Un délire. Après le sympatoche "Dardevil" (qui n'a pas été au goût de tout le monde), Mark Steven Johnson adapte un autre héros de l'univers Marvel à savoir le Ghost Rider alias Johnny Blaze, cascadeur humain le jour qui prend un look squelletique une fois la nuit tombée. C'est que le bonhomme a fait un pacte avec Mephistophélès en lui vendant son âme pour sauver son père d'un cancer. Alors oui, il y a des motos, il y a Peter Fonda, remplacez Dennis Hopper par Nicolas Cage et vous obtenez "Easy Rider 2"! On devrait me blasphèmer pour comparer le film culte d'Hopper par cet étron de "Ghost Rider". L'avantage est qu'il y a des nanars qui poussent le spectateur au suicide, "Ghost Rider" n'en fait pas parti tant le film accumule conneries sur conneries, clichés sur clichés, réalisation approximative, etc... C'est con, et c'est hilarant, enfin tout dépend pour qui... Même le charme d'Eva Mendes tombe à l'eau tant le jeu des acteurs est médiocre (même pour Peter Fonda et Sam Elliott, qui visiblement avaient des problèmes avec le fisc). Et à ça, on rajoute l'un des acteurs les plus sollicités ces dernières années (on évitera de mentionner le terme de qualité) je nomme monsieur Nicolas Cage, avec ses célèbres expressions faciales laissant crier de vérité la colère, la joie, la tristesse. Un vrai acteur complet. Mais l'apogée est atteint lorsqu'il se transforme en être d'os et de flammes avec des répliques cultes ne dépassant pas trois syllabes. On pourrait souligner aussi les effets spéciaux très approximatifs, mais gardons le meilleur pour la fin avec le scénario. Sorti tout droit de l'imagination d'un mec victime du surconsomation d'ethanol plus que du comic book original, le script en devient épatant. Epatant dans toute la bêtise qui règne en maître sur le film et sur ses incohérences dignes de séries Z des années 60. A côté des autres adaptations Marvel, à l'image de la trilogie "Spiderman" de Sam Raimi, ou encore le "Blade II" de Guillermo Del Toro, ce "Ghost Rider" fait pâle figure mais procure son lot de fous rires endiablés (ouh le vilain jeu de mots) et reste un nanar sympathique. Et puis au moins on retrouve Peter Fonda entouré de motos et "victime" de consomation de LSD au vu de son surjeu, comme à la bonne époque.