Cobra Verde de Werner Herzog, La couleur pourpre et Amistad de Steven Spielberg, Glory de Edward Zwick, Queimada de Gillo Pontecorvo, Mandingo de Richard Fleischer, Spartacus de Stanley Kubrick,Autant en emporte le vent de Victor Fleming, Beloved de Johnatan Demme, Quilombo de Carlos Diegues.
Réalisateur de nombreux courts et moyens métrages (fiction et documentaires), Guy Deslauriers a réalisé son premier long métrage en 1993 : L'exil du roi Béhanzin.
Passage du milieu est le second.
" L'intention de ce film est double : elle est d'une part, de donner à vivre cette aventure humaine dans ce qu'elle a de sombre, et de terrible afin d'informer, d'inscrire dans les mémoires et les consciences ce qui doit être considéré comme un génocide sans précédent dans l'histoire de l'humanité.
L'intention est d'autre part de mettre en avant le fait que les bateaux négriers, thème de ce film, font partie du patrimoine culturel des peuples ayant subi l'esclavage.
En effet, pour ces derniers, pendant longtemps, le mot patrimoine a été raccroché aux aspects monumentaux, qui en Afrique, aux Caraïbes et aux Amériques ne témoignent que de la trajectoire coloniale. Valoriser des lieux comme ceux des bateaux négriers, les étudier, les connaître les prolonger par appropriation, c'est leur donner l'occasion d'exister aux yeux d'un monde qui n'a jamais voulu reconnaître l'ampleur et les conséquences encore quotidiennes de cette traite négrière transatlantique. Mais c'est aussi permettre aux descendants de ceux qui furent esclaves, de regarder en face leur histoire.