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traversay1
3 558 abonnés
4 856 critiques
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4,5
Publiée le 21 mars 2024
Vous aussi, cela vous amuse quand quelqu'un vous annonce avoir reçu une claque cinématographique pour un film lambda ? Et bien, il n'y a pas de terme plus adapté pour décrire la sensation et le choc que représente La jeune fille et les paysans, coréalisé par DK et Hugh Welchman. Le procédé, déjà, fait de ce film d'animation une œuvre d'exception : après des prises de vue réelles, chaque scène a été peinte à la main (par 150 artistes !) permettant une véritable succession de tableaux, à tomber par terre. La musique est incroyable elle aussi, inspirée de chants et airs traditionnels. Et l'histoire dans tout cela ? Tirée d'un roman polonais de plus de 1000 pages de Władysław Reymont qui a valu le prix Nobel à son auteur, elle a été visiblement allégée de la pesanteur de son naturalisme originel, pour en tirer une substantifique moelle intemporelle. Le personnage central est la plus belle fille de son village, obligée de se marier à un veuf et autour de laquelle tournent tous les mâles en état de marche du coin. De là à susciter rumeurs, ragots et haine viscérale, il n'y a évidemment qu'un pas. Au gré de 4 saisons, le drame prend vie et en met plein la vue aux spectateurs médusés, en particulier lors de scènes de danse époustouflantes ou de bagarres endiablées. Le terme de chef d’œuvre n'est pas usurpé et le choix du film à l'Oscar du meilleur film international pour la Pologne aurait pu bien être couronné de succès. La claque promet d'être universelle pour tout cinéphile digne de son nom.
Un vrai chef d’œuvre ! Le meilleur film vu depuis plus de dix ans. D’abord le graphisme et la musique sont exceptionnels, je ne parle pas en terme d’esthétisme mais de qualité de dynamique...Mais surtout l’histoire est magnifique, la lutte entre la chair et Dieu, pour parler crument, dilemme hautement polonais, pays de tradition et de christianisme authentique.....On est dans un film d’animation, j’ai été surpris, hautement réaliste, un drame ( j’ai pensé à Tess de Polanski) , c’est un drame donc, qu’on peut vivre intensément, voire avec le cœur, tant c’est brillamment réalisé, un drame devant la méchanceté du monde, devant la perfidie d’un monde paysan où la morale est stricte et ancrée dans les mœurs..... Je n’ai pas senti le temps passé, littéralement captivé par ce qui se passait sur l’écran, la salle était à l’unisson....Les visages sont magnifiques, quelle est belle cette jeune fille, que son histoire d’amour est extraordinaire, et parlera à beaucoup, entre romantisme et sensualité...Comment ne pas vibrer ? Bon pour conclure, je reviens sur la mise en scène, la musique et les graphiques, les scènes de danse, c’est hallucinant....Aucun scrupule à avoir, précipitez vous....
Ce film est peint à l'huile comme une toile peut être peinte à l'huile. L'esthétique visuelle qui en résulte occupe tout l'espace des sensations. Presque tout, car il y a le fond musical qui lui-même occupe de l'espace. Finalement, il ne reste que peu d'espace à l'histoire proprement dite. Qui pourtant est tragique. Il faut donc une sensibilité particulière pour aimer ce film. Ce genre de film. Puisque c'est un véritable genre, qui n'est ni une animation ni un film comme ça se conçoit ordinairement. Ça se passe dans un temps reculé, pas si ancien, mais qui semble pourtant dater du moyen-âge. Ça se passe en Pologne, mais ça pourrait se passer en France. Dans un milieu social reculé, où les gens semblent occupés à survivre, sans plus. Leurs joies nous paraissent étrangères, voire fausses et même maléfiques, comme si la civilisation n'avait apporté que les vices (et la vodka !). Le support esthétique et sonore du film renforce ces impressions. On déprime dès le début, et l'on sort déprimé... Il semble qu'on soit dans la tête de van Gogh dans ses périodes les plus sombres (maïs peut-être les plus créatrices). Et encore plus sûrement dans celle d'Edvart Munch. Mais ça reste un film original et impressionnant, même si l'on en sort oppressé, avec l'impression d'avoir été hypnotisé. A.G.
