Dans l'esprit de son réalisateur Neil Jordan, L'Homme de la Riviera se veut plus une réactualisation de Bob le flambeur qu'un véritable remake du film réalisé en 1955 par Jean-Pierre Melville. "Le personnage de Bob dans L'Homme de la Riviera est librement inspiré du film de Jean-Pierre Melville", explique le metteur en scène, "mais l'histoire a été développée pour être vraiment ancrée dans l'époque actuelle".
Outre Bob le flambeur de Jean-Pierre Melville, deux articles de presse ont inspiré Neil Jordan. L'un, paru dans le magazine américain Vanity fair était consacré au Casino Bellagio de Las Vegas dans lequel sont accroché de nombreuses toiles de Pablo Picasso pour créer un ambiance plus esthétique, l'autre suivait de grands groupes industriels japonais propriétaires de tableaux de maître qui n'hésitaient pas à afficher de fausses toiles aux murs pour mieux protéger les originaux.
De Paris dans Bob le flambeur, l'aventure de Bob a été transposée sur la Côte d'Azur. La grande majorité du tournage s'est déroulé à Nice et de nuit, alors que l'Abbaye de Saint-Pons, le port de Villefranche et la ville de Hyères ont également été visités.
La plus grande partie de l'action de L'Homme de la Riviera se déroulant de nuit, les équipes techniques ont dû faire preuve d'imagination. Ainsi le fameux hôtel Regina dans lequel ont été tourné de nombreuses scènes d'intérieur a-t-il été plongé dans l'obscurité grâce à une immense toile de 1000 m² déployée sur sa façade. L'installation du dispositif a pris cinq jours.
L'étonnante distribution de L'Homme de la Riviera est des plus éclectiques. Ainsi les Français Tchéky Karyo, Saïd Taghmaoui, Gérard Darmon et Marc Lavoine côtoient-ils l'Américain Nick Nolte, le Serbe Emir Kusturica pour l'une de ses rares apparitions devant la caméra, la jeune actrice géorgienne Nutsa Kukhianidze et les frères américains Mark et Michael Polish, remarqués devant et derrière la caméra des Frères Falls.
L'Homme de la Riviera marque les retrouvailles à l'écran de Gérard Darmon et Marc Lavoine, qui avaient auparavant partagé l'affiche du Coeur des hommes de Marc Esposito.
Fait notoire dans la filmographie de Neil Jordan, L'Homme de la Riviera ne met pas en scène Stephen Rea, l'acteur fétiche du cinéaste. Une situation que ne s'était alors produit que sur quatre de ses douze précédents longs métrages dont les célèbres Mona Lisa (1986), High spirits (1988) et Nous ne sommes pas des anges (1989).