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Patricia A.
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5,0
Publiée le 27 mars 2024
Magnifique, poétique, enivrant, un tableau vivant tour à tour violent, sensuel, brutal, chatoyant. Qui plus est des scènes de danse époustouflantes et des chants traditionnels polonais magnifiques. A voir en VO !
Adaptation du Prix Nobel de littérature polonais, Les Paysans, par les réalisateurs de La Passion Van Gogh.
Utilisant une technique d'animation toute particulière, la rotoscopie, qui a consisté à tourner le film avec de vrais acteurs puis à faire reprendre chaque plan par une centaine d'artistes et les travailler à la peinture à l'huile, le film est tout d'abord une splendeur visuelle.
Les différents coups de pinceaux liés à ce procédé apporte non seulement des images magnifiques, illustrant superbement les unes après les autres les quatre saisons, mais aussi beaucoup de mouvement et de rythme, notamment lors de scènes de danse incroyablement enlevées, mais aussi dans le moindre plan fixe, où un ou plusieurs éléments se retrouvent systématiquement animés. Néanmoins, ils viennent également recouvrir et donc quelque peu effacer les expressions des différents acteurs et ainsi figer leur jeu.
Fasciné par la beauté formelle du film, le regard se détourne quelque peu de l'histoire racontée à l'écran pendant la toute première partie, puis, peu à peu, le récit prend le dessus et l'on suit avec beaucoup d'intérêt cette plongée dans la Pologne patriarcale du XIXe siècle.
À travers le destin de cette jeune fille qui se révolte pour que son corps et sa vie lui appartiennent, c'est toute une société marquée par l'intolérance et menacée par l'obscurantisme qui est dépeinte. Le film ne raconte au final rien de très original, puisque c'est l'adaptation d'une fresque écrite il y a plus de cent ans, mais il le fait avec force et intensité, comme pour nous avertir.
L’action de "La Jeune Fille et les Paysans" se déroule dans un petit village polonais. Elle est rythmée par les saisons qui passent. Le film a pour héroïne Jagna, une superbe jeune femme que tout le village convoite. Jagna est secrètement amoureuse de Antek, un homme marié et père de famille qui en fait sa maîtresse. Mais le propre père d’Antek, un veuf riche, convainc la mère de Jagna de lui donner sa fille.
Les réalisateurs sont un couple anglo-polonais, Hugh Welchman et Dorota Kobiela. Ce film n’est pas leur coup d’essai. En 2017, ils avaient réalisé ensemble "La Passion Van Gogh" en usant de la même technique.
La rotoscopie est un procédé cinématographique consistant à dessiner par dessus des images réelles. Le film a été tourné avec de vrais acteurs, la pellicule étant ensuite retouchée par une armada de dessinateurs. Le grain en est unique, qui rappelle les peintres impressionnistes de la Jeune Pologne. On a parfois envie que l’image s’arrête pour pouvoir en contempler à son aise la si belle composition et le jeu des couleurs. Mais autant le procédé se justifiait pour raconter Van Gogh, autant son utilisation ici ne coule pas de source. Là où l’image animée permet des élans oniriques qui s’affranchissent de la réalité – comme par exemple dans le récent "Blue Giant" qui réussit le pari de mettre en musique les sensations que fait naître un morceau de jazz – la rotoscopie reste prisonnière de l’image filmée et se condamne à n’en être qu’une variation. Plus grave : à la longue, l’effet de surprise et de nouveauté disparaissant, grandit l’impression de voir des acteurs lourdement grimés, écrasés sous un fond de teint trop épais.
Pour autant, "La Jeune Fille et les Paysans" présente l’intérêt de nous faire découvrir – comme Pan Tadeusz en son temps – un chef d’oeuvre méconnu de la littérature polonaise. Écrit durant les premières années du vingtième siècle, Les Paysans valut à son auteur, Władysław Reymont, le prix Nobel de littérature en 1924. "Les Paysans" est une éblouissante fresque de la vie rurale polonaise à la fin du XIXème siècle. Son thème, sa construction rappellent les grands romans de Thomas Hardy ; son héroïne est la cousine de Tess d’Urberville. Traduit en français en 1925 seulement, accueilli à l’époque avec enthousiasme (c’était le temps où Ernest Perrochon ou Maurice Genevoix se voyaient décerner le prix Goncourt), ce livre est tombé dans l’oubli et, s’il fut à nouveau publié en 2009 à "L’âge d’homme", personne ne le lit plus en France alors que tous les écoliers de Pologne l’ont étudié durant leur scolarité.
Sentiment mitigé. D'un côté, la beauté de ces images retravaillés à la peinture par une douzaine d'artistes, de l'autre une histoire prévisible et manquant de nuances sans doute. J'aurais sûrement détesté le film s'il était resté dans son état originel. La fille a des airs de Margot Robbie, les hommes sont cupides et rêvent de posséder. Et il y a bien sûr la foule déchaînée et haineuse sur des terres polonaises désolés, alors que les incantations au ciel ne suffisent pas. Une vision noire de l'humanité mais manquant de nuance
Mis à part l'excellence du dessin de ce film d'animation, j'apprécie particulièrement la fusion entre l'animation et la réalité qui donne l'impression d'explorer une œuvre d'art vivante. Cependant, en ce qui concerne l'intrigue, je la trouve assez conventionnelle.
