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    El Agua
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "El Agua" et de son tournage !

    Mélange des thèmes

    El Agua vient de plusieurs axes fondus en un seul récit. La légende tout d’abord, attachée à la rivière, l’eau et les femmes. Puis, les lignées, féminines et masculines. Enfin, le portrait d’une ville de province avec le sentiment, à travers la jeunesse, d’ennui et d’enfermement. Elena Lopez Riera explique :

    "Le film se passe dans la ville où j’ai grandi. Le plus difficile a été d’articuler des choses très éloignées. Le plus difficile a été d’articuler des choses très éloignées. J’aime bien mêler plusieurs dimensions qui, à priori, ne sont pas faites pour aller ensemble. La légende existe et elle a été quelque peu modifiée."

    "Des inondations successives, outre les images des animaux morts et les histoires de personnes disparues, je me souviens surtout des récits des vieilles femmes du village qui parlaient de femmes avalées par le fleuve. Elles seraient condamnées à disparaître avec chaque nouvelle inondation."

    "La réalité de l’eau est le socle de cette légende, avec des conséquences très concrètes au quotidien, à savoir une peur ancestrale de l’eau et en même temps un besoin vital. Peur avec les inondations et besoin de l’eau car c’est une région très sèche qui vit d’une agriculture intensive créée par les humains."

    "Rien de cela, orangers et citronniers, n’a poussé naturellement. On a une relation contradictoire avec l’eau. On a besoin de beaucoup d’eau pour les plantations dans une région où il pleut rarement, deux fois par an, mais quand il pleut, c’est toujours trop. Une fois, on a vu un cercueil emporté par l’eau."

    "Ce n’était pas du réalisme magique, juste le cimetière inondé, à une époque où les caveaux n’étaient pas cimentés. Puis la religion s’est mêlée à cela. Il faut prier pour qu’il pleuve mais pas trop pour que tout ne soit pas dévasté. Cette peur ancestrale de l’eau, désirée et redoutée, s’est transmise aux femmes."

    Cannes 2022

    Le film a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2022.

    Un point commun

    Le court-métrage documentaire Los que desean (2018) de Elena Lopez Riera, présenté au Festival de Locarno, décrit une course entre une pigeonne et une meute de pigeons. Dans El Agua, premier long métrage de la cinéaste, on retrouve une scène similaire. Elle précise :

    "Tout ce qui est rite collectif lié à ma région m’intéresse. En fait, un jeune homme, que je connaissais bien, participait à cela et je suis allée voir l’événement seule avec ma petite caméra. Ce sont des gens proches, des voisins. J’ai eu envie d’en faire un documentaire à l’ancienne."

    "Chez nous, ce lâché de pigeons, cela paraît normal, c’est une coutume, mais vu d’ailleurs, cela peut paraître exotique. J’ai été très surprise qu’il fasse autant de festivals, car pour moi c’était juste un exercice de tournage. Car je filme beaucoup avant de tourner en fait."

    Images d'inondation

    Parmi les images que l’on découvre de l’inondation, certaines n'ont pas été réalisées par Elena Lopez Riera mais ont été prises par des amateurs. La réalisatrice se rappelle : "Dans le scénario, il y avait l’inondation à la fin et je n’avais pas de solution pour la montrer. Quand je me suis lancée dans ce film, j’ignorais qu’il allait y avoir une nouvelle inondation. Sinon, j’aurais utilisé des images d’archives."

    "Je voulais montrer l’inondation avec des images documentaires que je voulais mélanger avec le fantastique du récit. Les images d’amateurs, prises avec un téléphone portable, m’intéressaient pour le commentaire des gens qui vivaient cela en direct. Malgré cela, on refuse de quitter la terre où l’on a grandi. L’ancrage à sa terre, face aux catastrophes, est une logique humaine qui touche au surnaturel."

    2 actrices professionnelles

    Les acteurs de El Agua sont des non-professionnels, sauf les interprètes de la mère et de la grand mère. Bárbara Lennie, qui incarne la mère, a joué dans La piel que habito (2011) de Pedro Almodóvar, Everybody Knows (2018) de Asghar Farhadi et Petra (id.) de Jaime Rosales. La grand-mère, Nieve de Medina, était, entre autres, au casting des Lundis au soleil (2002) de Fernando León de Aranoa.

    Casting sauvage au village

    Tous les autres interprètes de El Agua viennent du village. Elena Lopez Riera avait envie de mélanger des acteurs avec des non-acteurs. La réalisatrice a trouvé la jeune comédienne qui joue Ana, Luna Pamiés, dans une fête du village. Alberto Olmo (José) et tous les autres comédiens ont été trouvés via des castings sauvages qui ont duré un an et demi, en raison de la pandémie :

    "Luna, on l’a repérée la première semaine puis elle a disparu pendant plusieurs mois. Elle ne répondait pas au téléphone, ne venait pas aux rendez-vous, on ne la retrouvait pas. Puis elle est réapparue et est restée. Dans la vie, elle est très fuyante, très fantomatique, difficile à attraper. Elle avait 17 ans lors du tournage et elle a tout donné", se souvient la cinéaste, qui poursuit :

    "Tout comme les autres comédiens, avec Bárbara et Nieve, c’était aussi très enrichissant comme processus de travail, elles ont été généreuses avec les non-professionnels, et toujours à l’écoute, et on a beaucoup travaillé avant le tournage à créer des liens de famille qui vont bien au-delà des dialogues et des scènes jouées. Je crois que ce mélange a été enrichissant des deux côtés."

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