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traversay1
3 552 abonnés
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3,0
Publiée le 26 octobre 2022
15 ans après l'indépendance du pays, 1958 est une année particulièrement violente au Liban entre les différentes factions, avec intervention américaine à la clé. C'est au cœur de cet été, loin des combats de Beyrouth, que se situe La nuit du verre d'eau, le premier long-métrage de Carlos Chahine, au sein d'une famille chrétienne aisée. En apparence, tout va bien, la fille aînée est mariée et mère d'un petit garçon et elle entretient une relation étroite avec ses deux sœurs en âge de convoler. Le film adopte assez souvent le regard de l'enfant qui entend tout, à défaut de comprendre qu'une révolution féminine est en marche, à l"encontre du patriarcat dominant. Le trait majeur de La nuit du verre d'eau est son élégance qui rend grâce à la beauté des paysages libanais et à la beauté rebelle de ses héroïnes. Le film n'hésite pas à adopter des manières de roman-photo pour marquer l'émancipation en marche de jeunes femmes au destin trop prévisible. Ce côté sentimental et candide, revendiqué, constitue à la fois l'attrait et les limites d'un récit où la forme trop léchée distrait parfois de son fond, au point de trouver un peu forcé l'évolution psychologique de ses personnages avec une scène finale qui, bien qu'ouverte, laisse entrevoir un dénouement en grande partie inexplicable. Que des louanges à faire, en revanche, pour l'ensemble de l'interprétation (Nathalie Baye et Pierre Rochefort sont de la partie) avec une mention particulière pour la splendide et talentueuse Marilyne Naaman.
Film magnifique. La description de la société d'un village, et plus particulièrement d'une famille, dans une vallée libanaise, sur fond de guerre civile dans la capitale à la fois omniprésente et éloignée, est fidèlement réalisée. Les personnages sont interprétés avec un naturel qui fait que l'on a l'impression d'être dans le film. La légèreté apparente de la vie de cette famille riche masque une réalité de souffrance et d'oppression des femmes qui sont soumises aux règles imposées par un système de patriarcat rigide. On comprend que cette organisation sociale est ancestrale, solide, admise par tous et toutes, parce qu'elle a permis à cette communauté de vivre ensemble, notamment aux membres de différentes religions. Mais des fissures apparaissent et viennent ébranler l'édifice qui paraissait pourtant indestructible. Cette évolution se fera dans la douleur, forcément, mais elle est inéluctable. L'image est belle, outre les paysages magnifiques de cette vallée presque incarnée, chaque plan est parfaitement cadré, nécessaire, sans jamais de scène inutile ou trop longue. La musique est superbe, toujours opportune, parfois bouleversante. L'interprétation est d'une justesse qui permet à chaque personnage d'acquérir une réalité simple et évidente. spoiler: La sobriété avec laquelle est racontée cette histoire fait qu'à travers des scènes de vie joyeuses qui se succèdent, se déroule implacablement la marche vers la tragédie.
Ce film m'a profondément ébranlée, à la fois simple et magistral. À voir absolument.
C’est dans le pays de sa naissance et de son enfance que Carlos Chahine a choisi de tourner son premier long métrage. Mélangeant histoire du Liban et ses souvenirs du passé, il propose un film finalement très universel sur la situation des femmes, sur le patriarcat, sur l’amour, sur l’émancipation, sur le rejet. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-la-nuit-du-verre-deau/
Film sur la sexualité des couples dans la société chrétienne libanaise très BCBG d'avant guerre, le tout dans un décor somptueux, tant au niveau des paysages que des vues intérieures et accompagné d'une musique un peu grinçante qui traduit cette atmosphère pesante précédant une catastrophe prévisible. Donc film très réussi d'un point de vue artistique mais également du point scénaristique car le thème du film est traité avec beaucoup de finesse. Et on comprend en sortant de ce film le calvaire vécu par de nombreuses femmes victimes de mariage arrangé.
Présenté en compétition aux 35èmes RCC (Rencontres Cinématographiques de Cannes) ce qui est déjà en soi une référence, ce film, qui n'a pourtant gagner aucun prix, est remarquable (à mon goût l'un des meilleurs). Ayant vécu à cette époque au Liban, ayant connu ces grandes familles, dont certains des enfants étaient mes élèves, je peux témoigner de la grande véracité du contexte qui ne fait que donner plus de valeur au message central de ce film très feministe qui est un habile et sensible réquisitoire contre bien des phobies (qui n'épargnent aucune société) et les sociétés patriarcales.
Un film qui traduit bien le contexte historique du Liban à la fin des années 50. On suit le destin d'une jeune femme et de ses soeurs qui sont confrontées à une société patriarcale dont le pouvoir est renforcé par les conflits de l'époque. On ne s'ennuie à aucun moment et la musique souligne avec justesse les destinées dramatiques des personnages dans un pays qui se déchire. Bouleversant!