Le procédé n'est artistiquement pas intéressant : les images sont tremblotantes, les traits des personnages sont grossiers, aucune image n'est fixe,... Le livre éponyme a 100 ans, qui décrivait la dure ruralité des polonais, avec les commérages, les héritages des arpents de terre, les fêtes de village, les danses folkloriques,... Grande beauté de l'actrice jouant Jagna, qui accentue la crédibilité de cette dramatique histoire villageoise! Bravo pour la musique enveloppante et de ces musiques folkloriques très festives!
Technique superbe , créative, innovante, un tableau à la fois de l'humanité de tout ce qu'elle présente dans les luttes d'influences et de pouvoir, jalousies, envies et convoitises, avidité, qui amplifient, déforment à souhait. Le tout pouvoir de l'homme par rapport à la femme : c'est elle la tentatrice, la fille / femme facile, on ne dit pas trop grand chose à l'homme qui trompe ou souhaite tromper sa femme en ce temps-là... Je suis très touchée par les musiques traditionnelles : c'est la cas pour celle-ci (voix de l'est, accordéon, instruments à cordes traditionnels me semble-t-il) soutient énormément le film, et par exemple les scènes de séduction en dansant sont fabuleuses dans la capacité à faire vivre l'ambiance. La haine aussi, et toutes les autres : bref, on vit un condensé exacerbé de toutes les émotions et sentiments qui font vivre aux humains de belles et d'horribles choses. Une belle réussite pour qui a envie de voir un tableau vivant de la vie à une autre époque, qui nous montre aussi ce qui reste "archaïque" en nous, et aussi des avancées de notre société actuelle en terme d'égalité de genre... Quoi que, en est-on si loin ?
Quelles absurdités ! Cela n’a rien à voir avec le synopsis. Il est évident que la personne qui a écrit cela n’a ni vu le film ni lu le livre. Et peut-être que, en plus, Jagna était la première féministe polonaise ?!
D'ailleurs, c'est une adaptation incroyable des « Paysans », je recommande !
Réalisé par la même équipe qui avait offert le remarquable " La passion Van Gogh " et le même procédé pictural, cette grande fresque romanesque adaptée d'un roman dont l'auteur a reçu le pris Nobel en 1924 est une réussite visuelle absolue. Chaque image se rapproche d'un tableau. Véritable mélodrame, on sent que l’œuvre a été écrite au début du 20eme siècle et l'on pardonnera le manque de modernité en supposant que les réalisateurs ont souhaité en garder la substance. Scènes dansées, chantées, le spectateur se laisse porter par ces tableaux vivants en oubliant l'aspect désuet. Très agréable.
« La jeune fille et les paysans » (2024) est le second long-métrage de Dorota Kobiela et Hugh Welchman. Nous sommes dans la Pologne rurale de la fin du XIXème siècle et la jeune et belle Jagna (Kamila Urzędowska) est promise au « grand » fermier (celui qui a le plus de terres) devenu veuf … mais elle préfère Antek (Robert Gulaczyk) qui n’est autre que son futur beau-fils. Au fil de 4 saisons, du travail dans les champs, des fêtes religieuses et populaires, le village va entrer en ébullition. La plastique de ce film est très singulière avec des acteurs filmés et un « painting » du décor avec des aspects évoquant souvent van Gogh … comme le précédent film de ce couple de réalisateurs : « La passion van Gogh » sorti en 2017. L’histoire bien que tirée du roman nobelisé de Władysław Reymont, est en soi intéressante mais pour ma part c’est vraiment cette technique singulière qui a dû nécessiter je ne sais combien d’heures de travail, et sa bande son inspirée de chants et airs traditionnels, qui font qu’il faut aller voir ce film.
Étrange création cinématographique qui donne beaucoup d'esthétisme à une histoire trés poignante et excellemment reconstituée. Pour certains, le procédé du film peint pourra atténuer l'émotion que susciterait normalement ce film. A voir cependant
Jagna est une jeune femme célibataire vivant dans un village rural de la Pologne du 19e siècle. Lorsque le fermier le plus riche de la communauté devient veuf, ses enfants commencent à se battre pour ses terres. Afin de les calmer, il décide de se marier avec Jagna alors qu'elle commence une idylle avec son fils. Jagna s'attire les foudres de tout le village. En salle le 20 mars.
spoiler: "la jeune fille et les paysans" est un film d'animation disposant d'une esthétique très réussie rappelant un tableau. L'histoire qui nous est contée est intelligente : plutôt que de dépeindre ces paysans du 19e siècle en idiots ou en mauvaises personnes, c'est toute une petite société qui se dévoile, ses moeurs et ses mécanismes. Jagna est une belle femme, qui attire les convoitises des hommes et les jalousies des femmes tout en faisant elle-même des choix égoïstes des fois, des choix collectifs d'autres fois. La musique est somptueuse et certaines scènes de danse m'ont séduites
C'est un film qui est très beau à regarder. Les acteurs filmé en réelle puis peint à la main qui donne une beauté visuelle. Une jeune femme qui doit suivre les choix dont elle ne l'a pas décider qui fut courant à cette époque de l'histoire. Elle décide de se rebelle et de ne pas se laisser faire.
Le pouvoir dévastateur d'une jolie femme, bien malgré elle. Entre passion et jalousies, seul l'éxil la délivrera. Momentanément... L'âge bien plus sûrement. Le graphisme apporté par le dessin semble magnifier les émotions, autant visuelles que sensuelles. Un OVNI dans sa forme sur un sujet intemporel. Superbe
Pas du tout emballée par ce conte polonais qui n’est pas un vrai film ni un vrai dessin animé. Le procédé donne davantage de réalisme à l’animation mais c’est saccadé et finalement moins joli et moins poétique. J’ai trouvé le trmps long.