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FaRem
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2,5
Publiée le 3 avril 2023
Juan Diego Botto raconte l'histoire de trois personnes au cours d'une même journée avec comme toile de fond la crise du logement et la précarité en Espagne. Azucena, une mère de famille, risque de se retrouver à la rue, ce qui provoque des manifestations de soutien. Teodora est elle aussi menacée d'expulsion après avoir aidé son fils à ouvrir un magasin, qui a fermé à cause de la pandémie. Pris de honte, ce dernier n'ose plus répondre à ses appels. Et pour finir, l'histoire principale avec Rafa, avocat activiste qui a bien du mal à concilier sa vie privée et professionnelle. Il n'hésite jamais à aider ceux dans le besoin, mais il néglige très souvent sa famille qui a autant besoin que lui. "En los márgenes" est un drame social qui ne sort jamais des sentiers battus et qui a tendance à en faire trop. Du misérabilisme outrancier qui finit par produire l'effet inverse. Les intentions du réalisateur sont là, mais son histoire est maladroite et pas assez subtile pour susciter l'intérêt ou créer de l'émotion. On est très loin de la qualité d'un Ken Loach, mais heureusement qu'il y a de bons acteurs comme Penélope Cruz et surtout Luis Tosar pour rendre l'ensemble moins indigeste.
Drame espagnol haletant et perturbant. De près d' 1 h 45, on ne voit pas le temps passer, tellement le scénario est serré, découpé, stressant. Une action autour de trois personnages exacerbés, mais dans une seule journée - pas mal - donc hyper concentré et emmêlè. Le scénario est à la fois basique et difficile à suivre. Mais on a des acteurs phares, des "gueules" pourrait on dire.... telles Penélope Cruz ou Luis Tosar, qui "tiennent" ce thriller à bout de bras. Remarquable mise en scène qui nous plonge dans le chaos, ce drame social vécu de l'intérieur suggérant la révolte et l'horreur, dans une austérité insupportable, et déchirante. Une Penélope Cruz comme on la voit peu, dans un rôle modeste, où son talent en sort décuplé.....!!**
On suit plusieurs personnages pris dans l'engrenage administratif et capitaliste qui mène à des expulsions manu militari comme on a déjà pu le voir aux Etats-Unis après la crise de 2008. Ici on est en Espagne et il semble que la pandémie Covid a relancé cette problématique de façon exponentielle. Le premier soucis est justement ce choix de protagonistes multiples, qui se croisent et s'entrecroisent dans leur combat. En fait on constate que certains sont sous-exploités vis à vis d'autres, les deux stars tirant logiquement la couverture, tandis que d'autres sont simplement superflu comme le beau-fils. Mais ça reste plutôt manichéen jusqu'à la bêtise. On a jamais de réels infos sur les procédures, et notamment jamais on ne voit l'avocat réellement effectuer des missions de droit, il serait militant ou bénévole dans une association que ça serait pareil, alors pourquoi en avoir fait un avocat ?! La promo et la production on vendu ce film comme un thriller social, c'est clairement un mélo social mais on ne décèle rien du thriller. On pense parfois à Stephane Brizé ou à Ken Loach mais en moins abouti dans les détails. Néanmoins, le film reste très pertinent, sa dimension pamphlétaire est juste et le rythme soutenu permet une tension palpable qui crée l'émotion. Site : Selenie.fr
"À contretemps" est un film que j'ai moyennement apprécié. L'histoire est intéressante mais mal exploitée, la mise en scène ne m'a pas convaincu et les personnages sont plus ou moins attachants. Par contre j'ai trouvé beaucoup de moment inintéressant et j'aurais préféré suivre l'histoire de qu'une seule famille.
Ce film " kenloadgien" met en scène la guerre sociale qui touche plus ou moins tous les pays occidentaux. Il cible tout particulièrement 3 profils-type : les travailleurs pauvres, les mères célibataires et les retraités. Le film oppose les gesticulations inefficaces d'un avocat, ce qui perturbe la vie tranquille de son entourage avec des contre-temps imprévus à un État fossoyeur au rouleau compresseur policier redoutable. Le scénario est un peu chaotique mais cela est peut-être voulu pour s'accorder à un sujet chaotique et a le mérite d'aborder des situations rarement traitées dans les médias.
Très bon film mais très dur psychologiquement, bonnes interprétations, on voit bien que ceux qui aiment aider les plus démunis en oublient leur propre vie, si on ne change pas on va vraiment vers le pire
L’acteur espagnol Juan Diego Botto, vu dans l’inoubliable « The Suicide Squad » en dictateur insulaire et romantique épris de Margot Robbie, réalise ici son premier film. Pour se faire, il s’adjoint les services de Penelope Cruz en tant que productrice mais aussi devant la caméra ainsi que de la star locale Luis Tosar comme tête d’affiche. Il y a pire pour un premier essai et pour ce que l’on pourrait appeler un film entre thriller social et chronique de mœurs aux intentions éminemment louables et nécessaires. En effet, « A contretemps » entend pointer du doigt les dysfonctionnements de nos sociétés capitalistes au niveau de la crise du logement. On parle donc ici d’évictions injustes, de droit au logement, de précarité et d’emploi. Il y a des airs de Stéphane Brizé, de la fratrie Dardenne ou encore de Ken Loach ici. Sauf qu’on est tout de même loin de ses illustres modèles.
