Insomnies : les secrets du tournage

« J'aime beaucoup David Lynch. Il est le seul à pouvoir construire une œuvre en y apportant chaque fois des éléments nouveaux. Cependant, j'ai un faible pour Roman Polanski et, notamment, Répulsion. Mais, avec le recul, Rosemary's baby m'a énormément influencé. J'aime également John Huston et surtout Henri-Georges Clouzot pour sa façon d'installer des atmosphères très noires. »

Elle a joué dans de nombreuses séries télévisées et dans plusieurs pièces de théâtre avant de tenir le rôle principal de Carrie 2 : la haine, qui marque ses débuts au cinéma.

Insomnies est le premier long métrage réalisé par Michael Walker.

Le film n'est pas sans évoquer Lost Highwhay et Jeff Daniels (Ed Saxon), n'est pas sans rappeler Bill Pullman (Fred Madison) de Lost Highwhay. Enfin le doigt récalcitrant d'Insomnies renvoie à l'oreille coupée de Blue Velvet...

« Une nuit, il y a quelques années de cela, ma petite amie n'est pas rentrée à la maison. Nous avions prévu de nous voir et je l'attendais. Un couple habitait l'appartement voisin ; ils n'arrêtaient pas de se disputer. Tard cette nuit-là, je les entendais se jeter des choses, se hurler dessus. Le silence de la nuit et mon insomnie mêlée aux disputes des voisins créèrent une atmosphère étrange. Cette atmosphère m'inspira Insomnies. »

Pour Michael Walker : «C'est un film divertissant, mais si les spectateurs veulent y trouver autre chose, il y a ce qu'il faut ! On ne peut pas faire de film sans se référer à ce qui a déjà été fait. Je voulais démarrer Insomnies comme un thriller classique pour, ensuite, l'emmener dans une toute autre direction. Ce qui m'énerve, c'est que la plupart des polars démarrent avec un tueur et une victime, et s'effondrent à l'arrivée des flics. On vous impose ce personnage, ce qui entraîne une dualité de point de vue. Vous n'avez pas le temps de vous concentrer sur un personnage, et cela réduit le suspense. J'ai toujours accordé une grande importance à la perspective.»