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FaRem
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3,0
Publiée le 21 mai 2024
Après "Loving Vincent", Dorota Kobiela et Hugh Welchman récidivent avec un nouveau film à l'esthétique unique d'une peinture animée même si le style m'a semblé bien plus fluide et proche de la réalité ici. Après Vincent Van Gogh, le couple adapte le roman de Władysław Reymont pour nous faire vivre le quotidien de Jagna, qui est confrontée à la misogynie et à la violence sexuelle. Une femme qui n'est pas tombée à la bonne époque et dont l'esprit libre se heurte au patriarcat, mais pas seulement puisqu'il y a aussi beaucoup de jalousie de la part d'autres femmes et des rumeurs néfastes à son sujet destinées à qui veut les entendre à savoir tout le monde... Si c'est visuellement superbe avec un travail minutieux, je dois dire que je ne suis pas sûr que c'était le meilleur moyen pour raconter cette histoire pleine de dramaturgie même si c'est évidemment ce qui rend le film unique. J'aurais aimé découvrir cette histoire en prise de vues réelles pour profiter davantage du cadre et des acteurs. C'est bien fait et la musique est parfaite, mais il manque juste un scénario plus nuancé et développé pour exploiter tout le potentiel de cette puissante histoire.
Deux heures après que le film se soit fini, je suis encore sous le choc. Je connaissais le couple Welchman, j'avais été bluffé par La Passion Van Gogh. Je savais donc à peu près à quoi m'attendre. Certes, là nous n'avons plus les peintures extraordinaires du génie hollandais. Mais à la place, sur le fond, le couple de cinéastes polonais adaptent un classique de la littérature de leur pays, Les Paysans, de l'écrivain nobelisé Władysław Reymont.
Et ce récit relève effectivement du chef-d’œuvre. Il s'agit d'une œuvre naturaliste, sociologique et politique, qui dépeint la société nobiliaire et paysanne de la Pologne du 19e siècle... particulièrement rude, surtout pour les femmes.
Władysław Reymont tisse une histoire ample et complexe, avec des personnages subtils, qui ont tous leur part d'ombre. Alors que la plupart d'entre eux, dont certains apparaissent comme des antagonistes, ont parfois aussi leur part de lumière. En somme, La Jeune Fille et les Paysans est un film sombre, pessimiste, mais aussi contrasté, allant bien au-delà de la surface et des clichés, sorte de vaste comédie humaine qui n'aurait rien à envier à Zola, Flaubert ou Maupassant.
Mais c'est aussi un beau film, notamment grâce à cette sublime mise en images, où chaque plan est peint à la main, grâce au procédé de la rotoscopie. La caméra virevolte et les couleurs explosent, lors de danses effrénées ou de disputes homériques. Toutefois, dommage de prendre pour modèle des photos, les visages paraissent trop photoréalistes et contemporains, ce qui m'a sorti plusieurs fois du film. Mais c'est là l'un des seuls reproches que j'ai à faire à ce long métrage.
Je n'ai pas lu le roman d'origine. Son adaptation contemporaine est clairement féministe, mais c'est très bien amené. Notamment avec ce personnage féminin central, très complexe, se débattant avec les traditions et la société paysannes, particulièrement oppressantes.
Sur le fond et la forme, voici donc un film particulièrement puissant, excessif comme l'est l'âme slave, inoubliable par son propos terrible, et surprenant par ses images flamboyantes.
Œuvre sublime non seulement sur le plan graphique mais également sonore, cette plongée dans la paysannerie polonaise du 19ème siècle est envoûtante et exigeante de par sa dureté mais aussi sa durée un peu exagérée.
Cette adaptation polonaise d'un prix nobel de littérature attire d'abord par son originalité: joué par des personnages réels, mais entièrement redessiné après ( sept années de labeur), le résultat est surprenant; surprenant ne veut pas dire excellent, mais il faut bien dire que les personnages sont presque plus vrais que nature! c'est l'arrière plan et les décors qui laissent à désirer dans le rendu de l'oeuvre.L'histoire par elle-même est attachante, parfois poignante, mais surtout c'est le côté documentaire qui est en toile de fond qui est intéressant sur la vie dans la paysannerie polonaise au XIXème siècle.
Jagna est la plus belle fille de son village, elle a beaucoup de prétendants mais ce n’est pas elle qui décide. Le temps de 4 saisons dans la campagne polonaise du XIXe une histoire simple, et habituelle à cette époque, du patriarcat et de l’obscurantisme. La technique de rotoscopie, déjà utilisée par les réalisateurs sur « La passion Van Gogh », qui a nécessité 150 artistes peignant à l’huile 80 000 images est sublime et nimbe ce film de poésie et de mystère. Un vrai choc visuel comme si des tableaux prenaient vie devant nos yeux, l’histoire est déjà vue mais son traitement est splendide.
