Anders Ølholm et Frederik Louis Hviid n'ont pas voulu faire un film politique. Leur but n'est pas de défendre ou critiquer, mais tenter de comprendre le "pourquoi" des actions et des visions du monde propres à leurs personnages. Les deux metteurs en scène confient : "Les jeunes hommes en colère, privés de leurs droits dans les projets de logement, qui se sentent diabolisés et incompris, ainsi que les policiers surmenés et sous-payés pour qui il en va de même."
Les cinéastes ont voulu faire un film de genre, avec pour références les thrillers réalisés par William Friedkin, Sidney Lumet et Walter Hill dans les années 1970 et 1980, portés par des antihéros complexes. "Mais aussi à des cinéastes comme Spike Lee et Mathieu Kassovitz, dont les œuvres mijotent avec colère, indignation et défi pour enfin livrer un commentaire social fort avec un style visuel renforcé", précisent-ils.
Shorta signifie "police" en arabe.
Shorta est un film qui place le public en plein milieu du chaos. Anders Ølholm et Frederik Louis Hviid expliquent : "Un film qui rend le spectateur actif dans un conflit qui s’intensifie sans cesse et qui l’oblige à ne pas détourner le regard. Nous vivons une époque sombre. L’humanité a besoin d’espoir. Et c’est finalement ce que Shorta est pour nous, une histoire d’espoir. Il faut être prêt à traverser beaucoup de ténèbres, mais il y a de la lumière de l’autre côté."
"Lorsque nous avons commencé à travailler sur Shorta, les thèmes de l’histoire pesaient lourdement sur nos esprits, et nous nous sommes sentis obligés d’en parler de la seule manière que nous connaissions, c’est-à-dire en racontant des histoires. Mais nous n’aurions jamais imaginé que l’histoire que nous allions raconter deviendrait encore plus pertinente dans les années à venir."
"Nous croyons au pouvoir du cinéma comme un moyen de provoquer la réflexion et d’inspirer le changement. Notre but est de faire vibrer et de divertir, mais aussi de susciter des conversations sur un sujet difficile sans solutions claires."