le centre est plein d’activités et tout le monde a de l’empathie pour tout le monde. Et comme la mise en scène est du même acabit, sans grande personnalité et peu travaillée, on ne peut pas dire que l’on trouve « Le Paradis » très concluant. C’est plutôt un long-métrage raté dans ses velléités en plus d'être terne et triste confinant ainsi à l’anecdotique.
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Oui on veut l'adorer ce film mais les comédiens sont trop sages et ne dégagent hélas rien de transcendant. La mise en scène, trop sage, n'a pas beaucoup d'originalité et on a hélas du mal à croire à toute cette petite bande de gamins qui s'entendent trop bien. Le faux twist final en rajoute une couche. Tout est trop lisse ici pour vraiment convaincre. Dommage.
C'est un film politique courageux et engagé, traitant d'un sujet traité par aucun autre film, surtout à Hollywood : la place des homosexuels dans la société. Le film, à travers un scénario subtil, où tout est exprimé au deuxième degré, de manière implicite, même sur des scènes crues, pose la question de savoir si cette place se situe en dehors des prisons. Il donne la réponse suivante : spoiler: spoiler.
Excellent premier long métrage. Presque tout y est réussi. Khalil Gharbia et Julien de Saint Jean, accompagnés par une impériale Eye Haïdara, tiennent le film du début à la fin. Le scénario est bien fourni et Zeno Graton sait nous faire des moments sans musique et particulièrement sans bruit pour donner tout d'un coup une intensité. Le film sait nous émouvoir avec affirmation à l'occasion. Bravo.
J'ai adoré ce film... pourtant j'ai eu beaucoup de mal à me mettre dedans au départ car je trouvais ça long et inintéressant mais soudain l'histoire d'amour entre les deux jeunes hommes s'installe et ensuite j'ai été happé par leur idylle ! C'est beau, c'est fort, c'est touchant... c'est le cosmos !! Moi qui m'attendais à quelque chose d'âpre et un peu violent entre ces deux jeunes paumés... j'en étais bien loin ! J'ai ressenti de bien belles émotions dans ce film... Merci !
Le film est touchant grâce à ses acteurs malgré ses maladresses. Le scénario est un peu paresseux, c'est dommage car la réalisation est belle. Le paradoxe est que je me suis ennuyé à de nombreuses reprises alors que la durée du film est courte.
A contrario de certains, je trouve que ce film manque cruellement d'intensité. Les acteurs principaux ne sont pas mauvais du tout mais sous exploités. On voit bien le potentiel à nous émouvoir mais cela est traité avec trop de pudeur, de silence, de rapidité. On brûle les étapes. Le sujet n'est pas facile, ni le milieu, mais la naissance de cette relation n'est pas assez traitée, la peur d'être démasquée par les autres n'est pas présente, le premier baiser trop rapidement consenti, les délinquants trop gentils.