Le seul côté positif du film à mon avis était les images qui étaient belles et changeaient des films habituels. Néanmoins, je trouve que la trame est peu intéressante et redondante. J'étais mort de rire à plusieurs reprises alors que c'est un drame, qui d'ailleurs ne m'a provoqué aucune émotion liée au drame. La chute est à mon goût faiblement intéressante. Je ne conseille pas.
Jagna est une jeune fille habitant un village reculé en Pologne. Jeune et magnifique, elle attire la convoitise des hommes du village mais rejette les traditions et le poids des conventions… de quoi susciter les jalousies et les rancœurs. Le grand point positif de ce film est l’image animée magnifique. C’est troublant et fascinant.
Film à l'esthétique et au son particulièrement soigné. Entre le dessin et le film. Histoire d'une jolie jeune fille qui devient bouc émissaire dans un village polonais, des rumeurs sont lancés à son sujet, les autres femmes en sont jalouses et les hommes veulent l'avoir dans leur lit. Or elle marie de force un vieux, alors qu'elle est amoureuse du fils, lui-même marié, mais qui entend continuer de la fréquenter. Des vengeances humaines.
Histoire intéressante et très belle musique. Dommage que le côté "peinture" empêche de lire les émotions des comédiens. Je comprends l'intention mais pas convaincue du résultat.
Vingt minutes en trop, une réalisation parfois nauséeuse, un rythme inégal et un scénario classique. La Jeune fille et les paysans tient sa réussite de son esthétique recherchée. On s'émerveille devant la beauté picturale naturaliste qui nous est dressée. Le cadre bucolique offre le loisir de se perdre dans la profondeur des champs en extérieur, et la rugosité sylvestre en intérieur.
Néanmoins, là où le parti visuel perd en force, c'est dans le mouvement. Malgré une grâce Miyazakienne se dégageant de certaines scènes, l'instabilité permanente de la peinture animée appelle la fixité des cadres, sans pour autant tomber dans une immobilité Kubrickienne. Car les effets de travellings – par exemple, lors de la scène du marché – finissent par nous donner des vertiges. Et l'on regrette aussi que certains plans, absolument magnifiques, ne soient pas prolongés. Ce qui nous conduit au deuxième point faible du film : le montage est trop rapide, mais l'ensemble se ressent comme lent.
Tout simplement magnifique. Une succession de tableaux style Van Gogh rendus vivants grâce au procédé de rotoscopie, une musique envoûtante, un thème sur la vie des paysans polonais au 18e siècle. Une prouesse technique admirable, un film "extra-ordinaire".
Nouvelle œuvre étonnante du couple Welchman. Ce que j'ai le moins aimé. - "La Jeune Fille et les Paysans" est un drame très sombre. Et les thèmes inérents au genre sont bien présents. L'avidité, la jalousie, le besoin de possession, la convoitise, la perfidie, imprègnent le récit. Mais il y manque un souffle émotionnel et les personnages sont traités de manière trop caricaturale, trop peu nuancés. De plus, le flamboiement de couleurs du au procédé pictural, emporte tout sur son pa
Dans ce film d'animation où la peinture s'invite sur des prises de vue réelles, l'image s'épanouit en une poésie flamboyante, étincelante de vie et de couleurs. Pourtant, cette technique, tant elle est maîtrisée, semble parfois détourner notre attention du récit qu'elle illustre. Le film capture avec une justesse saisissante la beauté simple et la rudesse du monde paysan, ancré dans le rythme immuable des saisons, où l'homme vit en symbiose avec la terre qui le nourrit.
L'imagerie fascine démultipliant l'ampleur du récit. Chaque danse, chaque mouvement est traité avec virtuosité, donnant vie à cette chronique des campagnes qui explore en profondeur la condition féminine et paysane d'antan. Les femmes, objets de désir et de (auto-)médisance, se retrouvent au cœur d'une société agricole où la dynamique du pouvoir impose des sacrifices personnels à chacun(e) en perpétuant des attentes et obligations sociétales rigides.
Avec une musique immersive, l'œuvre s'impose comme un tableau vivant, où chaque saison, chaque couleur devient un reflet des tensions et des beautés qui animent chaque paysans et paysanes.
Film au classissisme éculé, pétri de clichés. Ennuyeux, pas intéressant. Personnages et jeu léchés,. Ceci n'est pas un chef d'œuvre. 1 étoile pour l'originalité technique, et les scènes de danse, musique et folklore.