Attention, avant d’entrer dans la salle pour ce film formellement très particulier puisqu’on est dans une œuvre à mi-chemin entre le film en prises de vues réelles et le film d’animation. Et non ce n’est pas un film tel que « Space Jam » ou « Qui veut la peau de Roger Rabbit? » mêlant film dit normal avec acteurs auxquels des personnages animés s’ajoutent. Pour « La jeune fille et les paysans » c’est le procédé de la rotoscopie qui est utilisé et des films usant de cette technique du début à la fin sont très rares, ils se comptent même sur les doigts d’une main. Si ce n’est le film du touche-à-tout Richard Linklater avec Keanu Reeves et Robert Downy Jr. « A scanner darkly », sorti il y a près de vingt ans, notre mémoire ne voit pas d’autres exemples. Et bien le couple à la ville DK et Hugh Welchman réitère le coup après leur enquête entre documentaire et fiction, « La Passion Van Gogh », sauf qu’ici c’est à une œuvre de fiction qu’ils apposent ce procédé. Avec la rotoscopie, on tourne un long-métrage normalement puis on lui applique cette technique qui consiste à relever image par image les contours des figures humaines, des décors ou encore objets pour les retranscrire en film d’animation. Et le résultat accouche d’un rendu singulier, à la fois beau et étrange, comme si des tableaux s’animaient. Et sur une histoire telle que celle-là, prenant place dans la campagne polonaise de la fin du XIXème siècle et suivant une année au fil des saisons, le résultat est visuellement époustouflant et unique. Chaque plan ressemble à un tableau de Monet ou de Van Gogh, alternant les couleurs selon les saisons et multipliant les cadrages variés pour diversifier la proposition.
La technique est tellement troublante que, parfois, semble sortir de ces simili peintures animées un œil en prise de vues réelles lors d’un regard trop bien travaillé ou un arbre comme oublié lors de la transformation de la pellicule brute à l’animation. Comme c’est rare et presque inédit, on ne peut nier qu’on trouve cela sublime. Si régulièrement de nombreuses œuvres franchissaient le pas, on serait peut-être moins emballé. Et c’est là que cet exercice de style trouve ses limites. L’adaptation de ce pavé de la littérature polonaise (« Les paysans » de Wadyslaw Reymomd) était parfaite pour se livrer à ce procédé mais il se heurte à sa propre magnificence esthétique. En effet, le sujet du long-métrage, entre critique du patriarcat, bêtise humaine et féminisme en avance sur son temps, (et tout cela fondu dans une histoire de querelle et de romance paysanne), était fort. Et propice à nous émouvoir, nous révolter et nous toucher. Mais le procédé en lui-même annihile une bonne partie des émotions. Difficile de rentrer dans cet univers alors que l’animation ne le rend pas tangible. Pourtant, on sent pointer le drame ou l’horreur de certaines situations mais on demeure hermétique, faute de passion. Et quand bien même on s’émerveille à chaque seconde, « La jeune fille et les paysans » s’avère froid et désincarné. Une œuvre plastique dans toute sa splendeur donc mais dont on aimerait bien voir la version filmée normalement. Une seconde vision par un autre prisme qui pourrait être complémentaire à celle-ci en nous plongeant vraiment dans les campagnes polonaises et paysannes d’antan. En tout cas, cela demeure une proposition rare et de toute beauté.
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Merci encore et toujours au cinéma de nous faire découvrir la culture d'autres pays, notamment un grand roman polonais. La technique est très originale et l'image magnifique. l'histoire est dur. Reflet d'une époque bien rude en campagne durant le XIX siècle.
Un enchantement visuel de tous les instants, au service d'une histoire au grand souffle romanesque. On retrouve l'enthousiasme que l'on pouvait ressentir pour de grandes fresques épiques . Ici l'on traite de l'humain, de sa bassesse , de l'ordre établi et du patriarcat mais l'histoire est constamment illuminée par la figure libre et résistante de l'héroïne . Rêveuse entêtée et effrontée dont on suit le parcours le cœur battant. Un grand film poétique et naturaliste d'une beauté époustouflante mais auquel la réalisation apporte une belle modernité.
Le monde du cinéma a souvent été le témoin de productions exceptionnelles, mais de temps en temps, un film se distingue de manière si impressionnante qu'il en devient inoubliable. "Les Paysans", réalisé par DK et Hugh Welshman, les créateurs de "La Passion Van Gogh", est indéniablement l'un de ces films qui laissent une empreinte durable dans l'histoire du cinéma. Adapté du roman du Prix Nobel de littérature, Władysław Reymont, intitulé "Les Paysans", cette œuvre cinématographique unique se déroule au XIXe siècle dans un village polonais en pleine ébullition.
Ce qui frappe immédiatement dans "Les Paysans", c'est la technique de production extraordinaire employée pour donner vie à cette histoire. Chaque scène a été peinte à la main par pas moins de 150 artistes, créant ainsi une succession de tableaux visuellement époustouflants. Le résultat est un véritable festin pour les yeux, une expérience cinématographique immersive qui plonge le spectateur dans un univers à couper le souffle.
Outre la prouesse visuelle, la musique du film mérite également d'être saluée. Inspirée de chants et d'airs traditionnels, la bande-son ajoute une dimension supplémentaire à l'histoire, créant une ambiance sonore riche et émouvante qui accompagne parfaitement le récit.
