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La dame du 37
1 critique
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4,5
Publiée le 21 juin 2023
Un voyage complet - époque, pays, corps- pour une œuvre d’une ineffable douceur, lovée dans la tête d’un enfant. Le miel chez Tchekhov dans les collines libanaises, tandis que la violence avance, sourde. Des femmes merveilleusement racontées et filmées . Et un monde d’hommes en équilibre…
Les dissensions entre Chrétiens et Musulmans font craindre les débuts d’une guerre civile au Liban en 1958. Les répercussions se ressentent jusque dans la vallée reculée du Mont-Liban où les Daoud, une riche famille chrétienne, ont depuis des lustres leur fief. Leur patriarche règne en maître sur sa femme et ses trois filles. L’aînée, Leyla, mariée très jeune à un homme violent qu’elle n’aime pas, a un fils, Charles, âgé de sept ans. Bientôt les cadettes, Eva d’abord, Nada la plus rebelle ensuite, seront mariées. Deux touristes français sont en vacances dans la région, un chirurgien en poste à Beyrouth (Pierre Rochefort) et sa mère (Nathalie Baye)
J’ai lu des critiques très tièdes de ce "Verre d’eau" qui, s’il n’est certes qu’à moitié plein, n’est quand même pas complètement vide non plus (j’ai l’esprit taquin ce matin !).
On lui reproche son académisme. C’est au contraire ce qui m’a plu dans ce film aux toilettes si élégantes de ces années cinquante incroyablement glamour.
Certes son sujet n’est pas follement original. Il s’agit du récit d’une émancipation féminine dont le sujet résonne si bien avec l’air de notre temps, même si l’histoire se déroule il y a plus de soixante ans. C’est encore une fois à travers les yeux d’un enfant qu’on voit les adultes se déchirer, comme dans "L’Île rouge" sorti deux semaines plus tôt, dans la critique duquel j’évoquais Jeux interdits, Cría Cuervos et Fanny et Alexandre que je ne mentionnerai pas une fois de plus. Mais il est suffisamment exotique, comme l’était d’ailleurs "L’Île rouge", pour nous dépayser sacrément.
Lire la critique complète ici : https://doisjelevoir.com/2023/06/10/la-nuit-du-verre-deau-au-coeur-des-moeurs-de-la-societe-libanaise-durant-la-crise-de-58/
La Nuit du verre d'eau est une plongée envoûtante dans le Liban des années 50, explorant l'équilibre précaire entre les communautés chrétiennes et musulmanes lors de la révolution de 1958. Le réalisateur Carlos Chahine met l'accent sur les aspects culturels de cette période charnière. Le couple central du film incarne les dynamiques sociales de la société libanaise, avec un homme riche et bien élevé et son épouse plus jeune dans un mariage arrangé. Les paysages de la vallée sainte sont magnifiquement mis en valeur, devenant des personnages à part entière. L'histoire d'amour extra-conjugale occupe une place primordiale, mais l'exploration de la psychologie du personnage de Layla est limitée, se concentrant davantage sur ses interactions avec ses sœurs. Marilyne Naaman se démarque en tant qu'actrice exceptionnelle, tandis que Nathalie Baye apporte une grandeur supplémentaire au film avec son charisme et son talent accompli.
Alors que des tensions religieuses refont surface au Liban, le quotidien de Layla est chamboulé par l'arrivée de deux Français... Si la présence de Hélène et de son fils René, qui ont tous deux vu le monde, ouvre les yeux de cette mère et épouse, le développement de l'histoire est un peu plus subtil que ne le suggère le synopsis. Il n'y a ni jugement ni critique, seulement une prise de conscience. Layla s'était en quelque sorte résignée à vivre cette vie que ses sœurs ne veulent d'ailleurs pas, mais cette rencontre lui ouvre les yeux sur ce qu'elle veut vraiment. En dépit d'un récit convenu, "La nuit du verre d'eau" évoque avec justesse la difficile émancipation de la femme. Au-delà du dilemme auquel la jeune femme est confrontée, on visite un petit coin de paradis. Les images sont belles et Marilyne Naaman est rayonnante lorsque son personnage s'imagine une vie ailleurs. Le sujet aurait pu être plus poussé, mais c'est un plaisant petit film.
1958, la vie tranquille d'un village de montagne libanais est bousculée par l'arrivée de deux estivants français qui vont ouvrir les yeux à une femme chrétienne de la société patriarcale dans laquelle elle vit. Alors qu'une révolution se prépare à Beyrouth, l'épouse et mère a un désir d'émancipation. Si le sujet aurait pu être passionnant, la mise en scène linéaire et fade empêche pleinement d'être charmé.
Le Liban en 1958 : le pays est indépendant depuis 15 ans et rencontre des problèmes entre ses populations chrétiennes et musulmanes..... C'est dans ce contexte que vit une famille bourgeoise chrétienne, loin de Beyrouth et ses trois filles.....qui revendiquent chacune a sa façon le droit de vivre selon ses envies.... De belles images du pays , et la découverte de ce pays à une époque déjà si lointaine et pourtant des problématiques très actuelles....le tout manquant un peu de dynamisme...heureusement..le film n'est pas trop long , moins de 1h30.....
Contrairement aux apparences, le sujet n'est pas la nostalgie du Liban multiconfessionnel La longue scène de l'étreinte subie à contre cœur par l'épouse révèle le but du scénariste : mettre à profit ce Liban renaissant pour décrire les souffrances qu'engendrent la patriarcat (commun aux religions) et le mariage forcé.
je recommande absolument ce film tout en délicatesse. tous les comédiens sont à la hauteur de leur personnage. Les paysages sont magnifiques ce qui ne gâche rien.
Rares sont les films qui vous habitent au-delà de la seance. La nuit du verre d’eau en fait partie. Un film sensible qui va droit au coeur, à la fois narratif et qui parle entre les images. On s’attache pour toujours à ce petit garçon Charles et à cette femme au coeur de l’histoire, on decouvre une grande actrice et un grand realisateur. Merci par avance pour votre prochain film !
L'émotion, longtemps après avoir vu le film... Une approche si profondément humaine, sensible et aimante, d'un pays et de personnes, si juste sur l'intimité de femmes entre douceur et détresse, soumission et pulsion de vie, le regard d'enfance qui amplifie l'histoire au creux de cette vallée... Magnifique !
Je ne connais pas le Liban et ne comprends pas l'arabe Mais j'ai été subjuguée par la beauté des images et la musique de cette langue, l'originalité du scénario, les magnifiques cadrages et l'harmonie générale du film qui oscille entre tendresse et violence, celle de la guerre en toile de fond et celle des traditions séculaires. J'ai été subjuguée par l'expression palpitante du besoin d'amour et de sécurité du jeune Charles, enfant de sept ans joué par un acteur de talent. J'ai été subjuguée par le besoin de liberté de sa mère tellement attachante et de ses soeurs ! J'ai été charmée par les éclats joyeux de Nathalie Baye en femme affranchie qui contribue à ébranler des traditions aristocratiques solidement ancrées.. Bravo pour ce premier long metrage ! Le réalisateur entre par la grande porte du cinéma !
Un très beau film bien fait. La vallée est bien mise en évidence. La condition de la femme bien que dans un milieu chrétien est bien décrite. Les relations politiques entre communauté aussi Le vécu de la dévotion à la vierge est mis en valeur Beaux paysages Beau travail. On revit un voyage la bas...
Intéressante immersion dans le Liban d'une famille chrétienne aisée, avec de magnifiques paysages, au début des années 60. On y voit la condition des femmes encore soumises au diktat du patriarcat avec néanmoins les prémices de leur émancipation.