J'ai beaucoup aimé ce film . C'est difficile de décrire ce que l'on ressent quand on regarde une toile . j'ai l'impression que le realisateur a peint avec une delicatesse chirurgicale , l'impossibilité de dire , presque de respirer parfois . On sent que ça va craquer , comme un orage qui s'annonce , mais on ne sait pas bien d'ou ça va venir . Le casting est fabuleux. Quel bonheur de voir des acteurs qui nous permettent d'etre non seulement avec eux, à leurs cotés, mais aussi vraiment, à l'interieur d 'eux même . la douleur ou la joie , sautillent de personnages en personnages, et ne nous fige jamais dans le decor pourtant parfois presque immobile. L'image est epoustoufflante . La beauté grandisoise du paysage integre la beauté des personnages . Leur solitude apparait d'autant plus presente , partout . Comme un solide secret bien gardé . Comme si le monde entier vivait autre chose , ailleurs . Eux sont dans une sorte de bulle tourbillon statique , etrange et chargée delectricité . Qui va s'en sortir ou se sacrifier ? Tout chuchote de supporter . C'est un sourd vacarme , une plainte qui donne envie de se lever et parler . 1958? et tellement moderne . Bravo à carlos Chahine . un premier long ? c'est incroyable . Quelle douce fureur gronde . J'attend impatiement le prochain .
Layla vit dans un petit village libanais, avec son fils et son mari. Ses parents et ses sœurs ne sont pas loin dans ce village où la guerre est dans tous les esprits. Mais une rencontre va lui ouvrir les yeux sur sa condition de femme et un nouvel horizon ça s’ouvrir à elle. C’est beau, bien raconté.
Comme l'a répété lors d'une avant-première le réalisateur dont c'est le premier long-métrage, le Liban -qu'il a quitté en 1975- est un sujet qui le hante. L'histoire du film se situe en 1958, dans un village reculé du nord du pays. L'action est centrée sur une mère -mariée jeune- et son fils de 8 ans. L'arrivée de deux touristes français, une mère et son fils médecin, va semer le trouble dans l'équilibre fragile maintenu par le patriarcat. Si les enchaînements de l'histoire s'effectuent parfois de manière un peu trop brutale, La nuit du verre d'eau est un film qui répond bien au souhait de Carlos Chahine, de rappeler "ces univers ritualisés, cette société féodale libanaise, et tout ce qui en découle : la place des femmes, et la façon dont rien ne semble jamais changer." Marilyne Naaman (dont j'ai appris dans les échanges qu'elle avait brillamment participé à l'édition 2023 de The Voice) endosse le rôle de la mère avec une maîtrise et une maturité impressionnantes. Nathalie Baye interprète avec malice le rôle d'une femme libérée, un brin excentrique. Les images sont superbes et la vallée magnifiquement filmée.
Une belle surprise que ce film qui se passe au Liban dans les années 50. Ce poignant portrait d'une jeune mère qui rêve de liberté est superbe, profond et délicat. La mise en scène est d'un classicisme de toute beauté sans aucun maniérisme inutile. C'est rare, humble et généreux. Marilyne Naaman, découverte à The Voice, est bouleversante. Et le jeune acteur qui joue le fils est extraordinaire de retenue. J'ai même versé quelques larmes à deux moments.
"Quel beau pays!" La caméra nous transporte immédiatement dans une somptueuse vallée du Liban à la fin es années 50. Nous découvrons à travers le regard du jeune garçon, la complexité de cette société en pleine mutation.Une réalisation toute en finesse nous entraîne dans un récit tchekhovien porté par des actrices et acteurs remarquables. A voir absolument.
Beau voyage très poétique qui soulève en contrepoint la gravité du drame humain des femmes mariées . Distribution réussie des différents personnages de cette histoire qui touche. Photo magnifique.
Bon, le scénario est assez inexistant ( le petit garçon ferait dormir un troupeau d'éléphants, mais il est mignon, c'est vrai) et les personnages guère passionnants;...j'avais eu l'impression au bout de dix minutes, d'avoir vu ce genre de film sur le Liban, des dizaines de fois;...Il ne se passe pas grand chose, les dialogues sont ennuyeux, et l'atmosphère tout à fait anonyme.....En résumé il faut attendre une heure dix pour écarquiller les paupières, quand l'une des sœurs trompe son mari ( seul fait marquant ....Seule les vingt dernières minutes sont réussies et la fin, il aurait fallu que le réalisateur prenne plus au sérieux son scénario....film qu'on oublie trois jours après, à vous de voir,