L'intrigue elle-même est une véritable pépite. Basée sur un roman de plus de 1000 pages, l'histoire a été adaptée avec habileté pour en extraire l'essence intemporelle. Au cœur de l'intrigue se trouve Jagna, la plus belle fille du village, destinée à épouser un riche propriétaire terrien veuf. Son refus de se soumettre aux traditions et son désir de prendre son destin en main déclenchent une révolte qui bouleverse l'ordre établi, donnant naissance à "Les Paysans". Les personnages, les conflits et les émotions qui émergent au fil des quatre saisons de l'histoire sont captivants et poignants.
Le film nous emporte également dans des scènes de danse époustouflantes et de bagarres endiablées, créant ainsi des moments de tension et d'émotion à couper le souffle. Le réalisme des personnages et des décors peints à la main contribue à rendre l'ensemble encore plus saisissant.
"Les Paysans" est un chef-d'œuvre cinématographique qui mérite pleinement son statut exceptionnel. Le choix du film comme représentant de la Pologne aux Oscars du meilleur film international ne semble être que la première étape vers une reconnaissance mondiale méritée.
Tiré d'un roman de W.Reymont ( prix Nobel de littérature 1924) et auteur majeur de la littérature de son pays, " la jeune fille et les paysans", trouve son intérêt principal dans son procédé cinématographique.
Inspiré du cinéma d'animation et de la peinture, la technique est certes intéressante mais trouve vite ses limites.
Le scénario tourne autour du bouc émissaire ( sorte d'illustration de la théorie Girardienne) : un village se retourne contre un de ses membres pour assurer sa pérennité.
Frustrations sexuelles, jalousie et passions funestes prennent pour cible une belle et jeune paysanne.
Écrasé par son procédé technique, " la jeune fille et les paysans" laisse une impression d'inaccomplissement.
Vous prenez "Les paysans", un monument de la littérature polonaise qui valut à Wladyslaw Reymont de recevoir le Prix Nobel de littérature en 1924, et vous décidez de l'adapter au cinéma. Très bien ! Vous commencez par filmer "normalement" l'histoire d'une jeune femme qui a la malchance d'être belle et qui, dans le village où elle habite, devient la proie des bigots, convoitée qu'elle est par les hommes du village, jalousée par les femmes. Très bien ! Et là vous vient une idée encore plus "sotte que grenue" : faire repeindre à la main les images obtenues par une énorme quantité d'"artistes". il parait que le procédé a pour nom rotoscopie et cela donne quelque chose censée se rapprocher du film d'animation. Si on cherche à voir le bon côté des choses, voilà une façon comme une autre de créer de l'emploi. Par contre, il faut avouer que cela donne un résultat désastreux : tout d'abord, l'image est d'une grande laideur ; ensuite, le procédé est mal maîtrisé et, tout au long du film, on a une image tremblotante, tressautante, très fatigante à regarder ; enfin, à cause de ce qui précède, on a énormément de mal à s'intéresser à ce qui est, peut-être, une belle histoire. Par contre, un bon point pour les musiques, des chansons tirées du folklore polonais, un folklore très riche et très beau. En tout cas, on se permet de faire une requête : lors de la sortie de ce film en DVD, serait-il possible de joindre à cette version complètement ratée le film d'origine, sans la peinture ?
Pour moi c'est un chefs d'œuvre woah c'est une claque visuelle moi qui aime l'arts je trouve que c'est réussi on s'attache à la jeune actrice qui est malmené par les gens de son village dit les paysans car elle a le malheur d'être la plus jolie fille du village des rumeurs circules sur elle à son insue c'est la qu'on voit la bétise humaine c'est une très belle histoire et les musiques sont très belles je conseille ce film.
Étonnante et sans doute difficile technique de mise en image, ce film est formidable. On y rencontre des comédiens inconnus et magnifiques dans une campagne polonaise rude du XIX EME siècle. Surprenant.
Sublime, aurait préféré sans forme animation mais peut-être le sentiment éprouvé de vivre en direct une vie de paysans, au fin fond de campagne polonaise au 19ème siècle, aurait été moins vif: tout se mêle, dur labeur, possession de la terre au sein des familles vivant ensemble, argent, commérages, jalousies, convoitise et désir de la belle femme, érotisme des danses sous musique parlant tant aux sens, une merveille!
Quel beau film! Passés les cinq premières minutes nécessaires afin que les yeux s'habituent ce film procure un plaisir visuel rare et un intérêt constant. Le récit est très bien construit, les acteurs sont excellents et la musique ... quelle superbe musique. Sans vouloir dévoiler le film, deux scènes de danses sont particulièrement plaisantes. Dommage que ce film n'ait pas eu plus de promotion. Il mériterait beaucoup de succès. Je repartirai le voir.
C'est à la fois une œuvre belle sur le plan visuel et riche sur le fond (sur la situation des femmes dans la campagne traditionnelle, avec une grande diversité de situations et de statuts).
J'avais aimé le précédent film des auteurs (La Passion Van Gogh). Je trouve celui-ci plus fort sur le fond, compte tenu des événements qui surviennent dans la vie de la jeune fille de paysans pauvres.
C'est très bien joué, chez les messieurs comme chez les dames, et la musique est entraînante.