Le Dernier mercenaire est malheureusement un des mauvais films de la fin de carrière de JCVD qui ressemble à un champ de navets. Il n’y a pas grand-chose à retenir de ce métrage aussi vite vu qu’oublié. Honnêtement, la bonne surprise tient dans les 5 premières minutes. Ca fait illusion par le ton parodique, les références au passé de l’acteur, le côté un peu ZAZ assumé dans le clownesque, car l’humour est alors exclusivement visuel. Puis passée cette sympathique intro, ça part en cacahuètes. On retrouve l’humour franchouillard hyper lourd et surtout hyper surligné. Le scénariste ne faisant pas confiance en ses gags visuels cherche systématiquement à les surligner dans les dialogues, comme si on te disait où il faut rire (bon parfois c’est nécessaire cela dit !). C’est hyper agaçant, d’autant que l’humour prend carrément le pas sur l’action. C’est peut-être là où le film déçoit le plus, en se présentant comme une comédie d’action mais en offrant quasiment pas d’action. Il y a en gros trois combats pas terrible en presque deux heures de film, une poursuite ridicule et visuellement assez mal fichue, et pour le reste, ben rien ! Ca cause beaucoup, en particulier car il y a énormément de personnages, ça cherche à introduire au forceps une touche émotion qui tombe carrément à plat, et pour le reste c’est des blagues, des vannes, tout un tas de trucs éculés qui peinent vraiment à fonctionner à cause d’un casting mollasson. Entre les acteurs hyper cabotins jusqu’à l’agacement (Lyes, Timsit…), ceux qui semblent complètement éteints et égarés (Van Damme, parcheminé comme une pomme d’Api et totalement à plat), et ceux qui semblent perdus en jouant sérieusement (Kaprisky et Miou-Miou), il n’y a pas grand-chose à retenir ! Judor et Ivanov sont peut-être les plus dans l’effet recherché, mais ils sont pas aidés par la faiblesse des dialogues et la lourdeur de certains gags qu’on leur fait jouer (surtout Ivanov qui cumule les blagues douteuses en mode Jackass).
Là-dessus faut ajouter que la réalisation est faible, les scènes d’action manque d’allure, la photographie netflix n’a aucune âme, et côté décor l’essentiel du film se passe dans des intérieurs et ça fleure bon le manque de budget et d’ambition. Sous des airs de production un peu friquée et bling bling, on se retrouve finalement avec une série B paresseuse, à l’humour incertain, à l’action limitée, emportée par beaucoup trop d’acteurs et de personnages pour arriver à nous les rendre attachants. 1