Léo, la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci : les secrets du tournage

Jim Capobianco est une figure incontournable de l’animation. Il a collaboré durant de nombreuses années avec Disney et Pixar et contribué à la création du Roi Lion (il a fait partie du département scénario et a développé certaines séquences clefs), du Monde de Nemo (il a écrit la séquences des requins), de Wall-E (il a animé le générique de fin), Vice-Versa ou encore de Coco. Scénariste de Ratatouille nommé à l’Oscar du meilleur scénario original, Jim Capobianco signe avec Léo, la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci son premier long métrage en tant que réalisateur.

Le film est co-réalisé par l’auteur français Pierre-Luc Granjon. Réalisateur de films en animation traditionnelle, parmi lesquels La grosse bête (en papier découpé), L’Automne de Pougne, L’Eté de Boniface (en stop motion), Le Chien (animé sur un écran d’épingles), Pierre-Luc Granjon a été un collaborateur essentiel sur les étapes de l’écriture du script et de la création artistique, mais aussi de la conception technique. Il est par ailleurs auteur de livres jeunesse.

Jim Capobianco n'avait jamais vu de film d’animation consacré à Léonard de Vinci, et a donc décidé de s'y atteler. Il a d'abord réalisé en 2009 un premier court métrage intitulé Leonardo. Il raconte : "Je n’aurais jamais cru refaire un autre film sur Léonard de Vinci, mais cet artiste génial ne quittait pas mon esprit ! Lors de la tournée de promotion du court métrage, j’ai rencontré de nombreux parents qui me demandaient s’il y avait d’autres films d’animation sur des figures ou des époques historiques marquantes, des films qui soient divertissants tout en proposant un contenu adapté et enrichissant. Je n’arrivais pas à trouver d’autre exemple, c’est pourquoi je me suis à nouveau dit : “Pourquoi ne pas le faire moi-même ?”."

Pour Jim Capobianco, le stop-motion, technique d'animation qui implique un travail manuel, était idéal pour raconter une histoire sur Léonard de Vinci. Le réalisateur a toujours eu une inclinaison pour l'animation en 2D, le court-métrage Leonardo était d'ailleurs réalisé en animation 2D. Mais cette technique était en déclin lorsqu'il a commencé à écrire et à développer le projet du long métrage.

À l'inverse, le stop motion ne s'est jamais totalement démodé selon lui : "De fabuleux projets en stop motion se multipliaient : Coraline des studios Laika, Frankenweenie de Tim Burton, Les Pirates, bons à rien, mauvais en tout ! des studios Aardman, Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson. Je me suis donc dit : “Pourquoi ne pas faire un film en stop motion ?” Je trouvais séduisante l’idée de représenter la Renaissance dans un univers miniature ! Je voulais y mêler des séquences en animation 2D. Il paraissait indispensable d’utiliser la technique du dessin animé pour un film sur Léonard de Vinci, qui fut un dessinateur exceptionnel."

Jim Capobianco tenait à fabriquer le film en France : "cela me paraissait évident en raison du temps que Léonard de Vinci avait passé en France. Mais mon co-producteur et moi-même n’avions pas réussi à trouver un studio qui nous plaise, que ce soit en France ou même en Italie, jusqu’à ce que des collègues nous mettent en relation avec les studios Foliascope. Ilan Urroz a adoré le projet et accepté de sauter avec nous du haut de la falaise pour construire ensemble cette machine volante."