En 1999, Yu Nan obtient son premier rôle au cinéma dans Eclipse de lune. Pour sa performance dans ce film, elle reçoit le prix d'interprétation féminine au festival asiatique de Deauville en 2001. Fureur est son deuxième film.
Pour son rôle dans Fureur, Samuel Le Bihan a suivi un entraînement de boxe. L'acteur confie : "j'ai eu deux côtes cassées et le nez, les pommettes, les yeux ont pris ..." Stephane Ferrara, Samart Payakarun et Jo Prestia sont les trois boxeurs qui ont entraîné les comédiens et qui jouent également dans le film.
Au-delà des conflits inter-communautaires, Fureur raconte l'histoire d'amour entre une jeune Chinoise et un fils d'immigrés espagnols. Karim Dridi confie : "Avec du recul, je m'aperçois que je suis toujours motivé par le même désir : donner ma vision d'une France métissée. Je suis convaincu que notre pays s'enrichit des différences et qu'il n'existe point de salut en-dehors de la diversité."
L'immigration est un sujet qui touche particulièrement Karim Dridi, lui-même d'origine tunisienne. Dans Bye-bye (1995), il s'intéresse justement à une famille de Tunisiens vivant à Marseille. En 2003, il s'intéresse aux conflits inter-communautaires entre populations immigrées dans Fureur.
Bye-bye et Fureur explorent tous deux les liens fraternels. Les deux films posent la question de la responsabilité et de la culpabilité que peut éprouver un homme vis-à-vis de son frère.
En 1994, Karim Dridi nous plonge dans l'univers de Pigalle. En 2003, avec Fureur, il nous propose une incursion dans le XIIIème arrondissement de Paris, appelé aussi "quartier chinois".
En 2003, Fureur fait partie de la sélection officielle du festival de Berlin.