Le scénario fait le choix, pas forcément le plus judicieux, de partir sur une mosaïque de personnages qui se débattent avec ces problèmes durant une seule journée. Attention on n’est pas chez Robert Altman ou Wes Anderson et il n’y aura pas pléthore de personnages qui se croisent mais juste trois trajectoires de deux ou trois protagonistes chacun. D’un côté, il y un avocat spécialisé dans le droit social qui sacrifie sa famille au profit de son travail pour retrouver une immigrée dont la fille vient d’être confiée aux services sociaux pour défaut de paiement. De l’autre on a un couple qui réagit différemment à leur éviction prochaine de leur maison; elle va se battre pour avoir gain de cause quand lui préfèrerai fuir le pays. De l’autre, on a un fils et sa mère lié par une faillite et des non-dits avec la pauvreté sociale en décor. C’est bien de choisir de montrer diverses problématiques mais ici elles ne se répondent pas ou mal (peu de liens voire pas entre les histoires) et sont déséquilibrées (la troisième apparaît presque anecdotique et artificiellement raccordée au film).
Ensuite, si « A contretemps » développe des passages intéressants qui font réfléchir, un documentaire eut peut-être un peu plus indiqué tant le film manque parfois de cinéma. Le sentiment d’urgence qui le parcourt via l’unité de temps est palpable mais comme on n’est pas vraiment dans un suspense non plus, il apparaît quelque peu vain. Loin de celui retranscrit, par exemple, avec le récent film français « A plein temps » qui rendait très bien cette impression et dont le sujet s’adaptait aussi beaucoup mieux à ce choix de mise en scène. Les acteurs sont bons mais font du surplace dans des rôles pas assez écrits les limitant à une trajectoire non évolutive et prévisible. Quant au chantage à l’émotion final, il semble de trop. Au final, voilà une œuvre à la volonté pertinente et sincère mais dont le résultat a beaucoup de mal à se rendre intéressant tel quel.
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"À contretemps" qui a obtenu 5 nominations aux Goyas espagnoles cette année est un thriller social moyen dans l'ensemble. En effet j'ai été un peu déçu par ce film qui appuie trop sur la touche de l'émotion pour séduire les spectateurs pour le coup certaines séquences sonnent fausses et je me suis ennuyé par moments, malgré tout le casting est intéressant avec la présence de Pénélope Cruz , le réalisateur Juan Diego Botto démontrant les ravages du crédit hypothécaire en Espagne sur la population défavorisée.
Un film politique splendide . Incroyable pour un premier film. On est pris dans L histoire dès le début.Pénélope Cruz est vraiement une grande actrice pour avoir accepté ce rôle à dimension sociale hyper forte. L action traite de la précarité Gigantesque liée à la crise immobilière qui a sevi en Espagne depuis les années 2000. Le titre original « en los margenes » signifie « dans les marges ».Bravo au passage aux traducteurs en « A contre temps »..!plusieurs messages se dégagent de ce film: atttention aux vies personnelles des passionnés de travail.. et il est possible de résister face à un ordre établi si on se regroupe et si on est solidaire.une scandale que le Roi d Espagne le bonJuan Carlos ait amené le pays à cette situation. Un film à ne pas rater!
QUOI PÉNÉLOPE A DES PB DE LOGEMENT ?! Prends mon appart t’inquiète pas pour moi je dormirai à la belle étoile vraiment tout pour pour Pénélope notre reine à tous (elle a la coupe de Frodon Sacquet et c’est quand même lpb) Le fait que le personnage principal soit le sosie de Christophe Cesbron m’a perturbée. J’avais peur qu’il arrête de dire « hola chicas como esta » et qu’il se mette à dire « ça fait un peu bébé ça non ? ». Trauma dumping. Ma scène préférée c’est quand Pénélope Crous (quelle femme) explique ce que c’est que la charge mentale à son gros trou de mari.
Même si elle occupe le haut de l'affiche de En los márgenes (traduit peu heureusement par A contretemps), avec le toujours impeccable Luis Tosar, et qu'elle en est également productrice, il ne faut pas y voir un film dévolu à Penélope Cruz, dans lequel elle interprète d'ailleurs à dessein un rôle modeste et peu valorisant. Non, la "vedette" du film est son sujet, une chronique sociale à la Dardenne ou à la Loach, autour de la crise du logement à Madrid, et des expulsions en série des populations les plus défavorisées (jusqu'à 100 par jour en moyenne, ces dernières années). Le film se situe en plein chœur de la précarité, dans le sens où il suit plusieurs personnages, simultanément, sur 24 heures chrono. D'où la tension éruptive qui en résulte, sur un mode de thriller, avec un concentré de colère, de honte et de solidarité au programme. Le cocktail se révèle plutôt efficace, montrant que les problèmes économiques rejaillissent fatalement en négatif sur l'équilibre des familles, que l'on soit époux, fils ou mère. Le film n'a que de bonnes intentions mais il a aussi la main très lourde pour traiter son sujet, nous prenant parfois comme otage de situations on ne peut plus mélodramatiques. Cela est particulièrement visible et embarrassant dans ses toutes dernières minutes, à l'issue d'une journée et d'une nuit harassantes.
Un beau film militant mené tambour battant. Voir Penelope Cruz dans ce rôle confirme son talent exceptionnel. Les autres acteurs servent aussi avec brio une cause juste.
J'ai beaucoup aimé le film. Plusieurs thématiques fortes sont abordées ici et ce film dépeint avec réalisme l’injustice qui entoure des situations déchirantes où des familles se retrouvent mises à la rue à cause des institutions bancaires. On ne s'ennuie pas car le rythme est soutenu et tous les acteurs sont très convaincants. Une belle surprise.
En deux mots j'ai trouvé le film bouleversant et haletant. On est pris dans l'émotion dès les premières minutes. Le sujet est passionnant et les acteurs formidables, que ce soit de Penelope Cruz à Luis Tosar en passant par le gamin qui est très juste.