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    Petite maman
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Petite maman" et de son tournage !

    Genèse

    C’est en écrivant Portrait de la jeune fille en feu, son précédent film, que Céline Sciamma a eu l’idée de Petite maman : « Sa simplicité et son évidence sont venues me visiter régulièrement et j’y rêvais de temps en temps comme un futur très tendre et certain. Le film a grandi discrètement comme ça et j’ai commencé à l’écrire à la fin de la tournée internationale de Portrait de la jeune fille en feu ».

    Penser aux enfants

    Il semblait vital pour Céline Sciamma de s’intéresser aux enfants et de les inclure dans des récits : « Les enfants ont connu un flot impressionnant de crises et d’épreuves collectives ces dernières années : un quotidien scolaire militarisé depuis les attentats, les différentes vagues de #MeToo dont la dernière les concerne directement, les crises du Covid-19. Si les responsables politiques ne se sont jamais officiellement adressés à eux, les enfants ont tout vécu et tout entendu ».

    Note d’intention

    Avec Petite mamanCéline Sciamma explore l’amitié entre une petite fille et sa mère enfant : « S’imaginer dans un rapport avec son parent à l’état d’enfant est une situation avec laquelle chacune et chacun peut jouer, rêver à sa propre histoire, en tirer de nouvelles sensations ou images, confirmer ou réinventer une relation. C’est infini comme machine à intimité. J’ai beaucoup aimé travailler à cette idée, c’était émouvant et ludique. Le film est habité par cet enthousiasme j’espère. »

    Voyage dans le temps

    Petite maman propose un voyage dans le temps différent de celui proposé par les habituels films de science-fiction : il s’agit ici d’un voyage intime « où l’enjeu n’est ni le futur ni le passé mais le temps partagé. Un voyage sans machine ou véhicule. C’est le film qui serait la machine et plus précisément le montage. C’est la coupe qui télé-transporte les personnages et les réunit », explique Céline Sciamma.

    Sur mesure

    Le film a été tourné en studio et la maison a été construite sur mesure, permettant à Céline Sciamma d’imaginer jusqu’aux moindres détails de ce décor : « La beauté de la construction d’un décor, c’est que tous les métiers participent et qu’on étend le champ de la conversation à la mesure du champ d’intervention. » Avec la cheffe-opératrice Claire Mathon, elles ont mené leur réflexion jusqu'aux moquettes, à la taille des fenêtres et aux papiers peints : « Le travail de construction est passionnant parce qu’il engage toutes les questions de mise en scène. C’est le rythme d’un travelling ou d’un personnage qui est en jeu dans la profondeur d’un couloir à déterminer. C’est le son des pas qui engage les revêtements des sols. »

    Extérieurs

    Les extérieurs ont été tournés dans la ville de Cergy où a grandi la réalisatrice : « Là aussi nous sommes beaucoup intervenus. Nous avions un herbier permanent et infini pour parer la forêt d’un automne flamboyant selon nos souhaits. J’ai adoré voir des adultes construire une cabane et jeter des feuilles d’automnes au sol dans les bois de mon enfance ».

    Un film intemporel

    Il était primordial pour la réalisatrice de ne pas situer son film dans un temps précis, afin que n’importe quel enfant puisse s’y projeter. Cette quête d’un temps commun sur plusieurs décennies a commencé dès l’écriture. Céline Sciamma a notamment observé des photos de classe de la banlieue parisienne des années 50 à aujourd’hui et a renoncé « à toute forme de patine ou de différence fantomatiques entre les maisons du présent et du passé. Même au sein du film il n’y a pas de sensation d’époque ».

    « Que ferait Miyazaki ? »

    C’est la question que se posait Céline Sciamma lorsqu’elle était partagée sur un choix de mise en scène. Elle a toujours eu à cœur de privilégier le spectateur enfant à chaque étape de fabrication : « Ça ne veut pas dire que c’est le choix de la facilité, au contraire, c’est plutôt le choix du raccourci poétique le plus radical. Les enfants n’ont pas tout notre bagage culturel et sa pression, ils sont donc très ouverts aux nouvelles idées et récits. » Elle espère faire de ce long-métrage une expérience à égalité entre les adultes et les enfants : « Il est pensé pour rassembler en offrant les mêmes opportunités d’implication et de sensations pour les spectateurs petits et grands. Un terrain de jeu commun en quelque sorte, comme pour les deux héroïnes ».

    Des sœurs dans les rôles de la mère et la fille

    « Pendant l’écriture du film je me demandais : si je rencontre ma mère enfant, est-ce que c’est ma mère ? est-ce que ce ne serait pas plutôt ma soeur ? est-ce que c’est mon amie ? Est-ce que c’est tout ça à la fois ? » s’est interrogée Céline Sciamma. Il a ainsi été décidé de caster deux sœurs pour jouer les rôles principaux de Petite maman, en l’occurence Joséphine et Gabrielle Sanz.

    Diriger des enfants

    Habituée à diriger des enfants et des adolescents sur ses précédents longs-métrages, Céline Sciamma a procédé de la même façon : elle ne fait pas de répétition mais explique sur le plateau au jour le jour les enjeux de mise en scène. Il s’agit pour elle de montrer à ses jeunes interprètes qu’elle a confiance en leur talent et leur sérieux, bien que cela lui demande beaucoup de préparation en amont et de concentration une fois sur le plateau.

    La musique

    Céline Sciamma désirait une chanson originale au cœur du film, qui accompagnerait une scène d’aventure enfantine : « J’avais envie qu’on joue à inventer le générique d’un dessin animé fictif des années 80. Le groove et les sons synthétiques des génériques de nos enfances étaient souvent intenses avec pour les plus mémorables une ambition d’avant-garde. J’avais aussi le désir de faire chanter une chorale et que la chanson soit interprétée par des enfants. » Pour l’occasion, la cinéaste a retrouvé Jean-Baptiste de Laubier, alias Para One, qui a collaboré à la plupart de ses longs-métrages. Il a proposé la mélodie principale très vite après sa découverte du film : « Il a ensuite longuement développé de nombreuses lignes mélodiques pour lesquelles j’ai écrit des paroles au futur ».

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